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WRC ou IRC, au choix

ParAFP

Publié 19/01/2009 à 08:00 GMT+1

L'IRC lancera mercredi la saison internationale de rallyes avec le Monte Carlo, puis suivra le WRC fin janvier. Deux championnats, deux philosophies.

Avec trois épreuves en moins d'un mois, le monde du rallye s'offre un démarrage sur les chapeaux de roues, mais la répartition entre les deux séries, le "classique" championnat du monde (WRC) et le Challenge intercontinental (IRC) pourrait nuire à la compréhension du public. Latente depuis deux saisons, l'opposition entre les deux séries est symbolisée par le prestigieux Rallye Monte Carlo, "transfert" à sensation du WRC à l'IRC et qui débutera mercredi matin avec 64 pilotes au départ.
L'Automobile Club de Monaco (ACM), lassé du carcan sportif et technique imposé par les patrons anglo-saxons du WRC, a cédé aux sirènes françaises d'Eurosport et de l'IRC. Créée et financée par la chaîne thématique, cette série, qui attaque sa 3e saison à part entière, est à la fois moins contraignante pour les organisateurs et moins coûteuse pour les constructeurs et les pilotes.
A titre de comparaison, il n'y aura qu'une quarantaine d'équipages au départ en Irlande (29 janvier-1er février) puis une cinquantaine en Norvège (12-15 février), les deux premières manches du WRC 2009. Mais c'est toujours la catégorie-reine, celle qui permet à Sébastien Loeb et Daniel Elena, depuis 2004, de collectionner les couronnes de champion du monde estampillées par la Fédération internationale de l'automobile (FIA).
Le problème principal du WRC, c'est qu'il coûte très cher. Une Ford Focus ou une Citroën C4 d'usine peut être estimée à 750.000 euros, mais il est impossible de calculer le coût réel des centaines d'heures passées par les ingénieurs dans les bureaux d'études et sur d'innombrables séances d'essais. A la location, c'est cher aussi: environ 150.000 euros par rallye.
Retour sur investissement
Pour briller en IRC, une Peugeot 207 ou une Fiat Abarth de la nouvelle catégorie S2000 ne coûte "que" 250.000 euros à l'achat et peut être louée pour 70.000 euros le week-end, tout en étant plus fiable car moins puissante et moins évoluée. Ce qui permet à des pilotes de tous âges, certes moins connus, de pratiquer le rallye sans risquer la faillite.
Autre avantage de l'IRC, les retombées médiatiques sont assurées par Eurosport, parfois en temps réel, alors que les belles images du spectaculaire WRC, aux quatre coins du monde, sont payantes pour les chaînes de télévision qui souhaitent les diffuser, même à des heures tardives. Cette différence de taille dans le retour sur investissement attire les constructeurs en IRC : Peugeot et Abarth (groupe Fiat), mais aussi Skoda, Honda, Mitsubishi et Volkswagen sont inscrits pour 2009. Et comme les pneus ne sont pas imposés, la concurrence va continuer à faire rage entre BF Goodrich (filiale de Michelin), Pirelli et Yokohama.
Côté WRC, deux marques seulement, Ford et Citroën, fourniront l'essentiel du plateau 2009 suite aux retraits de Suzuki et surtout Subaru en décembre. Et quatre anciennes manches du Mondial sont désormais inscrites au calendrier IRC : le Monte-Carlo en ouverture puis le Safari (Kenya), le Sanremo (Italie) et le Japon, histoire de justifier le label "intercontinental".
Reste un point commun significatif entre la "Ligue 1" et la "Ligue 2" du rallye, autant au niveau des marques que des pilotes: c'est la France qui gagne, avec Sébastien Loeb et Citroën en WRC, avec Nicolas Vouilloz et Peugeot en IRC.
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