Emane, Iddir, Thibus, Combot: ce mercredi, le judo, l'escrime et le kayak pour continuer la moisson?

Le judo français a débloqué son compteur mardi. Et la délégation française espère bien enchaîner dès ce mercredi avec Gévrise Emane qui vise l'or olympique : le seul titre qui manque à son palmarès. Bronzée en 2012 à Londres, elle représente la plus grande chance de médaille du jour. Triple championne du monde, championne d'Europe des -70kg en 2006 et 2007, puis des -63 en 2011 et 2012, la Française a été sacrée championne d'Europe pour la cinquième fois il y a trois mois.

Le judo pourrait bien être le sport locomotive ce mercredi car, derrière Emane, Alexandre Iddir sera aussi là pour aller chercher une médaille dans la catégorie des -90 kg. A 25 ans, le Francilien dispute ses premiers Jeux avec une énorme envie. Gravement blessé au dos en 2010, le Français s'est peu à peu reconstruit... en croisant les doigts pour ne pas rechuter. Champion de France en 2013 et en bronze des championnats d'Europe 2014 dans les poids moyens, Iddir a concrétisé sa montée en puissance au tournoi de Paris où il a décroché deux médailles d'argent fin 2015 et en février 2016.

Au lendemain de la première médaille récoltée par l'escrime française depuis les Jeux de Pékin, la mise va-t-elle être doublée dès mercredi avec les deux dernières épreuves individuelles ? Les filles du fleuret aimeraient bien en tout cas mettre fin à 36 années de disette olympique. Le fleuret féminin, longtemps parent pauvre de l'escrime tricolore, a retrouvé de la vigueur et des couleurs depuis une petite dizaine d'années. Un podium validerait cette montée en puissance. La France a deux représentantes dans le tableau final, Ysaora Thibus et Astrid Guyart, respectivement 6e et 10e mondiales. Sans être favorites, elles ont un coup à jouer.

Contrairement aux jours précédents, il n'y aura donc pas une mais deux épreuves mercredi à l'Arena Carioca 3 en escrime. Au sabre messieurs, l'équipe de France ne dispose que d'un seul tireur dans le tableau de 32. Mais l'atout pourrait bien s'avérer maitre. A 34 ans, Vincent Anstett a longtemps vécu dans l'ombre mais n'a sans doute jamais été aussi proche d'une consécration internationale. Après une fracture du gros orteil qui l'a freiné à la sortie de l'hiver, il est monté en puissance avec une victoire en Coupe du monde à Madrid et un podium à Moscou, avant de terminer troisième des Championnats d'Europe. Il est un vrai outsider dans ce tournoi olympique.

Qualifié à l'arraché pour les Jeux au mois d'avril après une grosse baston avec Boris Neveu, Sébastien Combot a clairement les moyens de briller mercredi en finale du K1, à l'instar de Denis Gargaud mardi en C1. D'autant qu'il se sent bien ici. En 2007, il avait été sacré champion du monde au Brésil. Il avait alors 20 ans. La suite a été plus compliquée mais Combot a retrouvé un podium mondial en 2014 et de l'ambition. Ce sont ses premiers Jeux, mais il possède l'expérience et la maturité. Le Breton rêve de succéder à Benoît Peschier, sacré en K1 en 2004 à Athènes, avant de devenir aujourd'hui l'entraîneur d'un certain Denis Gargaud…