Carlo Checa : « la technologie et l’économie ont déstabilisé notre sport »

A ce constat quelque peu désolant, il faut ajouter (surtout en MotoGP) le rôle de « tue spectacle » de la course à l’armement électronique que se livrent les différents constructeurs.

Pour Carlos Checa, la technologie est en grande partie responsable de la crise que traverse la moto. «  Je ne pense pas qu’en moto, la recherche technologique soit vraiment nécessaire, c’est un petit monde, par rapport à celui de la voiture, de l'aviation ou de la médecine, par exemple. Dans ces domaines il y a vraiment de la recherche, la moto c’est avant tout du spectacle et on doit respecter cet équilibre. En ce moment, la technologie et l'économie ont déstabilisé ce sport ».

Pourtant, comme on l’a vu en 2012, imposer des limites à Honda et Yamaha semble compliqué (lire ici) mais pourtant, que ce soit avec les CRT, avec l’ECU Standard… Carmelo Ezpeleta, le patron du MotoGP et du Superbike, a ses idées pour réduire les coûts et ramener le spectacle, le tout en essayant de garantir un salaire minimum aux pilotes!

Et ces idées, comme il l’a déclaré à GPOne, Carlos Checa les partage.

« J'ai parlé à Carmelo Ezpeleta et son idée est très bonne. Non seulement pour le Championnat du Monde Superbike mais également pour le MotoGP qui va assez bien changer. Je pense que pour le monde de la moto, pour les équipes et les pilotes ce sera une bonne chose. Maintenant il essaye de réduire les coûts parce qu’avoir des motos et des pilotes sur la piste est toujours plus difficile, il faut dépenser trop, à la fois en MotoGP et en Superbike. Si vous pouvez trouver le juste équilibre entre le niveau technique et sportif, le spectacle va augmenter et il y aura plus de participants. En outre, tous les pilotes seront en mesure de gagner leur vie, alors que maintenant, il y en a beaucoup qui n'ont pas cette possibilité. Ce sera un monde plus démocratique, surtout dans un moment de crise comme celui qu’on traverse en ce moment».

En 2013, les contours du futur de ces deux catégories devraient se dessiner avec plus de netteté et comme on peut s’en douter, les négociations sont encore loin d’être terminées.

Bien entendu, à ce stade, les zones d'ombre, mais aussi les craintes pour le Superbike restent présentes et cette situation difficile risque bel et bien d'encore créer de nombreuses tensions tout au long de la prochaine saison. 

Photo : Alstare Ducati