Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Manaudou sur un nuage

Eurosport
ParEurosport

Publié 09/12/2006 à 08:00 GMT+1

Après avoir conservé son titre du 800m libre (8:12.24) aux championnats d'Europe en petit bassin d'Helsinki en flirtant son propre record du monde, Laure Manaudou a enchaîné avec le titre du 100m dos, vendredi.

Eurosport

Crédit: Eurosport

L'idylle sous les projecteurs entre Laure Manaudou et l'Italien Luca Marin a donné des ailes aux deux tourtereaux qui ont marqué de leur empreinte la deuxième journée des Championnats de natation en petit bassin, vendredi à Helsinki. Sans avoir fait de cet Euro un rendez-vous primordial, Manaudou a été exacte au rendez-vous. Et conservé, comme elle le souhaitait, ses couronnes du 800 m nage libre et du 100 m dos. Marin, plus habitué aux places d'honneur, a fait la sensation du jour en battant le Hongrois Laszlo Cseh sur le 400 m 4 nages.
"J'ai gagné en pensant à lui. Ca nous encourage tous les deux. Il est toujours deuxième. Il fait toujours deuxième. Je suis encore plus contente pour lui que pour mes courses. C'est pour lui que j'ai eu la rage de battre les Allemandes (100 m dos)", a confié Manaudou qui ne cache pas sa vie privée. " J'ai pensé à elle. C'est elle qui m'a donné la force d'aller chercher Cseh ", a répondu son compagnon (4:01.71) après avoir infligé au tenant du titre, Cseh (4:03.39), l'une de ses très rares défaites continentales sur cette distance.
Lâchée par ses jambes
Le titre symbolique de "reine de la journée", en attendant d'être celle de toute la compétition si elle remporte le 400 m nage libre samedi, est resté à Manaudou. Ses deux victoires et la manière ont marqué: une troisième meilleure performance de tous les temps (8:12.24) et un record de France (57.87). Son chrono mondial (8:11.25) sur le 800 m a d'ailleurs failli exploser. Partie comme si elle disputait un 400 m, à mi-course (4:01.18), elle a possédé 4.33 d'avance sur son temps de passage de l'an passé. Mais elle a craqué dans les dernières longueurs (8:12.24).
C'était la faute à ses jambes. "Elles m'ont tuée ", a-t-elle lancé, indiquant qu'elle allait "faire au mieux " sur le 100 dos moins d'une heure plus tard. Et au mieux, avec Manaudou, ça veut dire gagner. L'Allemande Antje Buschschulte, qui en a peut-être douté, a été rappelée à l'ordre dans les ultimes mètres. Comme à Budapest lors de l'Euro en grand bassin, Manaudou est passée devant Buschschulte. "Je suis surprise moi-même par mes capacités à nager les 25 derniers mètres aussi vite après le difficile 800 m. Je ne me connaissais pas ces ressources", a souligné Manaudou.
Amour, travail et talent
Maintenant, Manaudou veut le 400 m nage libre. A priori, elle est intouchable. Et la seule question qui se pose est de savoir si son record du monde (3:56.79) va tomber. "J'espère m'en approcher. La motivation est là", a assuré cette championne qui multiplie les exploits au point de les banaliser. Comme elle le répète souvent, "LM" n'est qu'une des têtes de l'équipe de France. Alena Popchanka a démontré qu'elle en était une autre. Sa deuxième place sur le 100 m nage libre avec la première marque de l'histoire en France sous les 53 secondes (52.91) l'a confirmé.
Mais cela n'a pas suffi. La Néerlandaise Marleen Veldhuis, la tenante, était trop forte. "J'ai essayé de nager à côté de Veldhuis", a expliqué "Pop" qui n'avait pas de regret mais plutôt la satisfaction de se sentir "très bien avec le bonnet" de l'équipe de France. Et dire que l'ex-bélarusse, née à Gomel non loin de Tchernobyl, est devenue française en mai 2005 par amour. Elle a épousé son entraîneur Frédéric Vergnoux. L'amour, ingrédient du succès de la natation hexagonale, assurément mais également le travail et le talent...
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité