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Agnel : "Pour des sélections olympiques, c'est assez dramatique"

Laurent Vergne

Mis à jour 31/03/2016 à 00:09 GMT+2

CHAMPIONNATS DE FRANCE – Yannick Agnel, champion olympique du 200 m à Londres en 2012, ne pourra pas tenter le doublé à Rio cet été. Il n'a pris que la 3e place de la finale mercredi à Montpellier. Officiellement, en tout cas. Car les images en font clairement le dauphin de Jérémy Stravius.

Yannick Agnel

Crédit: AFP

Yannick Agnel savait que cette journée de mercredi serait compliquée pour lui. Il avait même sans doute envisagé l'hypothèse d'une non-qualification pour les Jeux Olympiques. Mais jamais il n'aurait pu imaginer un scénario aussi abracadabrantesque et, pour tout dire, aussi cruel pour lui. Déclaré troisième d'une course dont les images montrent clairement qu'il avait pris la deuxième place, il ne pourra pas défendre son titre olympique à Rio sur 200 mètres nage libre.
Une deuxième place lui aurait permis de conserver un espoir d'être repêché, même s'il n'avait pas atteint les minima chronométriques. La troisième, derrière Jérémy Stravius et Jordan Pothain, le condamne de façon définitive. Mercredi soir, il avait du mal à accepter le déroulement des événements. "Pour moi je suis 2e, c'était clair, a déploré Agnel. La totalité des gens que j'ai rencontré m'ont dit que j'avais bien évidemment touché 2e, plutôt largement, et qu'il n'y avait pas de doute. Je les crois sur parole. Et j'avais le sentiment d'avoir touché 2e."

Le même problème le matin, déjà

Après avoir déposé un recours, le Nîmois a pu reprendre espoir, mais sa requête a finalement été rejetée, au motif que la vidéo, non officielle, ne peut constituer un élément pour juger l'appel. Le champion olympique en titre aurait-il mal touché la plaque murale au moment de l'arrivée ? Il n'y croit pas une seconde. "Non, je touche normalement, a-t-il assuré dans un entretien accordé à nos confrères de BeIn Sports. Pour des sélections olympiques, c'est assez dramatique. Dans ma carrière, j'ai toujours touché comme il faut. Aux Jeux Olympiques, aux championnats du monde, d'Europe, de France, je n'ai jamais eu ce problème. Et là, ça m'arrive deux fois en 24 heures."
En moins de 24 heures, même, puisque ce problème s'était effectivement déjà posé le matin même, lors des séries du 200. "Je l'ai pris avec le sourire ce matin (mercredi matin), ce soir un peu moins quand il s'agit de se qualifier pour les Jeux Olympiques", a-t-il regretté tout en restant très calme. "Je ne sais pas quoi dire, qui est le fautif ?", s'est-il interrogé, en soulignant que d'autres nageurs avaient connu "des problèmes de plaque divers et variés".

Encore un recours possible ?

Après cette folle soirée, le nageur a demandé à être reçu par le président de la fédération française. "Il le sera", a assuré Francis Luyce, le dit-président. Selon ce dernier, "un recours est toujours possible" pour le Nîmois. Cet éventuel recours pourrait être déposé devant "la Ligue européenne de natation voire la Fédération internationale", a expliqué Luyce, sans davantage de précisions.
En attendant, pour Yannick Agnel, c'est évidemment un énorme coup dur. Il avait pris tous les risques en finale en partant très vite. Aux 50 mètres, il avait même viré avec un centième d'avance sur les temps du record du monde. Mais il n'a pas pu tenir. "J'aurais aimé nager plus vite mais j'ai fait le maximum aujourd'hui", a-t-il estimé. Agnel aurait aimé n'avoir à s'en prendre qu'à lui-même. L'échec aurait été dur à avaler, mais acceptable. Là, sa déception a de bonnes raison de se teinter d'une certaine colère. Même froide.
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