La confiance de Gailhaguet
ParEurosport
Publié 11/02/2010 à 09:57 GMT+1
Le président de la Fédération française des sports de glace, Didier Gailhaguet, a assuré qu'il faisait confiance à tous les juges après les propos polémiques d'un juge américain sur les notes attribuées lors des Championnats d'Europe en janvier à Tallinn.
"Nous, on fait confiance aux juges de tous les pays, y compris celui qui est aujourd'hui cité", a déclaré Didier Gailhaguet. Alors que les jeux Olympiques débutent vendredi à Vancouver, un juge américain, Joe Inman, a interpellé ses pairs, soit une soixantaine de juges, dont certains officient aux JO-2010, en leur adressant un e-mail la semaine dernière. Le quotidien sportif français L'Equipe, qui s'est procuré une copie, a révélé l'affaire.
Joe Inman s'est ouvertement interrogé sur les notes attribuées aux Championnats d'Europe au vu des déclarations du champion olympique, le Russe Evgeni Plushenko, qui s'est imposé à Tallin devant le Suisse Stéphane Lambiel et le Français Brian Joubert."Brian Joubert a eu plus de points que moi sur les transitions alors que nous avons fait exactement la même chose en transitions sur la glace. En fait, nous n'avons aucune transition parce qu'on se concentre sur nos sauts", avait remarqué Plushenko.
Déjà une affaire ?
Les transitions sont des pas effectués entre chaque saut et qui sont notés depuis la mise en place du nouveau système de notation il y a cinq ans. Selon Joe Inman, "les juges semblent ne pas avoir vu ce dont il parle". "En tant que juges, nous devrions réfléchir à ce que nous avons vu avant d'attribuer une note", a-t-il souligné.Pour le président de la Fédération française, ces propos participent d'un "lobbying". M. Gailhaguet qualifie tout cela de "soi-disant affaire" montée pour faire "plaisir à des chaînes de télévision qui sont prêtes à faire monter l'audimat, ce qui ne se fera pas uniquement sur la base des résultats sportifs". "Je trouve un peu curieux qu'on sorte d'un contexte une phrase d'un grand champion, d'ailleurs olympique en titre, pour en faire une arme de destruction fatale dans l'optique traditionnellement admise qu'il faut faire du lobbying pour réussir", a-t-il regretté.
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