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Souvent tapi dans l'ombre, Mathieu Faivre a enfin tapé du poing

François-Xavier Rallet

Mis à jour 04/12/2016 à 18:13 GMT+1

COUPE DU MONDE – Aussi discret que talentueux, Mathieu Faivre a visé juste. Vainqueur du géant de Val d'Isère, devant les rois de la discipline, Marcel Hirscher et Alexis Pinturault, le Français a décroché, à 24 ans, sa première victoire en Coupe du monde. Ce dimanche, et même si lui n'osera jamais l'affirmer, c'était bien lui le monstre.

Mathieu Faivre lors du géant de Val d'Isère le 4 décembre 2016

Crédit: AFP

Mathieu Faivre n'est pas le géantiste tricolore le plus démonstratif. Ce côté beuglard, très peu pour lui. Mesuré, discret et peu loquace, le Niçois de 24 n'a pas l'habitude d'être au centre des débats, de faire des vagues. Ce dimanche, c'est pourtant lui qui s'est glissé dans la lumière, sous le ciel bleu de Val d'Isère. Enfin.
Vainqueur génial du deuxième géant de l'hiver, Faivre a célébré sa première Marseillaise. Tout en retenue, fidèle à son personnage. Presque gêné. Son coéquipier et chef de file, Alexis Pinturault, résume d'ailleurs parfaitement le personnage : "Les aptitudes de Mathieu? On connait ses qualités techniques sur les skis, avec un excellent toucher de neige. Il est très calme, et ce n'est pas un 'troublant' dans un groupe." Tout est dit. Avant de terrasser la concurrence dans la station savoyarde, hôte de dernière minute des épreuves annulées à Beaver Creek, Faivre n'avait jamais eu les honneurs de son hymne national. Enfin si. Mais celui-ci n'avait pas été joué en son honneur.
En mars dernier, lors de ses deux premiers podiums sur le circuit, Faivre s'était classé 3e à Naeba et avait profité du chant patriotique grâce à Pinturault. Puis une semaine plus tard, à St-Moritz, Fanara avait eu les primeurs de la Marseillaise lors des finales qui avaient vu les Bleus truster les trois premières places.
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Cette fois-ci, Faivre a pu savourer "sa" Marseillaise

Je reste calme, car ce n'est pas un aboutissement
A Val d'Isère, Faivre s'est toujours senti chez lui. Même si avant son triomphe du jour, il n'avait jamais fait mieux que 10e en Coupe du monde (en décembre 2015) ici. "C'est toujours particulier de courir en France, surtout à Val d'Isère, une station où j'ai passé beaucoup de temps et où je me sens bien." Dans les rétroviseurs de Hirscher à mi-course (à 0"01 de l'Autrichien après la première manche), Faivre a skié encore plus fort lors du passage final. Avec des skis différents de ceux utilisés le matin. "Au feeling, à l'instinct", selon le skieur de 24 ans qui a apprécié les conditions. "J'aime ces neiges très agressives, je peux prendre des lignes plus tendues, plus courtes, et en seconde manche éviter les trous", a-t-il ajouté.
Le skieur d'Isola 2000 le sait, "c'est maintenant que le plus dur commence". Ce succès en appelle d'autres. Très vite. Dès le 10 décembre pour le géant du Critérium de la Première Neige, encore à Val d'Isère ? On lui souhaite. Lui ne veut surtout pas s'arrêter là en tout cas. "J'espère que ce n'est pas le point d'orgue de ma carrière. Je reste calme, car ce n'est pas un aboutissement", espère-t-il. Est-ce un déclic ? "Pas dans ma tête, la libération elle s'est faite sur le ski proposé, comme je sais le faire à l'entraînement. Tout simplement." A son image finalement.
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La seconde manche de folie de Faivre qui lui offre sa première victoire en Coupe du monde

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