Raich était intouchable

Quatrième à l'issue du Super-G disputé le matin sur la Face de Bellevarde, Benjamin Raich a éclaboussé de toute sa classe la manche de slalom pour remporter le Super-Combiné de Val d'Isère. Meilleur chrono entre les piquets serrés, l'Autrichien s'est offert la 35e victoire de sa carrière en Coupe du monde, la 5e dans la discipline.

Tenant du titre, "Benni" a finalement devancé son compatriote Marcel Hirscher, de 89 centièmes. A la troisième place, l'Italien Manfred Moelgg et l'Autrichien Romed Baumann n'ont pu se départager. Le duo classé ex aequo est pointé à 1"55 du vainqueur du jour. A la limite de la sortie de piste, Bode Miller est parvenu à rejoindre l'arrivée de la manche de slalom. L'Américain, qui a pris une belle 5e place, n'avait plus marqué de points dans la spécialité depuis le 3 février 2008. Il y a un an et demi, le skieur de Franconia s'était imposé à... Val d'Isère.

En tête à l'issue du Super-G, Sandro Viletta n'a pas tenu le choc lors de son passage en slalom. Loin d'être un spécialiste, le Suisse a finalement échoué au 7e rang (à 1"78). Triple vainqueur à Beaver Creek, son compatriote Carlo Janka, 2e du Super-G, n'a pas pu conforter son leadership au classement général de la Coupe du monde. "Ice Man" a été victime d'une faute d'intérieur éliminatrice lors du slalom. Pour trouver trace du premier Français, il faut chercher au-delà de la 10e place. Tricolore le mieux classé ce vendredi, Sébastien Pichot (13e à 2"49) a signé sa meilleure performance en Coupe du monde. Adrien Théaux a terminé 15e (à 3"42). Quant à Julien Lizeroux, le Plagnard, médaillé d'argent du Super-Combiné des Mondiaux de Val d'Isère en février dernier, a pris une modeste 25e place finale après avoir complètement raté son Super-G.

"J'ai plusieurs sentiments. D'abord en terme de résultat, forcément ce n'est pas une course quand on fini 25e. Maintenant, quand je vois la physionomie de mon super-G, je suis plutôt content de la manière dont j'ai skié mon slalom. C'est entaché d'une grosse faute sur le plat final qui me coûte une seconde. Ca m'a donné quelques certitudes quant à mon potentiel en slalom, et bien remis en confiance pour le slalom d'Alta Badia la semaine prochaine", a commenté Lizeroux. "A Val d'Isère, ce sont toujours des courses très difficiles, même cette manche de slalom avec la visibilité qui décline, et la neige qui se dégrade. J'aurais pu sortir dix fois au super-G et dix fois au slalom mais j'ai rien lâché, je suis en bas."