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Simon se "remobilise"

Eurosport
ParEurosport

Publié 22/10/2008 à 11:00 GMT+2

Gilles Simon jouera à Lyon. Marqué physiquement par sa folle semain madrilène, le N.1 français a fait le point avant de reprendre la raquette. Nous vous proposons le premier volet d'une interview fleuve donnée par le joueur à la FFT, lundi. "Battre Federe

Gilles, quel est votre état d"esprit après votre fabuleux parcours au Masters Series de Madrid ?

GILLES SIMON : "C'est sûr que cela a été un moment mémorable. Maintenant, là tout de suite, j'ai la pression qui disparaît. J'ai donc simplement un gros coup de barre au lendemain de cette finale. J'ai également des regrets qui arrivent par rapport au tie-break de la deuxième manche (NDLR : Simon s'est procuré deux balles de deuxième manche, à 6 points à 4 au jeu décisif). Mais il va falloir se remobiliser tout de suite pour être très performant dès cette semaine à Lyon."
Avec ce résultat à Madrid, vous avez changé de statut, notamment grâce à votre victoire sur Nadal. C'était vraiment un énorme match de votre part…
GILLES SIMON : "Ça fait plusieurs fois qu'on me dit que je change de statut ! Cette saison, j'ai déjà changé trois ou quatre fois de statut ! Vraiment, je ne le vois pas comme ça. J'ai fait de très bons matches cette année, comme contre Federer à Toronto. Là, j'ai encore réussi à me prouver que j'étais capable de battre un numéro 1 mondial. Ça a été une très bonne chose pour moi. C'est très bon pour la confiance aussi. Maintenant à moi d'essayer d'appliquer tout le temps le tennis que j'ai réussi à pratiquer contre ces joueurs-là. Pas seulement quand il faut jouer les tout meilleurs justement, mais de façon plus régulière afin d'essayer de s'économiser un peu au physique et de jouer une finale dans de meilleures conditions qu'à Madrid !"
Cette victoire face à Nadal, devant son public, est-elle la plus belle de votre carrière ?
GILLES SIMON : "Je pourrais dire que c'était la plus belle parce que c'est sûrement celle où j'ai pris le plus de plaisir. Dès le début du deuxième set, toute la pression a disparu, j'avais juste envie de faire un très grand match contre le plus grand joueur de la saison, chez lui, dans une ambiance vraiment particulière. J'ai éprouvé des sensations que je n'avais pas connues sur les autres matches de la saison."
"Mais il y a eu aussi la victoire face à Federer qui était un peu particulière, dans un contexte différent. J'avais joué plus tendu pendant tout le match, parce que c'était une rencontre que je voulais vraiment gagner. Et je pense que sans la victoire sur Federer, il n'y aurait pas eu la victoire contre Nadal. En gagnant contre Federer, je me suis vraiment prouvé que je pouvais gagner un match comme ça. Il était encore numéro 1 à ce moment-là et c'est là que je me suis dit : « Voilà, si tu es capable de le battre, lui, tu es capable de battre tous les autres. » Cela m'a forcément aidé à ne pas me poser de questions quand j'ai joué « Rafa » samedi."
On a parfois tendance à dire que les Français sont talentueux mais un peu friables mentalement. Or, à Madrid, vous avez sauvé six balles de match lors de votre parcours et avez gagné quatre matches au tie-break du troisième set ! C'est exceptionnel.
GILLES SIMON : "Oui, ça a été assez fort. Et malgré ça, je m'en veux de ne pas avoir au moins gagné le deuxième set contre Murray en finale, en laissant passer deux balles de set. On a beau se dire qu'on aurait pu passer à la trappe dès le début, qu'il aurait suffi d'un coup droit gagnant d'Andreev sur l'une de ses balles de match (NDLR : contre Andreev au premier tour, Simon effaça quatre balles de match avant de s'imposer) pour qu'il n'y ait pas toute cette semaine incroyable… Malgré ça, ces points-là me restent en travers de la gorge. C'est un défi sans fin, on peut toujours s'améliorer. Même le joueur le plus fort mentalement et physiquement qu'est Rafael Nadal peut, lui aussi, encore s'améliorer pour essayer de gagner le match qu'il a perdu samedi. Il n'y a pas de problème. Ce n'est pas parce qu'on est Français qu'on n'a pas de mental, c'est vraiment des idées préconçues."
"Moi, ma philosophie sur le terrain, c'est que j'ai le droit de mal jouer au tennis. J'ai le droit de ne pas sentir mes coups, de pousser la balle, de jouer huit mètres derrière, de faire un match pas très beau, parce qu'on ne peut pas bien jouer tous les jours. Il y a forcément des moments où l'on joue un peu moins bien, où l'on a de moins bonnes sensations, ça c'est normal. En revanche, je pense qu'on se doit de faire le maximum au niveau de la tête, au niveau des jambes. Et même si, en finale, ça a été plus dur au niveau des jambes, même si ça s'est sûrement senti, j'ai essayé de faire le match le plus parfait possible au niveau de l'attitude, parce qu'à ce niveau là, j'estime qu'on doit être irréprochable. Et surtout, on se rend compte que les joueurs qui sont devant au classement, sont eux irréprochables à ce niveau là."
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