Yannick Noah se pose encore des questions : "Je veux des confirmations avec certains"

Yannick Noah a des doutes. Il ne sait pas encore s'il va rester le capitaine de l'équipe de France l'année prochaine. Juste après la désillusion liée à l'échec face à la Croatie en demi-finale, à Zadar, il avait déjà avoué son incertitude. "Si tout le monde adhère, je viens avec plaisir", avait-il alors lâché. Quelques semaines plus tard, la donne n'a pas totalement changé. "Ecoutez, à 90%, c'est bon", explique-t-il dans un long entretien accordé à L'Equipe avant cependant d'ajouter. "Je veux des confirmations avec certains (joueurs) pour savoir qu'on est vraiment en phase".

L'envie est bien là, mais il veut que les conditions soient toutes réunies. Un diner organisé la semaine passée à Paris lui a ainsi permis de remettre les choses au clair avec certains de ses protégés. Il l'avoue d'ailleurs : il avait "besoin de les entendre une dernière fois avant de prendre (sa) décision qui interviendra dans les jours à venir". Car il voulait des "certitudes" pour se relancer dans ce projet qui lui tient à cœur mais qu'il ne veut pas faire dans certaines conditions. "Moi, j'ai un peu morflé", confesse-t-il d'ailleurs.

Son retour sur le banc des Bleus n'a en effet pas été de tout repos. Cette année 2016 a même été marquée par les déceptions. Rappelé à l'automne 2015 à la place d'Arnaud Clément, Noah n'est pas parvenu à insuffler l'esprit nécessaire pour voir les Tricolores se sublimer pour ramener cette Coupe Davis qui leur a échappé pour la quinzième saison d'affilée. Pire, il y a eu des moments difficiles à gérer, surtout avec Gaël Monfils. Le forfait de ce dernier à deux jours de la demi-finale à cause d'une mystérieuse blessure au genou est notamment très mal passé.

Sur la Monf', Yannick Noah ne s'étend d'ailleurs pas trop. "Excusez-moi mais on lave notre linge en famille", lâche-t-il d'abord quand les journalistes de L'Equipe lui parlent du numéro 1 français. Mais ensuite, il reconnait qu'il pensait au début de l'aventure que le Parisien serait le plus "simple" à gérer pour lui. Ça n'a pas été le cas, loin de là. Cependant, il explique aussi ne pas avoir "d'inquiétude dans le fond" avec Monfils tout comme il explique être en "phase" avec Jo-Wilfried Tsonga, qui a glissé se poser des questions sur son implication en Coupe Davis en 2017 ("Je vais devoir faire des choix", a lancé le Manceau à Bercy). Noah va maintenant prendre quelques jours pour faire le point avant d'annoncer sa décision.