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Nadal, au nom de la patrie

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 18/09/2011 à 22:50 GMT+2

C'est avec une admiration sans borne que l'Espagne a vu son enfant prodige mettre à genoux l'équipe de France en demi-finales de Coupe Davis. Si David Ferrer a été l'autre artisan du succès ibérique à Cordoue, Rafael Nadal a dépassé sa grande fatigue pour l'amour de sa patrie. Et cela s'est vu.

2011 Davis Cup Rafael Nadal celebrates win over Jo-Wilfried Tsonga

Crédit: Reuters

Cela aurait été l'image du week-end andalou : le public qui se lève pour acclamer Rafael Nadal avant même sa victoire éclatante (dans tous les sens du terme) sur Jo-Wilfried Tsonga. Pour remercier son héros, celui qui a su quand même répondre présent pour permettre à l'Espagne de jouer la huitième finale de son histoire, sa sixième depuis 2000. A chacune de ses entrées sur le site, le public se réveille. Sur chaque affiche de la rencontre présente dans la ville, son portait n'est jamais très loin. Sur chaque discussion sur la confrontation dans la rue, son nom revient inlassablement.
Le public de Cordoue ne s'y est pas trompé : s'il a assisté avec brio au vingtième succès consécutif de "l'Armada" en Coupe Davis à domicile, c'est en grande partie grâce à son enfant prodigue, revenu de loin pour pouvoir jouer cette rencontre à n'importe quel prix. Tout du moins essayer. "Je suis arrivé au bout du rouleau, mais j'ai pu un peu récupérer. En fait mon temps n'a été que ça. Je dors assez mal, mais je suis tellement heureux d'être ici que cela me passe mon mal. En plus, mes parties n'ont pas très longues, donc je n'ai pas souffert sur le court".
18 victoires en 19 simples
Depuis 2004, année de sa première participation, l'Espagnol a disputé 19 matches en simple et n'en a perdu qu'un seul, le tout premier. Depuis, ce ne sont que des succès. Et sur terre battue, la domination est encore plus totale. L'Argentine, prochaine adversaire des Ibères en finale, sait donc à quoi s'attendre si le N.2 mondial est présent début décembre. "Le public a été incroyable, a tenu à souligner le Majorquin. Cette rencontre restera inoubliable pour cette raison. J'étais très bien dans cette arène. Je remercie tous les fans pour leur encouragement et leur soutien lors de ces quelques jours difficiles à cause de la chaleur et de la fatigue."
Sans lui, l'Espagne a bien remporté la Coupe Davis outre-atlantique à Mar del Plata en 2008. Mais c'est également sans lui qu'elle l'a perdue en France l'an dernier à Clermont-Ferrand. Nul ne peut savoir si le résultat aurait été le même sur une autre surface, mais le faire jouer ce week-end était une nécessité pour gagner. C'était loin d'être gagné d'avance. Le Majorquin étant encore retenu à New York lundi pour disputer la finale de l'US Open. Même après un rapatriement express et un temps de repos trop court, il a tout de même été présent pour aider ses coéquipiers à prendre une revanche sur l'équipe de France. "J'étais à 50% de mes capacités vendredi contre Gasquet, mais vu le temps que je suis resté sur le court, cela s'est bien passé, raconte Nadal. J'étais bien mieux aujourd'hui en tout cas. Je suis resté très calme, j'ai récupéré peu à peu. J'ai très mal dormi, j'ai parfois trouvé le sommeil vers 4h du matin. J'ai passé ma semaine surtout à récupérer en somme."
"Cela ne durera pas une éternité"
Même s'il est le grand artisan de cette qualification, ne comptez pas sur lui pour se mettre en avant : il sera toujours heureux de pouvoir louer "l'extraordinaire équipe" avec laquelle il passe tant de bon temps. "Pour jouer autant de finales en Coupe Davis en peu de temps, c'est que nous avons une équipe exceptionnelle, poursuit l'enfant du pays qui veut associer ses coéquipiers à la victoire, des joueurs bourrés de talent, mais aussi grâce à une très bonne entente entre nous. Je me sens pas plus spécial que mes coéquipiers. Je me sens bien avec eux. Je ne reste jamais seul dans mon coin. Nous sommes souvent ensemble le soir pour aller dîner par exemple. J'aime cette cohésion. Cela me manque même beaucoup pendant l'année. Je crois que c'est aussi pour cela que j'aime autant jouer la Coupe Davis. Cela me motive énormément."
Et Albert Costa de confirmer : "Le niveau de l'équipe d'Espagne est très élevé actuellement. Je crois même que parfois l'Espagne ne sait pas la chance qu'elle a d'avoir des joueurs comme Rafael Nadal et David Ferrer." Le capitaine espagnol de Coupe Davis, tout autant que les Français d'ailleurs, sait que les temps sont durs pour les meilleurs joueurs du classement ATP. Tout le week-end, les problèmes liés au calendrier trop lourd ont été rabâchés. Il n'y a pas eu de casse côté espagnol, ce qui n'est pas le cas d'une autre nation comme la Serbie, pour ne citer qu'elle. Elle a dû abandonner son titre sur l'abandon de Novak Djokovic. Lui n'a pas pu sauver ses compatriotes. "Nous vivons actuellement une époque glorieuse, reconnaît Costa, il faut en profiter. Et aussi faire un travail de fond pour que cela dure des années. Mais nous nous trompons en pensant que cela va être ainsi pour l'éternité". Au moins jusqu'à temps que Nadal ne décide de ranger ses raquettes.
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Rafa Nadal

Crédit: Eurosport

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