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Les 3 enseignements que la première sortie des Français de Noah face au Canada a apportés

Sébastien Petit

Mis à jour 07/03/2016 à 15:36 GMT+1

Le premier match des Bleus en 2016 face au Canada a permis de lever le voile sur quelques zones d'ombre autour de l'équipe version Noah. Voici les 3 enseignements que l'on peut d'ores et déjà ressortir.

Equipe de France de Coupe Davis 2016 : Noah, Tsonga, Gasquet, Simon, Monfils

Crédit: Panoramic

Les quatre meilleurs joueurs ont trouvé leur place

Le casse-tête des anciens capitaines Forget et Clément a été résolu, semble-t-il, du premier coup. Yannick Noah n'a cherché ni à tergiverser plus que ça entre les différentes possibilités, ni à gérer les égos des leaders naturels de l'équipe. La différence est là : son autorité s'est constatée en imposant Simon et Monfils en simple et en cantonnant Tsonga et Gasquet en double. Le capitaine a montré qui était le patron. En somme, ce ne sont plus les joueurs qui décident ceux qui jouent et qui ne jouent pas, comme cela a pu se dérouler par le passé.
Cela a le mérite d'avoir placé chacun en face de ses responsabilités. Pour gagner, il faut compter sur tout le monde. Ce premier tour, aussi faible étant l'opposition canadienne, l'a parfaitement reflété. Quitte à faire un pari en plaçant Gaël Monfils (17e) et Gilles Simon (19e) en simple, alors qu'ils ne sont pas les mieux classés actuellement au classement ATP. Autant avec Monfils, qui n'a perdu que deux matches sur 14 en Coupe Davis, Noah prenait peu de risque. Autant avec le Niçois, c'était une autre histoire.
Simon est le seul joueur de l'équipe à afficher un ratio négatif (6/10) avec 3 matches à enjeu remportés sur 12 avant de jouer face au Canada. L'actuel 19e mondial, souvent aligné en remplacement des titulaires habituels par le passé, a même cultivé complexe et frustration à défaut de réel plaisir à rendre service à la patrie. Lancé dans la bataille avec tous ses potes à côté de lui, le Niçois a su trouver confiance et abnégation pour battre Vasek Pospisil comme il sait le faire : à l'usure.
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Gilles Simon lors du premier tour de la Coupe Davis 2016

Crédit: AFP

Tsonga et Gasquet, le duo qui s'impose à tous

Noah avait prévenu qu'il n'y aurait pas de surprise en prenant les meilleurs. Sans dire évidemment dans quel ordre. La surprise du chef a donc été de placer Tsonga et Gasquet comme l'équipe de double en puissance. Ce qui veut dire que, pour le moment, pas de place pour les autres. Même si, évidemment, le capitaine ne ferme aucune porte. "Aujourd'hui, notre double, c'était Richard et Jo. C'était clair pour moi que c'était la meilleure équipe. On verra comment jouent les autres sur surface rapide", qui risque d'être privilégiée par les Tchèques. La barre est haute mais si certains réussissent à gagner leur place, je n'hésiterais pas", a-t-il affirmé évoquant "deux ou trois joueurs" susceptibles d'intégrer l'équipe dont Benoit Paire.
Toujours est-il que, dans l'esprit de Noah, Tsonga et Gasquet sont les deux meilleurs éléments à disposition de l'équipe. Avec, en plus, la possibilité de les aligner en simple le dernier jour de compétition en cas de pépins physiques des deux autres compères. Voire de changement tactique pur et dur. Arnaud Clément avait déjà eu cette idée "géniale", à ceci près que les blessures avaient freiné cette association dans le temps. Mais avec l'idée aussi de s'appuyer complètement sur eux en simple et en double, comme face à l'Australie au 1er tour et la République tchèque en demi-finale de l'édition 2014. Avec toute la dangerosité que ça implique.
Cette année, l'idée de Noah a donc été de garder ses deux meilleurs éléments en double, avant éventuellement de les lancer dans la bataille en simple le dimanche si le besoin se faisait sentir. Un frein toutefois à cela : cette paire, si efficace soit-elle en Coupe Davis (3 matches, 3 victoires), ne joue pas de double ensemble sur le circuit ATP. Ce manque d'expérience pourrait être problématique face à une paire plus expérimentée, comme les frères Bryan ou encore Berdych et Stepanek... que pourraient très bien croiser les Bleus en quart de finale mi-juillet.
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Tsonga et Gasquet - Coupe Davis 2016

Crédit: Panoramic

Noah a redonné le sourire à un groupe qui en manquait

Vous aviez déjà vu danser Richard Gasquet sur un court de tennis ? Personnellement, nous jamais. Si le Biterrois se lâche comme ça, c'est que l'ambiance est bonne au sein du groupe. Il est sûr que gagner est plus enclin à drainer de la bonne humeur, mais au-delà de cela, le groupe ne semble plus vraiment meurtri par les petites et grandes histoires qui lui a pourri la vie depuis un an et demi, entre la finale perdue en 2014 contre la Suisse, l'éviction d'Arnaud Clément et les états d'âme de chacun étalés dans la presse.
"Il y a une très, très bonne ambiance dans l'équipe, a insisté Noah. C'est venu assez rapidement. Je m'attendais à une situation beaucoup plus compliquée à l'intérieur du groupe. Mais le groupe est soudé. Les joueurs vivent bien ensemble. Je suis satisfait. Et Richard... il a quand même du courage : danser au milieu de 6000 personnes comme ça en short et avec ses tongs... Dès que je rentre à l'hôtel, je tape "Gasquet-danse" sur Youtube et je le mets sur mon compte Facebook direct. Je vais lui faire de la pub." On va lui faciliter la tâche (merci @Philousports) :
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