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"Remonter très vite"

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ParEurosport

Mis à jour 17/04/2011 à 21:19 GMT+2

La relégation de la France dans le groupe mondial II n'entame pas le moral de Nicolas Escudé, qui ne veut pas abandonner. Sans parler de fatalisme, le capitaine espère que ses jeunes pousses grandiront rapidement l'an prochain pour remonter dans le groupe mondial principal dès la saison suivante.

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Crédit: Eurosport

Nicolas, la France descend en deuxième division. On vous imagine un peu déçu, fataliste aussi peut-être...
N.E. : Fataliste, je ne sais pas. Déçu oui, forcément. Nous avons perdu cette rencontre avec comme conséquence une descente dans le Groupe Mondial 2. Au vu de ces dernières années, du réservoir du tennis féminin, du niveau des filles aujourd’hui, mais aussi du niveau des autres équipes, nous étions un peu en survie depuis quelques années. Je me trompe peut-être, mais nous étions la seule nation à ne jamais être descendue dans le Groupe Mondial 2 (il y avait aussi les Etats-Unis, condamnés ce week-end comme les Françaises, NDLR), on va donc y faire un petit tour et essayer de revenir vite dans l’élite.
Parlez-nous des matches d’aujourd’hui. Cela a été un peu le même scénario en ce qui concerne celui d’Aravane Rezai, aujourd’hui, et celui de Virginie Razzano, hier, contre Maria Jose Martinez Sanchez...
N.E. : Oui, Aravane a eu un petit peu de mal à rentrer dans son match aujourd’hui. Cela est dû aussi à la qualité de son adversaire. Il ne faut pas oublier que Martinez Sanchez a fait un week-end somptueux sur les deux simples qu’elle a disputés. Aravane est revenue un peu dans le match, mais on voit aujourd’hui ses limites par rapport au début de saison qu’elle a eu à vivre.
Dans le quatrième match, on était un peu dans la même situation qu’à Francfort lors des barrages l’an passé contre l’Allemagne. Vous avez décidé d’aligner Pauline Parmentier. Pouvez-vous nous expliquer ce choix et nous parler de son match ?
N.E. : J’ai choisi Pauline par rapport à la semaine d’entraînement, le niveau de jeu qu’elle a pu produire et son match lors des barrages l’année dernière. Ce qu’elle avait démontré à Francfort en nous ramenant à deux partout l’an passé contre l’Allemagne me donnait aussi quelques garanties, notamment sur cette surface. Je n’ai absolument rien à reprocher aux filles qui ont été alignées hier ou aujourd’hui. Elles ont donné leur maximum. On a tout simplement été battus par meilleurs que nous.
Pourquoi ne pas avoir lancé Alizé Cornet, qui avait le plus d'expérience ?
N.E. : Le plus d'expérience oui, mais le plus d'expériences négatives aussi (elle n'a gagné qu'un match en simples sur huit disputés, NDLR). La sélection, en règle générale, a été compliquée. Cela a été une semaine assez éprouvante pour moi et le staff.
Ne regrettez-vous pas l'absence de Marion Bartoli, la N.1 française ?
N.E. : Marion, face à des Espagnoles qui ont grandi sur terre battue, je ne sais pas ce qu'elle aurait donné. Les résultats de Marion sur terre battue ne sont pas forcément flamboyants, loin de là. Elle aurait été dans l'équipe, ce n'est pas forcément pour ça qu'on aurait gagné.
Personnellement, quel est votre état d’esprit ? Y a-t-il des choses à reconstruire en interne ?
N.E. : Des choses à reconstruire, non. Nous sommes en période de construction depuis un petit moment. J’essaye de travailler dans la continuité avec mon staff pour aguerrir cette génération de filles. On va tout faire pour remonter très vite dans le Groupe Mondial.
Ce week-end, vous avez aligné deux joueuses qui n’étaient pas dans les cent premières. La remontée risque d’être compliquée car le réservoir de joueuses n’est pas énorme...
N.E. : Oui, mais depuis deux ans, je n’ai pas toujours aligné des filles qui étaient dans les cent premières et nous nous sommes maintenus. Le réservoir du tennis français n’est pas à sec, mais ce n’est pas le niveau que l’on a pu connaître ces dix dernières années avec Amélie Mauresmo, Mary Pierce ou Tatiana Golovin. Aujourd’hui, nous avons des joueuses qui sont relativement jeunes mais qui ont aussi un bel avenir. Il ne faut pas oublier qu’Alizé (Cornet) a juste 21 ans. Aravane est jeune aussi, et c’est seulement sa deuxième sélection en Fed Cup. Il faut qu’elles murissent, qu’elles grandissent, qu’elles progressent à titre individuel tout au long de l’année pour que cette équipe soit encore plus forte.
C’est donc la jeunesse des filles qui fait espérer le capitaine Escudé…
N.E. : Oui, c’est leur jeunesse et leur envie. Elles ne sont pas toutes arrivées au sommet de leur potentiel. Le résultat de ce week-end est forcément décevant mais quand on regarde la composition de l’équipe de France aujourd’hui, ce n’était pas facile. Aravane a eu un début de saison très compliquée, Virginie Razzano a une vie personnelle pas forcément simple, Alizé a beaucoup de difficultés dans cette compétition et Pauline Parmentier a peu d’expérience dans cette épreuve. Mais je n’ai rien à reprocher aux filles par rapport à l’investissement qu’elles ont pu mettre à l’entraînement et le travail que l’on a pu leur demander. Elles ont tout simplement donné le maximum. On a été battus par meilleurs que nous.
Cette descente remet-elle en cause votre engagement comme capitaine ?
N.E. : Non, pas du tout. J'ai entrepris ce boulot depuis maintenant trois ans. Je prends vraiment du plaisir. Ce n'est pas simple tous les jours. Mais bon, ce n'est pas parce qu'on est descendu et qu'on est en deuxième division que je vais dire aux filles "Au suivant!".
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