Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Et pourtant, Roger Federer a hésité jusqu'au dernier moment à venir à Cincinnati...

Laurent Vergne

Publié 18/08/2014 à 09:38 GMT+2

Vainqueur de son plus gros tournoi depuis deux ans, Roger Federer a bien failli faire l'impasse sur Cincinnati. Finalement, il est venu. Bien lui en a pris.

Roger Federer a décroché à Cincinnati le 80e titre de sa carrière.

Crédit: AFP

C'est son plus grand titre de la saison. C'est même son plus grand titre depuis deux ans. Depuis août 2012 et sa victoire à… Cincinnati, Roger Federer n'avait gagné ni Masters 1000 ni Grand Chelem. Son sacre dans l'Ohio, le 6e de sa carrière, à 33 ans et quelques jours, possède donc une saveur toute particulière pour le numéro trois mondial. D'autant plus que, jusqu'au bout, il a envisagé de renoncer au tournoi. Dans la foulée de sa défaite en finale à Toronto contre Jo-Wilfried Tsonga, Federer a eu peur d'enchainer avec un deuxième gros tournoi si près de l'US Open. Il est venu. Il a bien fait.
"Je dois être intelligent et malin dans ma façon de gérer mon calendrier. Je dois faire attention à combien de tournois je joue, quand je joue, comment je me sens, a-t-il expliqué dimanche après sa victoire en finale face à David Ferrer (6-3, 1-6, 6-2). Alors j'ai attendu lundi, mardi, pour voir comment je jouais. A l'entrainement, j'ai senti que je récupérais vite et j'ai décidé de tenter le coup. J'ai joué avec moins de pression du coup, mais vous ne savez jamais comment vous allez vous sentir en milieu ou en fin de semaine." A l'évidence, Roger Federer doit se sentir plutôt bien à l'heure qu'il est.
Je sais que mon jeu est là où je veux qu'il soit
En réalité, il aurait sans doute fallu une blessure pour que le Bâlois renonce à ce tournoi qu'il aime tant. Au fond, pour lui, rien ne vaut le jeu. "Le plan B, ça aurait été quoi? Se reposer et juste s'entraîner?, interroge-t-il. Je continue de croire que le meilleur entrainement possible, ce sont les matches. Puis je n'allais pas rentrer en Suisse de toute façon !" Cette victoire, on l'a dit, n'est pas de celle qu'il banalise depuis 24 mois. Bien au contraire. Elles sont devenues exceptionnelles, même pour lui. Alors elle compte, surtout à une semaine du dernier Grand Chelem de la saison, même s'il relativise la corrélation entre les deux évènements. "Je joue plutôt bien au tennis depuis plusieurs semaines, plusieurs mois. Je me sens bien. J'aurais pu ne pas jouer ici et me sentir quand même confiant quant à mes chances à New York. Mais disons que, là, je me sens encore mieux".
Mine de rien, il en avait besoin. Cette saison, il avait déjà perdu une finale de Grand Chelem (Wimbledon) et trois en Masters 1000 (Indian Wells, Monte-Carlo et Toronto). Un nouvel échec en finale d'un tournoi d'envergure majeure, qui plus est face à un David Ferrer qui ne l'avait encore jamais battu en 15 tentatives, aurait probablement miné sa confiance à l'heure d'aborder Flushing Meadows. Comme au Canada la semaine précédente, Federer a lâché un set à Ferrer, à nouveau le deuxième. Mais comme toujours face au Valencian, il a fini par gagner. Le 80e titre de sa carrière. Le 22e en Masters 1000.
Cette semaine, il n'a pas de questions à se poser. C'est repos. Bien mérité. "Je vais profiter des prochains jours, faire juste ce qu'il faut pour maintenir ma condition, souligne-t-il. Mais c'est bon pour le corps et bon pour l'état d'esprit de gagner." Avec quatre finales de rang dans les jambes dont deux titres, Federer va arriver lancé comme personne à l'US Open. Ni Djokovic ni Murray ni Wawrinka et encore moins Nadal ne présentent plus de garanties que lui. Sans que, pour autant, cela en fasse l'incontournable favori à Big Apple. Peu importe. "Je sais que mon jeu est là où je veux qu'il soit. Il faut simplement réussir à maintenir ce niveau maintenant." Un 18e titre majeur sera à ce prix.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité