Rafael Nadal est vraiment de retour aux affaires

Rafael Nadal est en reconquête. L'Espagnol s'est qualifié pour sa 10e finale en carrière à Monte-Carlo, samedi après-midi, après être venu à bout d'Andy Murray en trois sets (2-6, 6-4, 6-2), et plus de deux heures et demie de combat (2h43). Dominé dans la première manche par un Murray pas loin de la perfection, le Majorquin a retrouvé son meilleur tennis dans les deux derniers sets et fait la différence sur la longueur. Il aura l'occasion de remporter un 9e titre sur le Rocher et un 28e Masters 1000, dimanche, face à Gaël Monfils, facile vainqueur de Jo-Wilfried Tsonga (6-1, 6-3).

Manière ou pas, le joueur de Manacor est passé par tous les états pour conclure cette rencontre. Ultra-dominateur dans la dernière manche, et lancé en mode machine infernale, comme à ses plus belles heures sur ocre, le 5e joueur mondial a dû attendre sa cinquième balle de match pour venir à bout du tenace Ecossais, incapable de convertir ses deux balles de debreak. Le mal était pourtant déjà fait pour le double vainqueur en Grand Chelem, qui a complètement perdu les pédales au début du set décisif en concédant le break d'entrée.

Privé de premières balles depuis le deuxième set (35%) - 52% dans ce secteur sur l'ensemble de la rencontre - Murray n'a pas tenu la distance pour faire match avec son adversaire. Malgré ses hauts et ses bas, il a offert une adversité de premier ordre à Nadal, surtout lors de l'entame où il a déroulé son plan de jeu avec une facilité parfois déconcertante. Tout s'est ensuite craquelé dans la deuxième manche, où Nadal est parvenu à faire la différence à 4/3 en sa faveur. C'est dommage, il y avait du feu qui sortait de son revers samedi.

Nadal a également fait preuve d'une grosse force de caractère dans ce deuxième acte crucial. Il est parvenu à sauver deux balles de debreak dans la foulée, à 5/3, avant de dérouler complètement dans la manche décisive. Avec un coup droit retrouvé et plus allongé, même meurtrier par moment, il a laissé une superbe impression au public de Monte-Carlo. Porté par une première balle solide (76%), il a pratiquement affiché son plus beau visage de la saison, le meilleur depuis sa demi-finale perdue à Indian Wells face à Novak Djokovic au mois de mars. Du succès vient la confiance. Et même sans être parfait ce Nadal gagne. Le voilà à nouveau aux affaires.