Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Novak Djokovic – Stan Wawrinka, Paris, acte II

Laurent Vergne

Mis à jour 07/11/2015 à 15:24 GMT+1

MASTERS 1000 PARIS BERCY - 7 juin, 7 novembre. 5 mois pile après la finale de Roland-Garros, Stan Wawrinka défie à nouveau Novak Djokovic à Paris. Le Suisse sait qu'il possède les atouts pour enrayer à nouveau la rutilante mécanique serbe. Mais aura-t-il récupéré de son combat très tardif contre Nadal ?

Stan Wawrinka et Novak Djokovic, à l'issue de la finale de Roland Garros 2015

Crédit: Panoramic

C'était il y a 5 mois. Jour pour jour. Le 7 juin, Stan Wawrinka domptait Novak Djokovic en finale de Roland-Garros. Un match dont on peut dire qu'il aura pesé lourd sur le destin des deux hommes cette saison. Ce fut la plus magistrale et importante victoire du Suisse en 2015. Peut-être même de sa carrière. Ce fut, aussi, le plus douloureux échec de l'année pour le Serbe qui, il est vrai, n'en a pas connu beaucoup. Peut-être même une des défaites les plus marquantes de toute la carrière du Djoker.
5 mois plus tard, le 7 novembre, les revoici donc réunis par un clin d'œil du calendrier tennistique. A nouveau à Paris. Mais ni au même endroit ni sur la même surface. Pas avec le même enjeu non plus. Entre une finale de Grand Chelem qui plus est à forte portée historique pour l'un des deux protagonistes et une demi-finale de Masters 1000, il n'y a évidemment pas photo. Il n'y aura ni larmes ni couronnes samedi sur le court central de Bercy. Il n'en reste pas moins que ces retrouvailles parisiennes laissent échapper un effluve savoureux.

Rapport paradoxal

A Roland-Garros, Djokovic arrivait lancé comme une bombe, fort d'une série de 28 victoires. Il s'était fracassé sur le mur Wawrinka. Cette fois, Nole déboule sur une série à peu près aussi impressionnante : 20 victoires de rang et, plus stupéfiant encore, 28 sets gagnés sans en perdre un seul. D'autant plus fort qu'il y a là-dedans une tripotée de joueurs du Top 20 et même du Top 10. Ne pas lâcher une manche en quatre tournois et deux continents face à des clients comme Murray, Nadal, Berdych, Ferrer ou Tsonga, plus Isner, Simon ou Lopez, voilà qui donne un bon aperçu de l'ampleur de la suprématie automnale du numéro un mondial.
picture

Stan Wawrinka et Novak Djokovic, lors de la remise des trophées de Roland Garros 2015

Crédit: Panoramic

Pourtant, s'il y a bien un joueur apte à mettre un nouveau stop à la fusée Djokovic, c'est Wawrinka. Le Suisse entretient un rapport paradoxal avec Djokovic. Il ne le bat pour ainsi dire presque jamais (20 victoires en 24 confrontations pour Nole). Parfois, comme à Cincinnati cet été, lors de leur premier duel post Roland-Garros, il peut même passer complètement au travers.
Mais s'il décide de s'y mettre, il sait qu'il possède les armes pour faire mal au Serbe. C'est même probablement le seul joueur actuellement sur le circuit susceptible de rentrer sur le court face à Djokovic en se disant : "ça dépend de moi". Psychologiquement, c'est une dimension du problème qui change tout. Même Murray ou Federer n'ont pas, aujourd'hui, ce luxe-là.

Mouratoglou : "A Roland-Garros, Djokovic a reculé de 50 centimètres et ce n'était plus le même match"

Cette donnée, Djokovic la connaît mieux que personne. "Si Stan met l'intensité nécessaire, Djokovic sait qu'il va lui poser des problèmes, analyse Patrick Mouratoglou. Pour l'entraineur de Serena Williams, le danger peut venir de partout : "Tous les coups de Wawrinka font mal. Service, coup droit, revers. Il a une force de frappe énorme, une frappe très lourde. A Roland-Garros, la balle de Djokovic n'avait pas fait mal à Wawrinka. A un moment du match, Djoko a reculé un tout petit peu. Il a perdu 50 centimètres et ce n'était plus le même match du tout. Si Novak veut battre Stan, la solution, c'est de le prendre de vitesse. Mais à partir du moment où il recule, il ne le prend plus de vitesse et Stan a les deux pieds bien ancrés au sol pour déclencher sa frappe. Et là…"
Pour Wawrinka, battre deux fois Djokovic à Paris en mettant fin à ses deux séries colossales de la saison l'imposerait sans doute comme le véritable dauphin du roi. Devant Murray et Federer, devant lui au classement. La question est de savoir s'il aura récupéré des efforts déployés contre Rafael Nadal. Djokovic a fourni les mêmes pour battre Berdych, mais trois heures plus tôt. La nuit aura été courte pour Wawrinka. Mais s'il récupère, préparez-vous à une sacrée bataille.
Vendredi soir, les deux hommes étaient en tout cas d'accord sur un point : la lenteur de la surface joue en faveur du "Stanimal".
picture

Stan Wawrinka au Masters 1000 de Paris 2015

Crédit: AFP

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité