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Federer: "Un sacré combat"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 15/08/2010 à 13:17 GMT+2

Roger Federer était plutôt d'humeur badine après sa victoire en demi-finales face à Novak Djokovic, samedi soir. Rassuré sur son niveau de jeu cette semaine à Toronto, le Suisse évoque son match, la finale à venir, qu'il prédit compliquée, face à Andy Murray, Paul Annacone et l'avenir.

2010 Toronto Roger Federer

Crédit: Reuters

Comme contre Berdych, vous avez un peu tout connu face à Djokovic. Beaucoup de rebondissements et, au final, la victoire.
R.F. : Le plus important, c'est que je sens bien mon tennis. Surtout, j'arrive à très bien jouer dès le début du match, ce qui n'était pas toujours le cas cette saison. Ça, c'est très bon signe. Contre Berdych et contre Novak, j'ai produit du très bon tennis dès le début.
Le fait d'avoir joué presque trois heures la veille contre Berdych explique-t-il ce coup de moins bien face à Djokovic dans le deuxième set?
R.F. : Non, je ne crois pas. Le mérite revient à Nole. Il a mis le pied dans la porte au moment où j'allais la ferme et a dit "pas si vite". Il a fait l'effort mentalement et a sorti quelques grands coups. C'est plus sa faute que la mienne si le match a duré.
Etes-vous d'accord pour dire que vous n'avez pas aussi bien joué depuis l'Open d'Australie en janvier?
R.F. : Je crois avoir vraiment bien joué à Madrid. J'ai manqué un peu de réussite en fin de rencontre contre Rafa, mais j'avais bien joué lors des tours précédents. Oui, Madrid, c'était bien.
Quelqu'un a demandé à Djokovic ce qu'il vous avait dit à la fin du match. Il a répondu, "demandez le à Roger". Alors, que vous a-t-il dit?
R.F. (Rires) Il m'a dit que j'aurais dû gagner ce match bien plus tôt et que j'avais donc mérité la victoire. J'étais assez d'accord avec lui ! Mais peu importe, j'ai gagné, c'est l'essentiel. Battre des joueurs comme lui, Andy ou Rafa, c'est toujours gratifiant. Parfois, dans un tournoi, on aimerait avoir un parcours un peu plus dégagé mais c'est idiot car en réalité, ce qu'on veut, c'est jouer contre les meilleurs. On se rend meilleurs les uns les autres à travers nos confrontations.
Maintenant, vous allez retrouver Andy Murray en finale. Que vous inspire sa victoire face à Nadal?
R.F. : En fait, je n'ai pas vu grand chose du match, car j'étais en train de venir au stade et ensuite j'étais à l'échauffement. Mais à l'évidence, pour battre Rafa en deux sets comme ça, il a dû jouer du très bon tennis. Rafa n'est pas le genre à vous rendre le match facile, donc pour le dominer comme ça, Murray a dû être très costaud. Ça va être un sacré combat dimanche. J'espère juste que je ne serai pas trop fatigué par mes deux derniers matches.
Quelle sera la clé de cette finale?
R.F. : Comme toujours, face aux meilleurs, particulièrement face aux gars du Top 5, il ne faut pas avoir d'absence. Vous pouvez sortir du match 5 ou 10 minutes et, parfois, ça suffit pour vous coûter le match. Vous êtes à 5 partout dans le premier set, vous jouez mal pendant quelques minutes et vous vous retrouvez menés 7-5, 2-0. Il faut toujours obliger l'adversaire à vous battre, à venir chercher la victoire, ne pas lui donner. Si j'arrive à faire ça dimanche, je sais que j'aurais ma chance.
Curieusement, dans vos confrontations, Murray a d'abord eu nettement l'avantage (6-2) puis vous avez remporté vos trois dernières confrontations. Comment l'expliquez-vous?R.F. : Sur ses premières victoires, les circonstances ne m'étaient pas favorables, comme quand il m'avait cueilli à froid au 1er tour à Dubai, je n'étais pas du tout prêt. Ensuite, il y a eu une période où il avait pris l'ascendant. Il m'a battu trois ou quatre fois de suite je crois, et il n'y avait rien à dire. C'est un grand joueur, vous savez. Je l'ai compris dès la première fois que je l'ai joué en finale à Bangkok. Mais les statistiques entre deux joueurs dépendent de beaucoup de choses, si vous jouez le gars plusieurs fois de suite sur sa surface favorite, si vous l'affrontez deux fois de suite alors que vous n'êtes pas du tout en forme. Il faut un peu de réussite aussi. Je n'ai pas davantage l'impression d'avoir le dessus sur lui aujourd'hui parce que j'ai remporté nos trois derniers matches.
Vous parliez de Bangkok. Justement, vous l'avez affronté trois fois en finale et à chaque fois vous l'avez emporté...
R.F. : Disons que quand je suis en finale, je suis moins vulnérable, ça veut dire que mon jeu est en place. C'est la même chose pour Andy, mais j'ai plus d'expérience que lui et en finale, ça compte. Mais une fois de plus, je sais que cette finale va être très, très difficile, surtout vu sa confiance après sa victoire contre Rafa.
Beaucoup de fans de tennis seront sans doute déçus de ne pas avoir une nouvelle finale entre vous et Nadal, non?
R.F. : A mon avis, en Ecosse, ils ne sont pas d'accord avec vous ! Allez dire ça aux fans d'Andy. Et je crois que mes fans se moquent de savoir qui je joue en finale. Ils sont juste contents que je sois là. Sincèrement, je n'ai rien ressenti de particulier parce que Rafa avait perdu. Je suis juste heureux d'être passé, tout comme Andy et maintenant, nous sommes tous les deux excités à l'idée de jouer cette finale. Andy a déjà battu plusieurs fois Rafa sur cette surface, y compris dans des tournois du Grand Chelem. Ce n'est donc pas non plus une surprise colossale. On savait que ça pouvait arriver, Rafa le premier. Ce ne sera pas plus simple dimanche parce que c'est Andy et pas Rafa en face de moi.
Parlez-nous un peu de votre relation avec Paul Annacone, votre nouveau coach. Comment la définiriez-vous?
R.F. : C'est très romantique. (rires) Non, plus sérieusement, je ne sais pas quoi dire. On ne dine pas aux chandelles tous les soirs. J'ai une femme, vous savez ! Ça se passe bien. On met les choses en place. On ne sait pas encore s'il viendra à Cincinnati. On en discute ensemble. On prend les choses semaine après semaine. Pour l'instant, tout se passe bien. C'est un mec bien.
Quelles victoires vous font encore rêver dans le tennis? Qu'aimeriez-vous accomplir dans ce sport?
F.R. : Gagner dimanche. Ça me rendrait tellement heureux, vous ne me croiriez même pas !
Vraiment, c'est tout?
R.F. : Il y a tellement de choses que je voudrais encore accomplir. Mais je n'ai pas un tableau sur lequel j'ai noté tout ça et où je coche des cases une fois que j'ai rempli un de ces objectifs. Si je continue de m'entrainer dur, et si je reste en bonne santé, j'ai encore quelques belles années devant moi pour y arriver. Mais si vous me demandez quel titre je choisirais si je n'avais plus qu'une seule victoire à choisir, je ne saurais vraiment pas quoi vous répondre. C'est pour ça que je plaisante à moitié en vous disant que, pour l'instant, gagner dimanche suffirait à mon bonheur.

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