Nadal démissionne

Cette fois, Rafael Nadal jette l'éponge. Face à l'immobilisme des instances internationales, l'Espagnol a décidé de démissionner de son poste de vice-président du conseil des joueurs. Une décision qui met un peu plus à jour les dissonances qui opposait le numéro 2 mondial à Roger Federer, le président de ce même conseil. Las de ne pas être assez entendu sur les cadences infernales auxquels sont soumis les joueurs, Nadal rend son tablier.

"Je ne sais pas faire les choses autrement qu'à 100%. Or, en fin de saison dernière, il s'est passé beaucoup de choses (au conseil) et j'y ai investi trop d'énergie. Je ne peux plus m'investir autant", a indiqué le Majorquin en conférence de presse ce mardi en marge de son 8e de finale remporté au Masters 1000 de Miami face à Kei Nishikori. Les discussions sur le système du classement des joueurs, la distribution des primes dans les tournois et la longueur de la saison : l'Espagnol a principalement reproché à Roger Federer de ne pas l'avoir suffisamment soutenu ces dernières semaines.

Prédécesseur du Suisse à la tête du conseil, Ivan Ljubicic a parfaitement résumé dans les colonnes de l'Equipe la discorde entre les deux hommes : "Rafael veut une chose et Roger une autre. C'est bien d'avoir deux gars comme ça. Si on avait deux Nadal, ce serait le bordel." "Aujourd'hui, je crois que je ne suis pas la bonne personne pour ce travail", a poursuivi Nadal. "Quelqu'un peut le faire mieux que moi, a-t-il ajouté. Je sais que j'ai donné le maximum."

Roger Federer va donc régner seul jusqu'à Wimbledon, grand chelem au cours duquel les joueurs devront élire un nouveau représentant. Nadal a conclu son propos dans une attaque à peine masquée : "Je suis content d'avoir représenté mes pairs ces dernières années. Nous avons fait des choses mais je crois que ce n'est pas assez."