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Open d'Australie : Djokovic-Murray ? Il ne leur manque plus qu'une finale mémorable…

Laurent Vergne

Mis à jour 01/02/2015 à 09:50 GMT+1

Novak Djokovic et Andy Murray vont disputer dimanche leur 5e finale de Grand Chelem. Autant, par exemple, que Pete Sampras et Andre Agassi. Pourtant, les quatre premières n'ont pas encore débouché sur ce grand moment de tennis qui scelle les rivalités à travers le temps.

Andy Murray et Novak Djokovic.

Crédit: Panoramic

Federer-Nadal, évidemment. Nadal-Djokovic, bien sûr. Federer-Djokovic, à la rigueur. Oui, d'accord. Mais Djokovic-Murray, qu'en fait-on ? Dans la galaxie des grandes rivalités du tennis moderne, celle entre le Serbe et la quatrième roue du Big Four est souvent laissée de côté. Négligée, à défaut d'être méprisée. Pourtant, dimanche, ce sera la 5e finale de Grand Chelem entre les deux hommes.  Cinq, c'est énorme. C'est trois de plus que Federer et Djokovic. Pour situer, c'est autant que Sampras et Agassi ou Lendl et Wilander.
Dans l'ère Open, seuls Federer-Nadal (8) et Nadal-Djokovic (7) se situent quantativement au-dessus. Nous y voilà, justement. Le quantitatif ne fait pas tout. Ce qui fait sans doute défaut encore aux duels entre Murray et Djokovic, c'est une finale qualitativement remarquable, hors normes, de celles qui imprègnent durablement les esprits. Tennistiquement parlant, aucune de leurs quatre finales majeures ne donne envie de se dire "tiens, j'ai tellement envie de la revoir". Leur combat le plus abouti en Grand Chelem, ils l'ont peut-être livré ici-même, à Melbourne, mais en demi-finale, en 2012. Un match gagné 7-5 au 5e set par Djokovic, pour la grande première de Murray avec Lendl.

C'est surtout spécial… pour eux

De leurs finales, on peut dire bien des choses en somme. Qu'elles ont parfois été historiques. Comme quand Andy Murray a battu le Djoker à Wimbledon en 2013, pour devenir le premier Britannique à soulever le trophée doré sur le Centre Court depuis Fred Perry 77 ans plus tôt. Qu'elles ont parfois été longues, comme celle, toujours remportée par Murray, à l'US Open, en 2012, après 4h54 de lutte. Mais globalement, avec deux rencontres pliées en trois manches, une très oubliable en quatre (Australie 2013) et l'interminable bataille de Flushing en 2012, nous sommes souvent restés sur notre faim. Ces quatre premiers opus n'ont pas accouché, et il s'en faut de beaucoup, de l'équivalent d'un Federer-Nadal à Wimbledon en 2008, ou même en 2007, ou d'un Nadal-Djokovic de l'Australian 2012 ou de l'US Open 2011.
En réalité, pour l'instant, Djokovic-Murray, c'est surtout spécial... pour Djokovic et Murray. Le Serbe l'a très bien expliqué après sa victoire contre Stan Wawrinka. Entre Federer et Nadal, il a dû jouer des coudes pour se creuser une place. Il a, face à l'un et l'autre, livré des matches homériques. Mais Federer-Nadal, ça reste Federer et Nadal. Une rivalité-complicité unique, impossible à égaler. Avec Murray, c'est différent. Ces deux-là ont tissé un lien qui remonte à l'enfance. "Avec Andy, on se connait depuis qu'on a 11 ou 12 ans. "On a une semaine d'écart...", a rappelé Nole, né le 22 mai 1987, 7 jours exactement après Murray. "On a un peu le même jeu aussi, et un parcours un peu similaire, a-t-il ajouté. Je pense que c'est ce qui rend nos confrontations si spéciales".
Et le numéro un mondial de souligner à quel point il est content de retrouver son "vieux" camarade Andy dans une rencontre à aussi fort enjeu : "Andy a connu une période un peu difficile mais c'est bon de le revoir au top". Il ne faut pas oublier que Wimbledon 2013 avait marqué leur troisième duel en finale sur les quatre derniers tournois du Grand Chelem, après l'US Open 2012 et l'Open d'Australie 2013. Ils étaient en train de devenir presque incontournables. Puis Murray a connu ses problèmes au dos. A Melbourne, en ce début d'année, c'est le fil de leur histoire personnelle qu'ils reprennent. Alors, le morceau de bravoure est-il pour dimanche ? Peut-être. En tout cas, eux sont heureux de se retrouver. C'est déjà ça. Nous, dimanche, nous aimerions être tristes de les quitter.
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