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Lisnard, méthode "cool"

ParAFP

Publié 20/01/2005 à 15:00 GMT+1

Après cinq matches à l'Open d'Australie, dont une victoire surprise sur Sébastien Grosjean jeudi et un match marathon face à l'Autrichien Marach, Jean-René Lisnard est en pleine forme. Issu des qualifications, il préconise une méthode originale pour garde

Eurosport

Crédit: Eurosport

OPEN D'AUSTRALIE - Tableau messieurs
Jean-René Lisnard, dernier Français en course à Melbourne après sa victoire surprise sur Sébastien Grosjean, en cinq sets jeudi à l'Open d'Australie, préconise une méthode originale dans le monde des forçats du tennis: "travailler moins". " Ce n'est pas toujours bon d'être un gros bosseur, si on travaille dans la mauvaise direction. Il y a un minimum à faire, mais quand on voit les quantités que certains peuvent faire, c'est ridicule ", explique le joueur.
Celui qui parle n'est pas un paresseux, mais au contraire un stakhanoviste repenti. "Moi, je me suis déjà entraîné des tonnes et des tonnes, mais j'arrivais en match énervé, excité, fatigué et ça ne donnait rien. Il faut trouver le juste milieu. D'ailleurs, les meilleurs ne sont pas ceux qui s'entraînent le plus. Le mieux sûrement, mais pas le plus", ajoute-t-il, encouragé dans cette voie par son entraîneur Pierre Gauthier, ancien coach de... Grosjean.
Après une année 2004 où il a atteint le " trop-plein de tennis", Lisnard a mis en pratique sa nouvelle conviction à l'intersaison. "Je n'ai pas fait de foncier. Je suis parti en vacances. Si le corps est fatigué, c'est qu'il en a trop eu". Résultat: il s'est qualifié pour la première fois de sa carrière, à 25 ans, pour le troisième tour d'un tournoi du Grand Chelem, en encaissant la répétition des efforts avec une endurance exemplaire. Sorti des qualifications, il a déjà joué cinq matches à Melbourne, dont un en cinq sets au premier tour du tableau final contre l'Autrichien Oliver Marach. Et il n'est même pas fatigué.
"Pas de souci"
"J'aurais pu jouer plus. J'ai une énorme contracture à une cuisse depuis le troisième tour des qualifs, j'ai les ongles en sang, mais si les kinés font du bon boulot, je ne me fais pas de souci", assure-t-il. Classé 142e à l'ATP -sa meilleure place a été la 84e en janvier 2003- et 16e français, Jean-René Lisnard, qui fut un des jeunes les plus prometteurs il y a une douzaine d'années, n'avait pas encore eu l'occasion de faire parler de lui.
Sa carrière et celle de Grosjean, avec qui il a passé un an au centre d'entraînement de Boulouris (Var) lorsque tous les deux avaient dix ans, ont pris des trajectoires très différentes. Lisnard passe le plus clair de son temps dans les tournois challengers, la deuxième division du circuit professionnel.
Selon lui, on y mène une vie qui ressemble fort à celle des vedettes. "C'est pareil que pour eux sauf qu'il y a moins de points (ATP), moins d'argent et moins d'attention", résume le joueur, qui s'est installé récemment à Aix-en-Provence après huit ans passés à Paris.
Au prochain tour, tout le monde le croit capable de battre l'Allemand Philipp Kohlschreiber, 102e mondial et aussi peu connu que lui-même. Raison de plus pour redoubler de méfiance. "Je l'ai joué l'été dernier dans un 25.000 dollars (dotation du tournoi) pourri. C'est un mec qui joue vraiment bien. On est un peu pareils. Il est assez complet. Il court bien. Il va falloir y aller encore" . Le tournoi en question avait lieu à Saint-Pétersbourg et Lisnard avait gagné deux sets à un.
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