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Open d'Australie 2015 : Nadal ne se sentait pas prêt à gagner, il avait vu juste

Sébastien Petit

Mis à jour 27/01/2015 à 15:44 GMT+1

Rafael Nadal avait prévenu qu'il n'était pas encore revenu à son meilleur niveau avant de jouer l'Open d'Australie. Cela s'est vérifié face à Tomas Berdych qui l'a séchement battu en quarts de finale (6-2, 6-0, 7-6). L'Espagnol sait maintenant ce qui lui reste à accomplir pour ne pas revivre pareille déroute à Roland-Garros : enchaîner les matches.

Rafael Nadal - Open d'Australie 2015

Crédit: AFP

Rafael Nadal voulait un test, il l'a eu. Pour sa première confrontation avec un joueur du Top 10 depuis son neuvième titre à Roland-Garros l'an passé, le Majorquin n'a pas tenu la distance. L'Espagnol était arrivé à Melbourne avec des doutes pleins les poches, il repartira avec autant de questions en ce début de saison 2015 où pas grand-chose ne fonctionne pour le moment. Il a certes rallié les quarts de finale de l'Open d'Australie mais, après une défaite face au 127e mondial Michael Berrer à Doha, cette sortie de piste à Melbourne montre que l'Espagnol est loin d'avoir retrouvé toutes ses facultés.
"Je n'ai pas mis la bonne intensité et n'ai pas trouvé le bon rythme face à un adversaire qui était meilleur que moi aujourd'hui. Mais je me sens bien. Ce n'était juste pas mon jour". Phrases minimalistes de Nadal pour illustrer sa déroute du jour qui fera date, comme à chaque fois qu'il est éliminé de la sorte. La précédente défaite la plus lourde, c'était en 2009 à l'US Open, en demi-finale, contre l'Argentin Juan Martin del Potro (6-2, 6-2, 6-2). Mais difficile de ne pas faire le rapprochement aussi avec son revers en demi-finale de l'Open d'Australie 2008 face à Jo-Wilfried Tsonga, alors que Nadal était dans un bien meilleur rythme (6-2, 6-3, 6-2).
Vous ne pouvez pas espérer gagner un quart de finale de Grand Chelem en aidant votre adversaire comme je l'ai fait
Nadal n'était pas très serein depuis le début de la quinzaine. Cela s'était vu surtout au deuxième tour face à l'Américain Tim Smyczek qui a joué sans retenue face au Majorquin, poussé dans un match en cinq sets. Face à Berdych, la perte du premier set (6-2) a complètement désarçonné le Majorquin qui a mis une bonne heure avant de se relever. Les points communs entre les deux matches ne sont pas difficiles à trouver : ses secondes balles de service sans effet et ses nombreuses fautes directes.
"Comme je l'avais dit avant, j'ai besoin de plus de matches pour être compétitif, a insisté Nadal. Je vais devoir prendre beaucoup de risques et essayer de coller à ma ligne avec plus de continuité. J'ai besoin de plus de dynamisme sur mes jambes. Le troisième set a été celui où j'ai vraiment joué comme je le devais. Avant, je n'étais pas en confiance, n'avais pas la bonne intensité dans mes coups qui étaient trop courts. Je le faisais jouer trop facilement. Vous ne pouvez pas espérer gagner un quart de finale de Grand Chelem en aidant votre adversaire comme je l'ai fait. Quand vous avez des blessures, les retours sont compliqués. Je n'ai plus qu'à retourner à l'entraînement."
Sans jouer avec un top niveau, j'arrive en quart de finale, c'est loin d'être un mauvais résultat pour moi
Son retour en fanfare lors de la saison 2013 reste un lointain souvenir. Après sept mois sans jouer, l'Espagnol avait éclaboussé le circuit de sa classe en remportant 75 victoires en 82 matches et en ne perdant que trois fois lors de ses neuf premiers mois de compétition. Mais cette année-là, son retour avait été orchesté au mois de février sur terre battue en Amérique du Sud, après l'Open d'Australie qu'il avait soigneusement évité. Cette saison, il n'a pas voulu reproduire le même schéma.
Malgré une sortie de piste face à un adversaire qui ne l'avait plus battu depuis 2006 et 17 rencontres, le Majorquin n'en ressort pas déstabilisé pour autant : après tout, il a gagné quatre matches en une semaine, soit autant que depuis son retour à la compétition fin septembre. Son parcours à l'Open d'Australie n'est finalement pas aussi alarmant que celui de Roger Federer qui, pour le coup, a été stoppé en plein élan au troisième tour.
"Je vais prendre les choses positivement. Sans jouer au top niveau, j'arrive en quart de finale, c'est loin d'être un mauvais résultat pour moi. Je n'avais joué que sept matches en sept mois avant de reprendre la saison. Là, ce n'est que le commencement. Pour moi le problème, c'est qu'il y a eu des hauts et des bas. J'ai bien joué les deux premiers sets contre Dudi Sela (au 3e tour), puis mal dans le troisième. Le match contre Kevin Anderson (en huitièmes de finale) est peut-être le seul où j'ai été constant."
Cette constance sera le cheval de bataille de Nadal dans les mois à venir. Deux défaites de suite en Grand Chelem avant les demi-finales, cela ne lui était plus arrivé depuis l'enchaînement US Open 2006 et l'Open d'Australie 2007. Imaginez le retentissement que ça aurait si cela se poursuivait à Roland-Garros... Mais d'ici là, Nadal sera sans doute redevenu Nadal.
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