Open d'Australie : S'il veut durer, Gaël Monfils doit arrêter d'être un intermittent du spectacle
Sporadique dans son investissement mardi face à Lucas Pouille, Gaël Monfils s'en est sorti à l'orgueil et à l'expérience. Une méthode sans avenir dans un tournoi de l'envergure de l'Open d'Australie.
Gaël Monfils revient de loin.
Crédit: Panoramic
L'histoire du jour
Presque l'histoire de la carrière de Gaël Monfils concentrée en une soirée. Du bon, du catastrophique, des hauts, des très bas. L'envie de le secouer, parfois. De se lever pour applaudir, aussi, souvent. Monfils a une faculté à hérisser, agacer, ou séduire et tout ça presque en même temps que peu de joueurs peuvent lui envier. Mais un grand joueur, un grand champion, ce n'est pas ça. S'il veut vraiment gagner un tournoi du Grand Chelem un jour, il ne peut plus continuer à jouer par intermittence. Face à un Lucas Pouille au talent incontestable mais à l'inexpérience criante à ce niveau, ça peut passer. Très vite, dans ce tournoi, ce sera rédhibitoire. La façon dont il a balancé le deuxième set mardi témoigne de ses sautes de tension, ou d'humeur, ou les deux.
Son comportement a radicalement et brutalement changé au milieu du troisième set. De léthargique, il est devenu énergique. Sursaut salvateur. Il n'est jamais trop tard pour bien faire et cette réaction d'orgueil l'a sorti d'un mauvais pas. "Je n'étais pas moi-même", a-t-il confié à Eurosport après le match. Au contraire, il n'était que trop lui-même, ce personnage imprévisible, peinant à laisser de côté des éléments exogènes. Sa préparation, dit-on, dit-il plutôt, n'a pas été bonne. Entre pépins physiques et soucis annexes. Mais une fois sur le court, s'il ne parvient pas à se focaliser à 100% sur son jeu d'un bout à l'autre de son match, Monfils aura du mal à briguer légitimement un rôle majeur dans ce premier Grand Chelem de l'année. Ce serait dommage, car, par ailleurs, il a tout pour cela.
Ce qu'on a aimé
Encore et toujours l'enthousiasme de junior de Lleyon Hewitt, dont l'amour pour le jeu continue de fasciner et de susciter l'admiration. Mardi, l'éternel jeune homme d'Adélaïde a entamé le 19e Open d'Australie de sa carrière. Un record absolu dans l'histoire du tournoi. Depuis ses débuts en 1997 à moins de 16 ans, il n'a pas raté une seule édition. Et s'il y a connu une réussite mitigée (il n'a dépassé qu'une seule fois les huitièmes de finale, quand il a atteint la finale en 2005), il y prend toujours autant de plaisir. Et il en donne. Il a mis le feu au public de la Rod Laver Arena face au Chinois Ze Zhang, vaincu en quatre sets (6-3, 1-6, 6-0, 6-1). Il affrontera Benjamin Becker au deuxième tour. Et on a envie que ça dure encore un peu.
Ce qu'on n'a pas aimé
Le bilan global du tennis masculin français dans ce premier tour. Six Tricolores (Monfils, Simon, Gasquet, Chardy, Mannarino et Roger-Vasselin) seront présents au deuxième tour de cette édition 2015. C'est moitié moins qu'il y a un an. Ils étaient alors douze. Bien sûr, il y a l'absence de Jo-Wilfried Tsonga. Mais cela n'explique pas tout. Le résultat d'ensemble reste maigrichon. C'est d'ailleurs le plus faible total à ce stade de la compétition en Grand Chelem depuis Wimbledon 2006. Ils étaient alors seulement cinq à avoir franchi le premier tour (Mahut, Santoro, Clément, Grosjean et Benneteau).
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Julien Benneteau
Crédit: Panoramic
Trois stats à retenir
Juste pour savoir...
Les trois tweets du jour
On s'amuse à la FFT !
Boris Becker a visiblement apprécié le spectacle entre Monfils et Pouille.
Maria Sharapova est fâchée. Elle voulait faire un selfie...
L'image du jour
Plutôt plus nombreux que d'habitude à Melbourne cette année, les supporters français n'ont en tout cas pas peur de la jouer "clichés".
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Les supporters français à Melbourne.
Crédit: Panoramic
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