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Nadal ne fait plus peur, Nadal ne fait plus mal

Laurent Vergne

Mis à jour 19/01/2016 à 17:47 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE 2016 – C'est le tremblement de terre de cette deuxième journée : Rafael Nadal est passé à la trappe, sorti en 5 sets par Verdasco. Pourtant, Rafa rejouait bien. Pourtant, il avait repris confiance. Il y croyait. Mais son coup fort, le coup droit, a cessé d'être dévastateur. En face, on n'a plus peur de lui...

Rafael Nadal

Crédit: Panoramic

L'histoire du jour

Très franchement, celle-ci, je ne l'avais pas vue venir. Je ne m'attendais pas à ce que Rafael Nadal renoue avec la victoire en Grand Chelem ici. Mais je pensais qu'il allait profiter de ce premier majeur de la saison pour confirmer son retour aux affaires. Fernando Verdasco est un joueur dangereux. Nadal en sait quelque chose. Murray aussi, lui qui a bien failli ne jamais gagner Wimbledon en 2013, après avoir été mené deux sets à rien par l'Espagnol. Ce n'était clairement pas un premier tour cadeau mais, sur ce qu'il avait montré ces derniers mois, Rafa paraissait à l'abri d'une telle désillusion.
Depuis sa sortie de route contre Fognini à l'US Open, il s'était remis dans le bon sens. Pas de titre, certes, mais des résultats probants et huit victoires contre des joueurs du Top 15, dont cinq contre le Top 10. Ses seules défaites sur cette période ? Djokovic, trois fois. Federer. Wawrinka. Et Tsonga. Pas exactement des sous-fifres du circuit. Ce n'était pas le retour du très grand Rafa. Mais d'un très bon Nadal. C'est donc une amère déception pour lui et il est apparu touché après sa défaite. Autant il savait il y a un an qu'il n'était pas prêt en débarquant en Australie, autant il se sentait en confiance cette fois.
Mais contre Verdasco, deux éléments, intimement liés, ont sauté aux yeux : Nadal ne fait plus mal. En coup droit surtout. Jadis dévastateur, il reste une arme, mais elle a cessé d'être fatale. Sans être un coup neutre, sa célèbre gifle ne provoque plus les mêmes dommages. Conséquence : comme il fait moins mal, Nadal fait moins peur. Ses adversaires ressentent sa fragilité dans ce type de rencontre. Le rapport de forces psychologique n'a plus rien à voir avec ce qu'il pouvait être du temps de sa splendeur. Ça se soigne, mais le traitement est complexe et sans garantie de guérison. On le croyait presque au bout de sa reconstruction. Restaient les finitions. Mais le chantier est plus lourd que prévu...

J'ai aimé

L'enthousiasme de junior de Lleyton Hewitt. Il aborde son 20e Open d'Australie avec la même fraîcheur que lorsqu’il était ado en 1997. Après sa victoire contre son jeune compatriote James Duckworth (qu’il coachera peut-être bientôt en Coupe Davis), la retraite attendra encore un peu. Au moins deux jours. David Ferrer, au prochain tour, sera un tout autre client, évidemment. Mais il faudra lui marcher dessus, au Lleyton. Quel exemple, vraiment...
Cette phrase de Stéphane Robert : "J'aime aller sur les marchés pour profiter des senteurs, voir la réalité des endroits, j'apprécie la nature aussi". Tellement improbable, tellement formidable. Le joueur le plus atypique du tableau masculin. 35 piges, un goût prononcé pour le voyage et la découverte, qui le pousse à poursuivre sa carrière. Et en plus, il a passé le premier tour mardi.

Je n'ai pas aimé

La nouvelle sortie de route de Caroline Garcia. Sortie (très) prématurée, une fois encore. Quatre éliminations de suite au premier tour en Grand Chelem, ça devient quand même problématique. La Française a encore totalement déjoué face à Strycova (6-2, 6-4). Le déclic se fait attendre, même si elle assure ne pas se décourager.

Juste pour savoir ?

Qui est le favori pour aller en quarts maintenant que Nadal et Anderson sont sortis dans leur partie de tableau ? Monfils ? Chardy ? Verdasco ?
C'était vraiment Simona Halep sur le court ? La numéro 2 mondiale a été méconnaissable contre Zhang, 27 ans et 133e mondiale. Peut-être est-ce dû à son tendon d'Achille douloureux...
Quelle est la cote de Quentin Halys contre Novak Djokovic ? 10000 contre 1 ?
picture

Quentin Halys - Opn d'Australie 2016

Crédit: Panoramic

Trois stats à connaître

36. Cela faisait 36 ans que la tête de série numéro 2 du tableau féminin n'avait plus disparu dès le 1er tour. Bien malgré elle, Halep a donc écrit une petite page d'histoire.
39. Le nombre de doubles fautes cumulées par Jérémy Chardy (21) et Ernests Gulbis (18) lors de leur premier tour. Ça fait beaucoup. Sur les 256 joueurs et joueuses du tableau final, ils affichent les deux plus gros totaux de doubles fautes à l'issue du premier tour. En même temps, ils ont aussi descendu 49 aces.
1978. En s'imposant mardi contre Tatsuma Ito, Radek Stepanek, 37 ans et 65 jours, est devenu le plus vieux joueur à remporter un match à l'Open d'Australie depuis l'édition 1978. Cette année-là, Bob Carmichael (38 ans, 183 jours) et surtout Ken Rosewall (44 ans et 62 jours !) avaient joué les super-papys.
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