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Finale messieurs : Et en plus, Andy Murray avait l'esprit ailleurs face à Novak Djokovic

Sébastien Petit

Mis à jour 31/01/2016 à 21:43 GMT+1

OPEN D'AUSTRALIE - Partagé entre son envie de rentrer chez lui et de jouer sa 5e finale à Melbourne, Andy Murray a fait avec les moyens du bord face à Novak Djokovic, qui n'avait pas besoin de ça pour dominer l'Ecossais.

Andy Murray derrière Novak Djokovic - Open d'Australie 2016

Crédit: Panoramic

Sur le podium, près du vainqueur du jour, Andy Murray a le regard dans le vide. A bien regarder, on pourrait presque deviner des larmes dans ses yeux. Est-ce le plateau du vaincu, encore une fois dans ses mains, qui lui a donné le cafard ? La déception d'être le premier joueur à avoir perdu une finale d'un tournoi majeur cinq fois sans jamais le gagner n'était pas vraiment sa première préoccupation. En réalité, il ne pensait qu'à une chose : quitter Melbourne pour rentrer chez lui le plus vite possible.
Séparé pendant 15 jours de sa femme Kim, restée au pays pour mettre au monde leur premier enfant, Andy Murray a vécu deux semaines australiennes compliquées. Avant le début du tournoi, il avait prévenu que sa priorité était de revenir auprès d'elle à la moindre alerte.
Comme si cela ne suffisait pas, en plein milieu du tournoi, c'est son beau-père Nick Sears qui a été victime d'un malaise cardiaque alors que l'Ecossais était sur le court. Et la veille de la finale, à une heure du matin, il était dans les travées du stade pour assister au titre en double de son frère Jamie. Pas les meilleures conditions pour préparer sereinement une finale de Grand Chelem.
Lors de la cérémonie protocolaire après la finale perdue face à Novak Djokovic, c'est donc naturellement qu'il a rendu hommage à sa femme : "Tu as été une légende ces deux dernières semaines.Je prends le prochain avion pour rentrer à la maison." Avant d'ajouter en conférence de presse : "Elle a été incroyable. Je la remercie pour m'avoir permis de jouer et de rester ici après tout ce qui s'est passé."
Au moment de retrouver son bourreau "préféré" en Australie, celui qui l'avait déjà battu quatre fois avant cette finale, difficile de savoir si Murray croyait vraiment en la victoire. Dimanche, le numéro deux mondial n'a pas pu faire grand chose face au numéro un qui a avalé tout crû son sixième trophée en trois sets (6-1, 7-5, 7-6). Mais en tout cas, il s'est bien retroussé les manches pour tenter un coup de force. A défaut du trophée, il a même cru pouvoir accrocher un set par deux fois dans le match.
Ces deux derniers matches, j'ai commencé doucement, mais dans ce genre de match face à Djokovic, cela ne pardonne pas.
"J'ai regardé les stats juste à la fin du match. Il a gagné 25 ou 26 points de plus que moi (24 dans les faits), et j'ai fait 25 ou 26 fautes directes de plus (24 en vrai). La perte de mon service à 5-5 dans le deuxième set, alors que je menais 40/0, m'a fait très mal. J'aurais pu attraper ce set.J'ai bien mieux joué dans la troisième manche, mais mes doubles fautes ne m'ont pas aidé." Et ce d'autant plus que le Britannique commençait à déceler quelques brèches dans la cuirasse du Serbe.
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Murray aussi n'a pas résisté à Djokovic, maître de Melbourne : les temps forts de la finale en vidéo

Mais au rayon des regrets dans cette finale, c'est aussi son début de match qui a été le plus décevant. "J'ai très mal commencé la partie, a-t-il justement reconnu, notamment en coup droit où j'ai donné beaucoup de points. Ces deux derniers matches, j'ai commencé doucement, mais dans ce genre de rencontre face à Djokovic, cela ne pardonne pas. Mais je suis quand même fier de la façon avec laquelle je me suis battu pour revenir dans ce match."
Partagé entre l'envie de rentrer chez lui pour être auprès des siens et celle de jouer au tennis, Murray est tout de même parvenu à faire respecter son rang jusqu'au bout. En grand professionnel. Après sa conférence de presse, Andy Murray était déjà prêt pour sauter dans le premier avion qui le ramènerait chez lui. Encore une fois, l'Open d'Australie restera un souvenir mitigé mais ne sera pas un nouveau traumatisme. Dans ce contexte, être en finale du premier tournoi du Grand Chelem de la saison, c'est déjà (presque) une victoire.
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