Open d'Australie : Ce fut parfois décousu mais Andy Murray avait de la marge face à Bernard Tomic

Andy Murray ne dira pas le contraire : il n'a pas réussi le match de sa carrière, lundi face à Bernard Tomic. En même temps, il n'en a pas eu besoin tant l'Australien n'a pas été au niveau escompté. Durant deux heures et demie, Tomic, qui avait beaucoup parlé avant son duel face au numéro 2 mondial, n'a pas su se lâcher et proposer de stratégie claire. A l'arrivée, il a payé l'addition (6-4, 6-4, 7-6) et laisse Murray foncer vers Ferrer pour son septième quart de finale de suite à Melbourne.

Bernard Tomic ne s'est jamais trouvé à l'aise sur le court de la Rod Laver Arena. Et, surtout, n'a pas su profiter des quelques atermoiements de Murray. Auteur de 56 fautes directes, contre 22 au Britannique, le jeune Australien ne peut s'en prendre qu'à lui-même. A chaque début de manche, invariablement, il s'est montré incapable de tenir son service. Et s'il a parfois répondu en volant la mise en jeu de Murray (4 fois sur le match), Tomic n'a jamais été en mesure de viser plus haut. Parce qu'il lui manquait trop de choses pour titiller le numéro 2 mondial.

S'il n'a pas complètement la tête au tennis, pour des raisons évidentes, Andy Murray avait la marge suffisante pour plier l'affaire en trois manches. On l'a vu parfois s'agacer. Mais il n'a jamais été mis en danger par Tomic, qui n'a jamais pris l'initiative et dont les breaks ne sont intervenus qu'après des services perdus de sa part. S'il a quand même atteint le jeu décisif lors de la manche finale, Bernard Tomic s'est incliné sur la troisième balle de match et une dernière faute directe en coup droit. Mercredi, Andy Murray défiera un David Ferrer impérial face à John Isner (6-4, 6-4, 7-5) et qui n'a toujours pas perdu un set depuis son entrée en lice. Une autre paire de manches. Lui ne parle pas beaucoup mais fait le job.