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Jo-Wilfried Tsonga avant Bercy : "J'ai su devenir égoïste"
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Publié 26/10/2012 à 11:34 GMT+2
A quelques jours du Masters de Paris-Bercy, le numéro un français Jo-Wilfried Tsonga revient, dans une entretien accordé au journal Le Parisien, sur sa carrière, et livre un regard sans concession sur l'actualité du moment. Si le Manceau affirme avoir stagné à un moment dans sa carrière, il a su avancer par la suite.
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Crédit: Eurosport
Alors que le Masters de Paris-Bercy se profile à l'horizon, tous les regards des supporters français se tournent désormais vers Jo-Wilfried Tsonga. Le numéro un français, finaliste l'année dernière et vainqueur en 2008 représente la plus grande chance tricolore dans un tournoi qui a souvent réussi aux joueurs de l'hexagone. Dans un entretien accordé cette semaine, au journal Le Parisien en marge du tournoi de Valence, le joueur est revenu sur son palmarès (9 titres à 27 ans). "C'est inéspéré quand on connaît les blessures que j'ai eues, et aussi frustrant parce que sans ça, je serais peut être à un autre niveau, a avoué le septième joueur mondial. J'ai encore une marge de progression. Plus le temps avance, plus je découvre des choses sur lesquelles évoluer."
JWT affirme aussi avoir "stagné à un moment" dans sa carrière, et s'être demandé s'il allait continuer ou pas. "Je n'arrivais plus à prendre du plaisir sur le terrain, à l'entraînement, sur le circuit." Se séparer de son entraîneur a été un déclic dans l'évolution du tennisman. "J'ai su devenir égoïste. S'il faut que je n'ai pas de coach pour reprendre du plaisir et m'amuser, je le fais. On voulait me programmer pour devenir quelqu'un que je ne pensais même pas être capable d'être. Maintenant, j'ai tout reformaté à ma façon, ça va mieux." Après 18 mois de cavalier seul, le joueur devrait cependant commencer une nouvelle collaboration avec un entraîneur dont il pourrait donner le nom cette semaine à Bercy.
"On défend juste notre bout de gras"
Dans une conjoncture économique difficile, alors même que de nombreux sportifs sont pointés du doigt, le Manceau affirme que ce n'est pas sur les tennismen qu'il faut taper. "Nous critiquer parce qu'on veut récupérer 10% du chiffre d'affaires qu'on crée, je ne trouve pas ça légitime.Si les sponsors viennent mettre de l'argent, ce n'est pas sur nous qu'il faut taper. On défend notre bout de gras comme n'importe qui. Cela me fait rigoler quand on se fait attaquer parce qu'on est en Suisse, et qu'on voit tout ce qui se passe dans des histoires obscures de ventes d'armes. On est les vilains petits canard, mais je ne suis pas sûr qu'on soit aussi vilain que ça."
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Jo-Wilfried Tsonga of France
Crédit: Reuters
Enfin, actualité oblige, Jo-Wilfried Tsonga est revenu sur les récentes affaires qui ont secoué le monde du sport (Armstrong, paris truqués en handball). "Quand je vois ça je suis écoeuré ! Bon l'histoire des paris, c'est particulier. Ce n'est pas bien du tout, mais je leur donne le bénéfice de la grosse connerie que tu ne fais qu'une fois. Eux n'ont gâché la carrière de personne.. (...) Armstrong, le mec, il a volé tout le monde ! Et les mecs qui étaient en dessous, finalement, c'étaient des supers gars ! On les a traînés dans la boue parce qu'ils n'étaient pas bon ? C'est grotesque. Finalement, c'est à l'image du monde... C'est une escroquerie qui part tout le temps du haut."
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