Jo-Wilfried Tsonga: "Le Masters est une récompense, pas un aboutissement"

J.-W.T. : Pour moi, je l'ai toujours pris comme une récompense. Ce n'est pas vraiment un aboutissement. L'aboutissement serait de gagner quelque chose comme ça. Après, de se qualifier, ce n’est désormais plus un aboutissement puisque c'est la troisième fois que j'y vais, et j'aurais pu y aller quatre fois de suite pratiquement. Non, ce n'est pas spécialement un aboutissement, l'aboutissement serait de gagner un Grand Chelem, un tournoi comme Bercy, des tournois 1000... Me qualifier pour le Masters, c'est une petite récompense.

J.-W.T. : Pas vraiment. Je suis dans mon tournoi. Honnêtement, là je suis surtout concentré pour essayer de bien jouer ici. Pour moi, c'est important. Le Masters c'est une chose, mais il ne faut pas oublier qu'on peut très bien sortir du Masters sans point. Si cela peut déjà commencer par très bien jouer ici, et essayer d'aller chercher un nouveau titre, il ne faut pas que je m'en prive.

J.-W.T. : Depuis quelques semaines, je fais beaucoup service-volée, je me sens bien là-dedans, sur des joueurs qui ont des revers à une main. Ce n’est pas évident de retourner sur un service qui rebondit, qui vient de l'extérieur, j'essaie de l'utiliser de temps en temps. Je pense que c'est une arme que j'ai dans mon jeu qu'il faut que j'utilise comme je peux utiliser les autres.

J.-W.T. : Oui, la surface est très bien, elle est top. Je n'ai rien à redire. Le rebond est assez bas. Mais ça dépend, parfois sur mon service ça rebondit beaucoup. Disons que c'est une bonne surface intermédiaire.

J.-W.T. : Je ne peux pas répondre pour les autres. Je ne peux parler que pour moi. Mais visiblement, vu le tableau, oui, il y a une différence (rires). Moi, ce que je sais, c'est que Bercy est un très gros objectif. C'est un moment clé dans ma saison. J'aime ce tournoi, j'aime cette salle et ce public. J'ai de bonnes vibrations, comme je l'ai déjà dit. Bien jouer ici, c'est primordial.

J.-W.T. : Pour nous, les Français, c'est un avantage que Bercy soit en fin de saison. La plupart des joueurs sont quand même fatigués. Beaucoup sont déjà en vacances. Le fait que cette année il y a le Masters juste derrière, ça handicape encore un peu le tournoi. On joue à la maison, dans un tournoi où l'on rêvait d'être quand on était plus jeune. On est forcément peut-être encore deux fois plus motivé que les étrangers ou ceux qui vont jouer au Masters.

J.-W.T. : On est plus dans une phase de "repérage". Mais de toute façon, je n'en dirai pas des mille et des cents... parce que ça nous regarde. C'est dans le but de me faire progresser, pas forcément mes adversaires. Je ne vais pas raconter forcément ce que je fais au jour le jour.

J.-W.T. : C'est un ensemble. Je pense que je peux encore m'améliorer dans tous les secteurs. Il n'y a pas un secteur que je vais laisser de côté. Qu'il s'agisse de mes points faibles ou de mes coups forts, il faut que je travaille l'ensemble pour être encore plus fort là où je suis déjà bon et meilleur, là où je suis plus faible.

J.-W.T. : Ce qui m'a plu c'est que j'ai vraiment envie de bien faire. Je me bats comme un tigre même si je ne suis pas spécialement bon. Du moins ce soir je ne me suis pas trouvé très, très bon. Ce que j'ai pour moi, c'est que j'ai envie, je me bats et souvent dans les tournois il y a des moments difficiles, puis au fur et à mesure on joue de mieux en mieux. J'espère que demain (vendredi) par exemple je vais encore être meilleur qu'aujourd'hui (jeudi).

J.-W.T. : Bien sûr. C'est souvent le cas, pas seulement en fin de saison, dans tous les tournois, c'est pareil. Pour ma part, je pense avoir des périodes où j'ai plus envie que d'autres, parce qu’il y a des périodes où je suis plus fatigué que d'autres ou plus en forme. De toute façon, l'envie est une grosse partie finalement du tennis.... Je voulais dire que si l'on n'a pas envie, on ne jouera pas bien au tennis. Et souvent celui qui a le plus envie, même s'il ne joue pas forcément un grand tennis, va être là au moment important.

J.-W.T. : Quand j'étais seul évidemment que j'étais bien parce que c'était un choix. J'avais choisi d'être seul un moment donné en sachant très bien au fond de moi-même qu'un moment donné, je reviendrai sur un entraîneur. Ce n'est pas une décision où je me suis dit : 'tiens, je vais prendre un entraîneur parce que… ' . Non, c'est parce que j'arrivais à pratiquement une deuxième saison sans entraîneur. Je commençais à sentir que j'avais besoin d'un peu plus pour passer un autre cap. Je pense qu'en étant seul, j'ai passé certains caps. Je pense qu'il faut désormais que je passe à autre chose.