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Bercy - Michaël Llodra : "C'est David Ferrer qui aura la pression"

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 03/11/2012 à 03:07 GMT+1

C'est en toute décontraction que Michaël Llodra s'est présenté comme un outsider face à David Ferrer, heureux d'être en demi-finale de Bercy comme en 2010 (17h30). Une belle récompense pour le Parisien qui était loin de s'imaginer terminer la saison avec une telle réussite. Il compte sur le fait que David Ferrer n'ait jamais gagné de Masters 1000 pour faire douter l'Espagnol.

Michael Llodra - Masters 1000 Paris Bercy 2012 (AFP)

Crédit: AFP

Isner, Del Potro, Querrey, d'où vient cette assurance face à ces grands gabarits, ces gros serveurs ?
M.L. : Cela ne m'a jamais fait peur de jouer de gros serveurs. Après, je suis un peu dépendant de ce qu'il se passe en face. Mais j'ai la chance de pouvoir retourner un petit peu, choper des deux côtés. Et même si ce n'est pas le même genre de service pour les trois, j'essaye de m'adapter par rapport à leur style de service. Aujourd'hui, il avait une grosse première, mais en seconde c'est plus exploitable qu'un Isner. J'essaye de bien servir, varier les zones. Après, de prendre le filet le plus rapidement possible. Je suis le dernier à jouer comme ça, du coup les mecs n'ont pas le temps de se régler, du moins ils n'ont pas l'habitude.
Cinq balles de break sauvées à 4-2 au deuxième set face à Sam Querrey, est-ce un peu le symbole de votre semaine ?
M.L. : Oui, c'est vrai que je n'en avais pas eu beaucoup à sauver depuis le début... zéro je crois. Comme le début de la semaine, j'essaie de me rattacher au point par point. C'est vraiment un jeu capital. Je fais des secondes balles, une volée, je claque une autre volée... Oui, cela ressemble un petit peu à ce qui se passe depuis le début de la semaine. Je suis audacieux. Je tente. Et cela marche. De là à expliquer pourquoi, je ne sais pas. Mais je joue comme ça, je dois dégager plus de choses que quand je suis plus timoré et avec le soutien du public, cela y fait beaucoup.
Vous êtes en demi finale comme en 2010. Êtes-vous aussi fort, aussi saignant et aussi en confiance qu'il y a deux ans ?
M.L. : C'est différent, en 2010, j'avais vraiment fait une grosse année régulière entre la Coupe Davis, deux titres, un huitième en Grand Chelem. Alors que là, c'est une année vraiment particulière pour plusieurs raisons, s'il faut les rappeler : naissance du troisième enfant, l'objectif numéro 1, c'étaient les Jeux olympiques. Il y a eu une énorme décompression après. Et puis j'ai décidé de ne pas partir aux Etats-Unis pour profiter au maximum de mes enfants, surtout l'été. Et du coup, cet hiver j'avais décidé de ne pas aller en Asie pour jouer quelques challengers, enchaîner quelques matchs. Vous m'auriez vu il y a quatre semaines jouer à Orléans, vous auriez dit : "ce n'est pas terrible du tout". J'ai eu peur de ne pas avoir la wild card pour être franc. C'est un tournoi que j'adore, dans la salle chauffée à fond avec mes amis, ma famille. Je sais que sur une semaine je peux être très, très performant. C'est ce qui se passe en tout cas.
C'était Soderling en 2010, et Ferrer en 2012, qu'est-ce que cela vous inspire?
M.L. : Cela va très dur. Ferrer a été impressionnant contre Jo (Tsonga, ndlr), même si Jo n'a pas fait un grand match. Ce sera un match différent contre moi, pas dans le même registre que les mecs que j'ai joués depuis le début de la semaine. C'est une machine du fond du court, qui passe, qui retourne, qui ne montre rien. Il n'est pas cinquième mondial pour rien. Mais je n'ai rien à perdre. Personne ne m'attendait.
Vous pensez qu'il a plus la pression que vous ?
M.L. : C'est sûr ! Tout le monde doit se dire : "Ferrer a de la chance de jouer contre Llodra en demie", mais lui doit aussi se dire de son côté : "L'artiste a ciré du beau monde avant, cela ne va pas être simple". Si je prends une taule, les gens diront : "Toutes les belles histoires ont une fin". Si cela se goupille bien, on dira : "Llodra est en bleu de chauffe cette semaine". Je suis prêt aux critiques. 
Vous dites cela parce qu'il n'a jamais gagné un Masters 1000...
M.L. : Quand on voit le tableau, c'est lui qui fait office de favori, mais tout peut se passer sur un match. Je pense que son coach doit se dire: "si ce n'est pas là qu'on gagne, c'est chiant quand même". On a bien vu cette semaine qu’il peut se passer plein de choses.
Vous avez déjà joué deux fois sur dur face à lui, cela ne s'est pas très bien passé...
M.L. : À Shanghai, j'avais perdu 7-6, 6-1, j'avais mal au tendon d'Achille. Et la deuxième fois j'avais perdu 6-2, 6-4, à Miami mais c'était une surface particulière en dehors... Déjà, il a beaucoup progressé. Je pense qu'il est régulier que ce soit sur dur, sur terre, même sur gazon où il a très bien joué cette année à Wimbledon. C'est pour ça qu'il est juste derrière les quatre "dingos"... il va falloir être bon.
Dans l'autre demie entre Simon et Janowicz, sur qui parieriez-vous ?
M.L. : Ce sera intéressant comme match. Janowicz est en pleine bourre, il joue super bien mais il va avoir un client en face qui joue de façon différente des autres. Je connais bien Gilles : il va lui remettre une balle de plus que tout le monde, en espérant qu'il craque. Janowicz n'a rien à perdre. Il est en demie, mais il sort des qualifications, ça commence à faire long dans les jambes. Si je devais mettre un petit billet, j'en mettrais un sur "Gillou".
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