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Finale Nadal-Wawrinka : "Rencontrer Rafa en finale de Roland-Garros, c’est le défi suprême"

Sébastien Petit

Publié 10/06/2017 à 20:15 GMT+2

ROLAND-GARROS 2017 – Dimanche, Stan Wawrinka s’attaquera à un mythe vivant sur la terre de Roland-Garros. Rafael Nadal au meilleur de sa forme en quête vers un 10e titre à Paris. Mais Stan The Man aime les défis. Même les plus extrêmes.

Wawrinka, bajo el cielo de París.

Crédit: Getty Images

Mine de rien, en un match, Stan Wawrinka peut accomplir deux exploits majuscules dimanche : remporter un 2e titre à Roland-Garros et battre Rafael Nadal au top de sa forme dans son antre parisien où il visera un 10e titre. De quoi faire pâlir Roger Federer, qui s’y est cassé les dents plus d’une fois. Le Vaudois pourrait lui aussi se dire qu’il va passer un sale moment dimanche sur le court central. Car, même en jouant bien, on n’est jamais à l’abris de prendre une raclée par le Majorquin. Surtout celui de cette année, qui n’a laissé que 29 jeux en route.
Ce qui est intéressant, c’est que Wawrinka se disait la même chose il y a trois ans en arrière, en finale de l’Open d’Australie face au même Nadal. L'Espagnol, alors en lice pour décrocher son quatorzième titre du Grand Chelem, n'avait encore perdu aucun set en douze matches face au Suisse. On lui promettait l’enfer ; et puis, le match a tourné au terme d’un scenario improbable où Nadal est tombé, terrassé sous le coup de son adversaire et aussi en raison de son dos, qui s’est bloqué pendant la rencontre. De là à revivre pareille journée…
"Rencontrer Rafa en finale du tournoi de ce Grand Chelem, à Roland-Garros, c’est le défi suprême, n’a pas manqué de souligner Wawrinka. C'est le meilleur joueur au tennis sur terre battue. Il a un palmarès hors du commun ici à Paris. Ce sera une rencontre très difficile pour moi. Mais c'est une finale. Le fait que ce soit une finale fait qu'il y a beaucoup de pression pour les deux joueurs. Il y en aura pour moi mais aussi pour lui." Pas démobilisé pour un sou, ne pensez pas que Stan The Man partira vaincu d’avance.
Le fait que ce soit une finale fait qu'il y a beaucoup de pression pour les deux joueurs : pour moi mais aussi pour lui
Il faut se souvenir qu’il n’en est plus à un exploit près dans sa carrière. Depuis ses 28 ans, en Grand Chelem, c’est Monsieur 100% : trois titres majeurs lors de ses trois premières finales majeures disputées. Une réussite insolente qui dévoile un caractère de champion, longtemps bien caché, peut-être même étouffé par l’ombre de Roger Federer qui prenait toute la place dans les années 2000. Mais depuis cette fameuse saison 2014, il est devenu un autre joueur, pour ne pas dire un autre homme. Et il avoue du bout des lèvres que, oui, il aura sa chance : "Rafa sera le favori grâce à son palmarès et sa saison. Mais je vais jouer mon meilleur tennis. Je l'ai déjà fait. On verra ce à quoi ressemblera dimanche."
Et pour l’avoir fait, il l’a fait. Demandez plutôt à Novak Djokovic ce qu’il en pense, lui qui avançait vers son premier titre à Paris en 2015 avant de tomber sur Wawrinka. Cette victoire était sans doute encore plus forte que la dernière, remportée face au même numéro un mondial à l’US Open l’an passé, moment où le Serbe n’était plus que l’ombre de lui-même depuis sa victoire à Roland-Garros trois mois plus tôt.
"Les trois finales que j'ai jouées en Grand Chelem étaient différentes. La première à Melbourne, j'étais heureux et détendu, même en entrant sur le court, se souvient Wawrinka. La seule chose qui m'a stressé est lorsque j'ai vu que je pouvais remporter le tournoi... Les deux autres, c'était différent. J'étais nerveux, fébrile, tendu... Je me disais : ‘C’est peut-être la dernière fois, ma dernière chance’…" Ce n’était finalement pas sa dernière finale. Et peut-être pas sa dernière victoire.
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