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Masters 1000 Rome : Benoît Paire affronte Roger Federer, son modèle, en demi-finale

Eurosport
ParEurosport

Publié 18/05/2013 à 12:07 GMT+2

Pour sa première demi-finale de Masters 1000, symbole de ses progrès constants depuis un an, Benoît Paire défie son idole, Roger Federer, à Rome. Après avoir consenti des efforts pour se calmer sur un court et mis son hygiène de vie en adéquation avec celle d’un sportif de haut niveau, le Français ne s’interdit pas de viser haut.

2013 ATP Rome Paire

Crédit: Panoramic

Encore gagner pour prolonger le bonheur d’une semaine déjà réussie. Après avoir décroché jeudi devant Juan Martin Del Potro la première victoire de sa carrière contre un Top 10 (6-4, 7-6) et écrasé Marcel Granollers le lendemain (6-1, 6-0), Benoît Paire s’apprête à disputer samedi à Rome sa première demi-finale en Masters 1000. Pour une place en finale au Foro Italico, le Français défiera son idole, Roger Federer, tombeur de Jerzy Janowicz tard dans la soirée de vendredi (6-4, 7-6). Dans ce contexte, le 36e mondial au classement ATP pourrait se contenter de son parcours probant et se reposer sur ses lauriers, comme parfois dans le passé. Mais signe de sa maturité nouvelle et de sa volonté de viser toujours plus haut, il ne se fixe aucune limite. "Ce n'est pas fini, estime Paire. (…) Je suis en demies, je suis déjà très heureux de mon tournoi. Ce n'est que du bonus pour moi. Je vais rentrer pour la gagner, quoiqu'il arrive le match va être très dur, mais j'arrive en pleine confiance."

Il en aura besoin avant d’affronter Federer. Fan absolu du Suisse, le natif d’Avignon (24 ans depuis le 8 mai) aborde cette rencontre avec un pincement au cœur. Pour renverser la hiérarchie et s’offrir l’ancien numéro 1 mondial, il devra se lâcher. Pas une mince affaire quand un mythe se présente de l’autre côté du court. "J'ai toujours flippé de jouer Roger, il a toujours été un modèle, et je n'ai pas l'expérience de ce type de joueur, reconnait Paire. Roger, je l'ai déjà joué deux fois et je ne voyais pas la balle. J'avais très mal vécu mes matches, en Australie sur le Central (défaite 6-2, 6-4, 6-1), à Bâle chez lui (revers 6-2, 6-2), sur ses surfaces, alors que moi je préfère la terre battue." Sur cette terre romaine où il survole les débats depuis deux jours (aucun break concédé sur ses deux derniers matches), l’exploit semble à la portée du protégé de Lionel Zimbler, jamais aussi dangereux que dans une position d’outsider.

26e mondial lundi prochain, voire mieux
Quatrième Français à atteindre le dernier carré dans la capitale italienne, après Yannick Noah, Gaël Monfils et Richard Gasquet, Paire valide par ce résultat son évolution constante depuis un an. 606e mondial en mai 2009 et seulement 69e à pareille époque l’année passée, il grimpera au 26e rang du classement ATP lundi prochain. Voire mieux en cas de perf’ face à Federer. "Je progresse à mon rythme, pas à pas. Tout le monde, les journalistes, trouvent que ça ne va pas assez vite, mais j'étais un peu feignant sur le court avant (rires)! Avant, les 25es mondiaux, je les regardais à la télé, je pensais que je ne pouvais pas les atteindre. Moi, je trouve que c'est allé assez rapidement, et ce n'est pas fini, il faut que je progresse encore. Mais je me retrouve en trois ans de Future à demies de Masters 1000, je suis content de ma progression, je vais être tête de série à Roland-Garros. Je ne me dis pas que je suis en retard."

Souvent pénalisé par sa tendance à dégoupiller à tout moment et à sortir de son match pour un rien, Paire s’est canalisé pour monter dans la hiérarchie. Apaisé désormais, il s’étonne lui-même de sa zen attitude sur le court. "Ça fait bizarre, je l'avoue (rires)! Je suis serein. Ce qui a été dur c'était de comprendre pourquoi je m'énervais. Aujourd'hui, même quand je loupe des coups faciles ou quand le scénario ne tourne pas comme je souhaite, je pense: "Reste dans le présent", comme dit mon entraîneur. Là, je me sens relâché alors qu'avant, je me sentais euphorique après un bon match." Il a aussi consenti des efforts diététiques et diminué les excès incompatibles avec la vie de sportif de haut niveau. "Pas de pizza avant le match, ça, c'était avant, c'est pour ça que je fais un bon tournoi (rires)! C'est le rôle de mon entraîneur de bien me recadrer. Mais honnêtement, j'ai 24 ans, j'aime la vie, un "McDo" de temps en temps..." Pour fêter une victoire contre Federer par exemple ?
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2013 Masters Rome Paire

Crédit: AFP

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