Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

La "garra" de Del Potro

Eurosport
ParEurosport

Publié 03/09/2008 à 08:00 GMT+2

L'Argentine a trouvé son nouveau héros : Juan Martin Del Potro. Il était attendu au plus haut niveau, et à bientôt 20 ans, il explose déjà. Mercredi, il affronte Andy Murray pour une place en demi-finale de l'US Open. Face à l'Ecossais, il comptera sur l

US OPEN - TABLEAU MESSIEURS - Quart de finale
Juan Martin Del Potro (ARG/N.17) - Andy Murray (GBR/N.6)
Face-à-face : 1/0 pour Murray.
Le 11 février 2007, une star du tennis argentin naissait. Juan Martin Del Potro, remplaçant de dernière minute de l'équipe d'Argentine de Coupe Davis, offrait à 18 ans, le point de la victoire face à l'Autriche. Le 3 septembre 2008, il pourrait devenir le premier Argentin demi-finaliste de l'US Open depuis la mémorable défaite de David Nalbandian en cinq sets face à Andy Roddick (6-7, 3-6, 7-6, 6-1, 6-3) en 2003.
Depuis quelques années, on évoquait son nom en Argentine comme à une certaine époque celui de Richard Gasquet en France. Le pays de Guillermo Vilas devrait bientôt avoir son nom gravé dans les mémoires. Del Potro est né à Tandil, comme Guillermo Perez Roldan, Mariano Zabaleta et Juan Monaco, un 23 septembre 1988. Son père a joué au rugby et il est un fervent supporter des Boca Juniors. Il touche sa première raquette vers six ans et admire tout de suite Pete Sampras et Marat Safin. La suite, c'est maintenant qu'il l'écrit. Après les déliquescences de Guillermo Coria et Gaston Gaudio, les errances de David Nalbandian, il produit le meilleur du tennis argentin.
De Tandil à New York
Impossible de le confondre avec ses aînés : il est aussi grand que Coria est petit et aussi longiligne que Nalbandian est "large". Un freluquet ? Pas vraiment. Un peu comme Gilles Simon, son récent adversaire à NY, Juan Martin fait gicler la balle avec une grande facilité. Il a pris un peu de muscle pour pouvoir rivaliser sur le circuit et éviter les blessures, et impose désormais un tennis explosif, direct mais toujours très équilibré. Et le bilan est déjà ravageur : Cet été, après un an et demi d'apprentissage, il a aligné quatre victoires consécutives en Europe, sur terre battue, et sur dur en Amérique du Nord (il est le 12e joueur de moins de 20 ans à gagner quatre titres) à Kitzbuhel, Stuttgart, Washington et Los Angeles. Soit quatre titres pour quatre finales.
A Flushing Meadows, il a poursuivi sa série de victoires consécutives (23). Gilles Simon a expliqué, à sa manière, ce qu'il a ressenti après sa défaite en cinq sets : "Quitte à perdre, mieux vaut perdre de cette façon. On peut difficilement jouer mieux que ce qu'il n'a fait. Il est excellent du fond du court. Il prend tous les risques et envoie de droite à gauche. Je suis sa 22e victime mais il en a chié..." Vu d'Argentine, on savoure la progression de "Delpo". José Luis Clerc, ancien champion, expliquait récemment : "Pour moi, il n'a pas de limites et il va intégrer rapidement le top 10." Après son match face à Simon, marqué par l'effort, il ne pouvait "plus bouger" et il a sorti Kei Nishikori en trois sets... Si le corps ne suit plus, il reste la "garra", le fighting spirit à l'argentine. Andy Murray sait ce qu'il attend, il le battait souvent chez les juniors et les deux jeunes hommes ne sont pas vraiment "potes". Son tennis tout en variations ne sera pas de trop pour contrer ce gaucho d'un mètre quatre-vingt-dix-huit...
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité