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Roddick, le perce-Murray

Eurosport
ParEurosport

Publié 03/07/2009 à 20:30 GMT+2

Comme en 2004 et 2005, Andy Roddick jouera la finale de Wimbledon face à Roger Federer. L'Américain, 6e mondial, a battu le Britannique Andy Murray (6-4, 4-6, 7-6, 7-6). Haas n'a pas fait trembler Federer, qualifié pour sa 20e finale en Grand Chelem, sa 7e de suite à Londres (7-6, 7-5, 6-3).

WIMBLEDON - Demi-finales messieurs
. Andy Roddick (EU, 6) bat Andy Murray (G-B, 3) 6-4, 4-6, 7-6 (9/7), 7-6 (7/5)
Face-à-face : 6/3 pour Murray.
Roger Federer (SUI, 2) bat Tommy Haas (ALL, 34) 7-6, 7-5, 6-3
Andy Roddick a été porté par la foule. Pendant les 03h07 de sa demi-finale, l'Américain a été galvanisé par le public qui criait "Vas-y Andy !"... Bien entendu, ces "Andy" ne lui étaient pas adressés, mais comme il l'avait annoncé en conférence de presse, Roddick a su développer son jeu malgré des conditions de jeu défavorables. En dominant avec justesse tactique et technique le N.3 mondial Andy Murray, Roddick s'est offert un retour au premier plan du tennis mondial. Il atteint la finale d'un tournoi du Grand Chelem pour la première fois depuis l'US Open 2006, soit la 5e finale d'un majeur de sa carrière. Il laisse aussi tout un Royaume "uni" dans la déception. Murray n'a concédé que sa troisième défaite en neuf rencontres face à Roddick. Comme Tim Henman en 1998, 1999, 2001 et 2002, l'Ecossais échoue en demi-finale.
Est-ce l'enjeu, le poids de la "Murraymania" ou une simple erreur tactique qui a fait déjouer Andy Murray lors de cette demi-finale ? Un peu des trois certainement. L'Ecossais restait sur deux victoires consécutives sur l'Américain, dont une en finale de Doha cette année. Il avait déjà joué une demi-finale de Grand Chelem, à l'US Open 2008, ce n'est donc pas une question d'expérience. En jouant un tennis de contre trop prudent, il a laissé la porte du central ouverte à Roddick. L'objectif était clair, neutraliser l'Américain avec des chops creux et jouer au ball-trap sur les montées adverses. Le neutre (des chops en pagaille), on y a eu droit mais au filet, Roddick s'est montré beaucoup plus efficace que prévu avec 48 points sur 75 montées. "Au passing, je n'ai pas aussi bien joué que d'habitude", a confirmé Murray. Il a sorti de bonnes volées et je n'ai pas réussi à le passer autant que j'aurais souhaité."
Roddick efficace au service, d'accord, mais aussi à la volée et en retour
Andy Roddick est le joueur le plus régulier dans le top 10 après Roger Federer. Son jeu caricaturé et sa discrétion dans les Grand Chelem ont masqué cela. Pour rester 7 ans de suite parmi les meilleurs, il a su faire évoluer son jeu. Cela se confirme cette saison, sa plus belle saison depuis 2006. Il sait toujours aussi bien servir : 75% de premières balles vendredi et 77% de points inscrits sur des premières balles. Et cependant, il sait retourner, il sait mieux gérer la situation dans l'échange et volleye avec plus de relâchement. Murray pensait pouvoir résister à n'importe qui grâce à un service optimisé en première comme en seconde. C'est vrai, les deux joueurs ont été breakés à deux reprises chacun, soit un break de plus pour "A-Rod" dans la première manche, et un de plus pour "A-Mur" dans la deuxième. Là, où l'Ecossais a été naïf, c'est dans le jeu. Il a cru pouvoir se satisfaire de contre-attaques, là où Roddick ne demandait qu'à venir le défier au filet.
"J'ai montré que je savais aussi jouer au tennis", a lancé avec une légère ironie le plus âgé des Andy. "Beaucoup de gens ne m'en donnent pas trop crédit. Durant ma carrière, j'ai eu des déceptions. Mais je me suis toujours battu dur. La pression était sur lui. Cela m'a peut-être aidé." La pression, c'est surtout lui qui l'a imposée, en montant constamment, en acceptant l'échange sur ses jeux de retour, et en se montrant souvent brillant au filet. Un des tournants du match a eu lieu au début du troisième set. Andy Murray venait de déployer tout son tennis pendant la seconde manche, en avançant enfin dans le court. Il mène 0/40 sur service adverse. Roddick serre le jeu et conserve son engagement. A partir de là, Murray n'a plus connu la même dynamique dans le match.
"Il a très bien servi, près des lignes, fort. Beaucoup de gens pensent qu'il ne sait pas retourner mais il a un retour honnête, pas le meilleur qui soit, mais j'ai vu pire...", a pu constater, un peu tard, Murray. Lucide comme d'habitude, Roddick peut savourer sa performance : "Depuis un an, il est meilleur que moi. Mais aujourd'hui, j'ai été un peu meilleur que lui. " Reste maintenant à être meilleur que Roger Federer. Le Suisse, son bourreau préféré et respecté, est celui qui l'a battu trois fois en finale de Grand Chelem. A L'US Open en 2006, et en 2004 et 2005, à Wimbledon.
ANDY MURRAY N'EST PAS ABATTU
"J'ai fait un très bon tournoi", a conclu l'Ecossais. "J'ai fait de très bons matches, avec un bon tennis. Je reviendrai l'an prochain avec la volonté de faire mieux. J'ai une chance de gagner ici. Vu comment j'ai joué, je suis passé prêt de la finale. Si je continue comme ça, si je reste régulier, j'aurais d'autres occasions. Je crois que je peux gagner un Grand Chelem. J'ai toujours dit que l'US Open était ma meilleure chance de gagner un Grand Chelem."
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