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Söderling en rase campagne

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 27/06/2010 à 18:40 GMT+2

Roger Federer bousculé, Rafael Nadal diminué, loin d'un haut de tableau miné, Robin Söderling est le nouvel épouvantail du tournoi. Après une semaine très mouvementée, une fois passée la jungle des premiers tours, Wimbledon accueille 16 joueurs dans sa clairière. Le point sur les forces en présence.

TENNIS 2010 Wimbledon Söderling

Crédit: Eurosport

Wimbledon - Huitièmes de finale messieurs
SÖDERLING L'EPOUVANTAIL
Robin Söderling débroussaille le bas de tableau de Wimbledon, et ça fait peur. Le Suédois fait dire à Brad Gilbert (qui prévoyait sur twitter de grosses surprises en début de tournoi, et qui n'a pas été loin d'avoir raison) : "Je n'ai vu personne frapper la balle plus fort et plus proprement que lui". Comme à Roland-Garros en 2009 et cette année, Söderling avance dans le tournoi en atomisant ses adversaires. Robby Ginepri, qui pensait revenir en forme, a été renvoyé chez lui (6-2, 6-2, 6-3) et deux terriens visiblement égarés, Marcel Granollers et Thomaz Bellucci n'ont pas fait le voyage pour rien (7-5, 6-1, 6-4 pour l'un, 6-4, 6-2, 7-5 pour l'autre). La rampe de lancement est d'ailleurs idéalement placée puis que c'est un autre joueur en délicatesse avec le gazon, David Ferrer qui se présente au prochain tour.
Robin a décidé de ne plus endosser l'habit de Robin des Bois moqueur qu'on lui avait prêté lors d'une confrontation rocambolesque avec Nadal à Wimbledon en 2007. Le Scandinave avait imité et énervé le Majorquin avant de perdre en cinq sets épuisants. Depuis que son compatriote et coach Magnus Norman l'a repris en main, il se contente de focaliser son énergie dans ses frappes puissantes.
Cela ne suffit pas à Wimbledon ? C'est vrai. C'est que Robin a autre chose dans sa raquette : un excellent service et un jeu d'approche près du filet parfait pour le gazon actuel, nous dirons "semi-rapide". Ses antécédents sur le tournoi parlent pour lui : Il n'a connu qu'une seule contre-perf, face à un bon Igor Andreev en 2005, sinon, ce sont des joueurs dont la réputation n'est pas usurpée : deux fois Roger Federer (2009, 2008), Nadal (2007), et Tim Henman (2006, 2003).
MURRAY ET LES FRANÇAIS A l'AFFÛT
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Britain's Andy Murray hits a return to France's Gilles Simon at Wimbledon

Crédit: Reuters

Battre David Ferrer en huitièmes ne serait pas significatif, mais un passage obligé. Il faudrait ensuite revoir Rafael Nadal ou Paul-Henri Mathieu pour en savoir plus, en quart de finale. Dans ce bas de tableau, le Suédois est donc celui qui a fait la plus belle impression avec un tableau favorable. Dans un contexte autrement plus tendu, Andy Murray a pourtant réussi le même exploit de ne concéder aucun set face à Jan Hajek, Jarkko Nieminen et Gilles Simon. Mieux, il n'a pas perdu son service depuis le deuxième jeu de service du premier match ! Il connaîtra lui son premier baptême du feu face au serveur américain Sam Querrey, vainqueur du Queen's.
Dans ce bas de tableau se trouvent également trois Français. A noter qu'aucune autre nation n'a fait mieux (Etats-Unis et Espagne ont deux représentants chacun), ce qui n'est pas anecdotique après la traversée du désert de la Porte d'Auteuil en huitièmes de finale. Un Français sera en quart, Jo-Wilfried Tsonga ou Julien Benneteau, un autre, Mathieu, vise le plus grand exploit de sa carrière face à Nadal. Si on tient compte des paramètres style de jeu et condition physique : Tsonga semble le seul capable d'aller en demi-finale. C'est la 7e fois que JWT atteint les huitièmes d'un majeur, son service est bien en place... Porté par l'exploit inachevé de Nicolas Mahut, les Bleus sont dans une bonne dynamique.
HEWITT, DJOKOVIC ET RODDICK, LA GRANDE EXPLICATION
Gaël Monfils devra encore travailler pour retrouver son meilleur niveau mais sur gazon, personne ne s'attendait de toutes façons à le voir faire mieux face à un joueur qui refait parler de lui : Lleyton Hewitt. L'Australien, opéré de la hanche deux fois, n'a pas aussi bien joué depuis 2002, l'année de son sacre à... Wimbledon. Vainqueur de Federer à Halle, le tirage au sort lui a malheureusement mis deux énormes têtes de série dans les pieds. Lundi, il défiera le N.3 mondial, Novak Djokovic, moins fragile que prévu. Le remake d'un match passionnant en 2007 (victoire du Serbe 7-6, 7-6, 4-6, 7-6). Et si Hewitt passait, il devrait éventuellement rencontrer Andy Roddick (opposé au Taïwanais Lu en huitièmes) pour un autre remake, celui d'une défaite épique l'an passé. Peut-être le plus beau match du tournoi après Federer-Roddick.
Sur son trône sur pilotis de tête de série N.1, Federer observe avec perplexité son tableau. Jurgen Melzer est talentueux mais n'a pas le service idéal sur gazon, et Berdych et Brands n'y ont pas assez de références. Il n'a pas joué Melzer en douze ans de circuit alors qu'ils se connaissaient bien sur le circuit junior, il sait que Berdych joue top 10 voire top 5 en ce moment.
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