Federer fond sur Djokovic

Voici le feuilleton de l'été : Novak Djokovic pourrait céder sa place de numéro un mondial. Envisageable depuis le tournoi de Roland-Garros, le changement de fauteuil du leader ATP pourrait devenir une réalité à Wimbledon, là même où il a décroché ce titre suprême l'an passé. Si un exceptionnel concours de circonstances aurait pu le faire chuter plus tôt, les conditions sont désormais plus limpides : s'il perd face à Federer en demi-finale vendredi et que le Suisse remporte un septième titre à Londres deux jours plus tard, Djokovic ne sera plus numéro un mondial lundi prochain.

Après une saison 2011 exceptionnelle, où il a raflé dix titres ATP et remporté 70 victoires en 76 matches, le Serbe est sur le point de remettre sa couronne en jeu, faute d'avoir fait aussi bien en 2012. Sur les six premiers mois de la saison, Djokovic n'a engrangé "que" 6120 points, soit 1250 de moins que l'année dernière à la même époque. S'il a conservé son titre à l'Open d'Australie et joué sa première finale à Roland-Garros cette saison, il a tout de même perdu cinq titres qui pèsent lourd dans la balance (Dubai, Indian Wells, Belgrade, Madrid et Rome).

De son côté, Federer connaît une période faste depuis neuf mois. D'octobre 2011 à juin 2012, le Suisse a récolté sept titres et inscrit 8490 points, soit 1810 de plus l'actuel numéro un mondial (6680 points) et 1255 de plus que Rafael Nadal (7235 points), plaçant même le Serbe seulement à la troisième place mondiale sur cette période précise. Ce parcours, certes sans le gain d'un titre majeur hormis le Masters, a considérablement relancé l'ex-numéro un mondial dans la course au fauteuil de leader. Alors qu'il était largué à 6340 points de Djokovic à l'issue de l'US Open, le voici désormais en passe de pouvoir le doubler lundi prochain.

L'élimination de Rafael Nadal au deuxième tour de Wimbledon a mis le Majorquin temporairement de côté dans cette quête et a permis à Federer d'être d'ores et déjà deuxième au classement ATP lundi prochain, quel que soit le résultat des demi-finales. Une place assez insignifiante pour l'ex-numéro un qui ne rêve que d'une chose : retrouver cette place de choix pour dépasser les 286 semaines de Pete Sampras, lui qui n'est qu'à une unité de ce record. Si Federer ne réussit pas ce retour en trombe à Londres, le même topo reviendra sur le tapis pour l'US Open. S'il y parvient, vous tiendrez là le tube de l'été.