Masters 2013 : de Roger Federer à Jo-Wilfried Tsonga, gros plan surla course au grand huit

Quatre joueurs ont déjà validé leur billet pour le Masters de Londres. Il s'agit des trois vainqueurs en Grand Chelem cette année, qui sont aussi les trois premiers du classement ATP (Rafael Nadal, Novak Djokovic, Andy Murray) et de David Ferrer. L'Espagnol a officiellement décroché sa qualification lundi. Il est assuré de finir parmi les huit premiers sur l'année 2013 avant le Masters, même s'il venait à ne plus gagner un match d'ici là. Reste que ce "Big Four" a quelque chose de virtuel pour l'instant.

En effet, Murray a officiellement déclaré forfait ce mercredi. Opéré du dos après l'US Open, le Britannique n'a pas rejoué depuis et a officiellement tiré un trait définitif sur sa saison. Concrètement, il est désormais acquis que la neuvième place suffise. Grâce à Murray.

Pour eux, ce n'est pas encore mathématiquement gagné. Mais il faudrait une sorte de cataclysme pour que Juan Martin Del Potro et Tomas Berdych ne disputent pas la Masters Cup cette année. Respectivement cinquième et sixième au classement technique comme à la Race, l'Argentin et le Tchèque se tiennent en moins de 100 points et forment à eux deux un mini-peloton: distancé par le quatuor de tête (Ferrer possède plus de 1000 points d'avance sur Del Potro) mais suffisamment loin devant ceux qui suivent (Federer, premier poursuivant de Berdych, navigue à plus de 600 points de celui-ci) pour envisager ce sprint final sereinement. Ce serait une grosse surprise si un des deux ratait le rendez-vous londonien. Ce serait extravagant qu'ils le ratent tous les deux.

Dans ce groupe-là, on trouve cinq joueurs qui peuvent tous légitimement espérer finir dans le grand huit. Les deux premiers y sont virtuellement, les trois autres sont en chasse. Pas loin derrière. De Roger Federer, 7e, à Jo-Wilfried Tsonga, 11e, il y avait 405 points avant le Masters 1000 de Shanghai. C'est relativement peu, avec encore quatre semaines de compétition et, surtout, deux Masters 1000. Une grosse performance à Shanghai et/ou à Bercy peut permettre de mettre un pied à Londres.

Dans ce quintet, on trouve deux Suisses, qui tiennent la corde puisque Wawrinka talonne Federer, deux Français et un Canadien, Milos Raonic. Federer, Wawrinka et Gasquet sont séparés par 100 points à peine. Raonic et Tsonga sont un peu en retrait. Gasquet a signé une bien mauvaise affaire qui pourrait lui coûter très cher en s'inclinant d'entrée à Shanghai, face à Pospisil, lequel a rendu un joli service à son compatriote Raonic. Le gros serveur canadien a le vent en poupe avec un titre et une finale ces deux dernières semaines. Il constitue un outsider intéressant dans cette course au Masters, surtout en cas de forfait de Murray. Gasquet, lui, n'a plus de joker. Tsonga non plus. Cinquième roue de ce carrosse, il a besoin de trois gros résultats d'ici le Masters s'il veut avoir une chance d'y figurer pour la quatrième fois.

Pour tout dire, il serait étonnant que les huit participants à la Masters Cup 2013 ne figurent pas intégralement dans les trois groupes évoqués ci-dessus. Malgré tout, certains, comme Tommy Haas et John Isner, derniers membres du club des 2000 points, peuvent encore y croire. A condition de réussir une véritable razzia. Pas de chance, l'Américain a chuté au deuxième tour de Shanghai face à Berlocq. Il reste quatre semaines de compétition. En admettant qu'un joueur joue quatre semaines de suite, il peut, au maximum, rafler 2750 points d'ici le Masters. Il reste donc un gros potentiel de points. Mais Haas, 12e, accuse toutde même un retard de près de 500 points sur Tsonga, 11eWawrinka, huitième, est 800 points devant. Idem pour Gasquet, neuvième, à 20 points près. Le forfait de Murray ne modifie donc pas radicalement la donne pour ces joueurs-là. Le coup reste jouable, mais conditionné à une série remarquable conjuguée à un tassement des quatre-cinq joueurs qui précèdent ce groupe. Ça fait tout de même beaucoup de si…