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Un œil sur Emmanuel Ragondet

ParLNV

Publié 04/03/2016 à 14:38 GMT+1

De notre partenaire LNV.fr

Un œil sur Emmanuel Ragondet

Crédit: LNV

Le réceptionneur-attaquant de l’AS Cannes analyse la saison délicate de son équipe, en déplacement à Ajaccio ce week-end devant les caméras de L’Equipe 21. Et il veut encore croire aux Play-Offs, d’autant que les Cannois jouent mieux depuis trois semaines.
- Emmanuel, comment analysez-vous cette saison assez délicate  pour l’AS Cannes ?
- C’est sûr que c’est une saison assez difficile avec des hauts et des bas. On avait bien débuté et puis on a connu un trou de deux mois entre décembre et janvier, on a eu aussi quelques blessures, moi j’ai été blessé au genou pendant plus d’un mois. Avec tout ça, il y a forcément un gros manque de confiance qui s’installe dans l’équipe. Mais ce qui nous a le plus marqués, c’est qu’on n’a jamais vraiment eu le temps de s’entraîner. Les joueurs de l’Equipe de France (Pujol et Aguenier) sont arrivés trois jours avant le début de championnat, puis ils sont repartis fin décembre début janvier pour le TQO. Quand tu n’as pas ton passeur, c’est compliqué de bien bosser. Et sans beaucoup d’entraînement, on ne touchait pas trop le ballon.
- Cela semble aller mieux depuis trois semaines, avec notamment trois matchs intéressants (deux victoires face à Beauvais et Paris et une défaite au tie-break à Sète) ?
- Depuis trois, quatre semaines, on propose un jeu plus cohérent. Avec un match par semaine, sans Coupe d’Europe ni Coupe de France, on a beaucoup plus de temps pour s’entraîner. Donc, on s’entraîne bien, on joue mieux en match et on a retrouvé l’envie de gagner.
- Durant cet hiver difficile, ce ne devait pas être simple de rester motivé. Quand on ne joue pas bien, le moral en prend aussi un coup non ?
- Oui, tout est lié. Quand on arrive le lundi à l’entraînement après un mauvais match, ça affecte le moral. On va à l’entraînement avec un peu moins d’envie. Et en match, inconsciemment, on se remémore les mauvais matchs que l’on a faits avant. C’est assez compliqué.
- D’autant que Cannes avait remporté la saison régulière 2014-2015. Passer du sommet à la zone dangereuse, en lisière de la relégation, ça doit secouer un peu non ?
- Ce n’est pas un truc auquel on pense vraiment. C’est clair que l’on pensait que ça allait dérouler un peu plus facilement pour nous, qu’on serait dans les Play-Offs plus facilement. Après il y a aussi eu quelques problèmes d’argent au club, on a perdu trois points au classement… Il y a eu des moments assez difficiles. Mais bon, on se bat chaque match pour essayer de sauver le club, de se maintenir d’abord et d’accrocher ensuite les Play-Offs.
- Justement, c’est quoi l’état d’esprit de l’AS Cannes aujourd’hui ? Avec quatre points d’avance sur la zone de relégation et cinq de retard sur le Top 8, vous regardez en bas ou en haut ?
- On est mitigé en fait (sourire). On est vraiment entre les deux. On n’est pas loin des Play-Offs, on vient de proposer trois bons matchs donc on se dit : «Pourquoi pas nous ?» Et puis, on voit que derrière, Beauvais ne lâche pas l’affaire !  Un jour on pense aux Play-Offs, un jour on pense au maintien, c’est compliqué.
- A titre personnel, comment vous sentez-vous aujourd’hui et quel regard portez-vous sur votre saison ?
- J’ai retrouvé 100% de mes moyens. J’ai eu une infiltration au genou fin décembre et depuis un bon mois, tout va bien. Je m’entraîne bien et je n’ai plus mal nulle part. En ce qui concerne ma saison, elle est un peu irrégulière, avec ce trou de janvier, février, où je suis toujours un peu moins bien. C’est peut-être un petit relâchement mental et physique, qui s’est plus vu cette année encore car j’ai été un peu blessé. Mais sinon, dans l’ensemble c’est une saison correcte. Ce n’est ni une très bonne saison, ni une mauvaise. C’est une saison moyenne (sourire). On va donc essayer d’accrocher les Play-Offs pour en faire une saison moyenne + ! Nos trois derniers matchs nous donnent espoir. Autant il y a un mois, on se disait : «On va essayer de sauver la tête et jouer le maintien». Autant là, le fait de retrouver un bon niveau de jeu nous permet de croire aux Play-Offs.
- Ensuite, en Play-Offs, avec une telle homogénéité en LAM, tout est possible non ?
- En Play-Offs, on ne sait jamais ! C’est tellement serré, tout le monde peut gagner contre tout le monde. Ce seront des Play-Offs sans doute un peu plus ouverts que d’habitude.
- Ce doit être à la fois plaisant et dangereux de disputer un championnat où l’on se dit que l’on peut gagner ou perdre partout !
- C’est très plaisant oui, car chaque match est un match de gala, chaque week-end il y a un gros match ! Ça fait vraiment plaisir de voir que d’autres équipes que Tours et Paris poussent derrière. C’est très encourageant pour le volley français, même si on sait que les grosses équipes, avec leur expérience, seront toujours là en Play-Offs. Mais ce vent de fraîcheur fait du bien.
- Demain, c’est donc un gros match qui vous attend à Ajaccio et devant les caméras de L’Equipe 21. Le fait d’être télévisé change-t-il la donne ?
- Non, ça ne change pas la donne, mais ça fait encore plus match de gala ! Donc on se dit qu’on va essayer de faire encore mieux que ce que l’on sait faire, même si, quand on est dans le match, on n’y pense pas vraiment. 
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