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Un œil sur Hubert Henno

ParLNV

Publié 27/11/2015 à 13:31 GMT+1

De notre partenaire LNV.fr

Un œil sur Hubert Henno

Crédit: LNV

De retour en France, après dix ans à l’étranger, entre la Russie et l’Italie, le libéro tourangeau porte un regard aiguisé sur la Ligue AM et analyse les difficultés actuelles du champion de France, avant le choc face à son ancien club, Paris.
Sans doute avait-il rêvé d’un autre début de saison. De retour en France, à Tours, après dix saisons étrangères, en Russie et surtout en Italie, juste entrecoupées d’une pige de deux mois pour glaner un nouveau titre de champion de France avec Paris en 2009, le libéro français, Hubert Henno, reconnaît les difficultés actuelles du quadruple tenant du titre. Mais à 39 ans, l’ex-libéro des Bleus a passé l’âge de paniquer au moindre soubresaut. Le quintuple champion de France et double vainqueur de la Ligue des champions sait que Tours a largement le potentiel et l’expérience pour se relever. Et l’ancien n°1 mondial au poste verrait d’un bon œil que le sursaut ait lieu demain, à Paris, là où son immense carrière a pris son envol il y a seize ans.
LES DIFFICULTES DE TOURS
«Pour nous, c’est assez compliqué. On ne peut pas dire qu’on n’a pas le matériel. Individuellement, on est des bons joueurs. Ce qui est certain, c’est que pour l’instant, on ne tourne pas à plein régime en tant que groupe, ce qui démontre notre fragilité dans les moments importants. A chaque match, on est en capacité de gagner 3-0 et on n’y arrive pas. On sombre un peu. Cette baisse de concentration en championnat, on ne l’a pas en Ligue des champions. On doit travailler énormément cette relation entre nous sur le terrain. Je m’attendais à des soucis de cohésion. Deux joueurs, seulement, sont restés par rapport à l’an dernier et on sait toujours les difficultés que peut avoir une équipe quand elle change de passeur. Il faut que chacun prenne conscience qu’il n’y a pas d’autres choix que de jouer à fond. Je ne pense pas, très franchement, qu’il y ait de la suffisance chez nous. Mais les autres équipes savent que Tours est l’équipe à battre, donc elles jouent sans pression. Il faut qu’on se lâche. C’est surtout à nous d’essayer d’être patients et savoir que l’adversaire peut bien jouer. Depuis le début de la saison, le pire adversaire de Tours, c’est Tours. Nous sommes nos pires ennemis. Je ne suis pas inquiet outre mesure, je connais la valeur de notre équipe et de chacun. Ce qui est certain, c’est que mathématiquement on n’est pas bien du tout. Une victoire en cinq matches, c’est insuffisant pour le standing du TVB.Tu as une pression de favori et cela, il faut l’accepter.»
PARIS, MATCH PARTICULIER ?
«Paris a été très important pour moi. A l’époque, je débarquais d’Asnières et j’étais le petit jeune qui arrivait sur la pointe des pieds dans l’armada du Paris Volley. J’avais tout à prouver. Glenn Hoag a été super important pour moi dans mon développement de joueur international. A Paris, j’ai découvert le haut niveau et j’ai eu la chance de tout gagner tout de suite, ça a été une base énorme pour pouvoir enchaîner. Mais ce n’est plus trop un match particulier aujourd’hui, parce que j’ai quitté Paris en 2002, qu’entre temps, je suis parti à l’étranger. Ce fut peut-être plus particulier l’an passé, quand j’y suis revenu en Ligue des Champions avec un club italien (Macerata), de même que quand je suis revenu avec le Dynamo Moscou jouer à Tours. Sinon, en championnat, j’ai dépassé ce stade-là. Pour nous aujourd’hui, c’est surtout un match où il faut prendre trois points, qui nous feraient du bien.»
LE CHAMPIONNAT DE FRANCE
La Ligue AM est de plus en plus dense. A chaque journée, à chaque match, il n’y a pas de favori. A une époque, que ce soit Paris ou Tours, il y avait un ou deux clubs qui dominaient un peu plus, mais là, tu es en danger à chaque week-end. Dans chaque équipe du championnat, tu as un ou deux joueurs qui peuvent faire la différence s’ils sont dans un grand jour. Le niveau est vraiment devenu de plus en plus homogène, même si, à l’échelle européenne, on est toujours en dessous des équipes italiennes, russes ou polonaises.»
L’EQUIPE DE FRANCE
«Je ressens surtout une grande fierté, celle de voir enfin le volley français gagner. Moi je n’ai jamais réussi à gagner (deux finales à l’Euro en 2003 et 2009), j’avais cela en travers de la gorge. Cette génération a su passer ce cap fatidique de la médaille d’or et ils ont l’avenir devant eux. Ils sont super jeunes et on se dit que l’on peut être sur le devant de la scène pendant un paquet d’années ! Je suis fier de ce qu’ils font. Pour moi, ce n’est pas un hasard, je ne suis pas surpris. Pour l’instant, la meilleure équipe c’est eux. Maintenant, l’objectif olympique est important, il ne faut pas se rater. Si on arrive à se qualifier, ce sera énorme pour le volley français. Il faut que la Fédé fasse fructifier tout ce qui s’est passé. On a besoin de ce souffle d’air, que ça tire tout le monde vers le haut pour qu’on rivalise enfin avec le hand et le basket.»
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