Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Un oeil sur Vital Heynen

ParLNV

Publié 18/12/2015 à 14:04 GMT+1

De notre partenaire LNV.fr

Un oeil sur Vital Heynen

Crédit: LNV

Alors que le Tours reçoit Lyon demain après-midi, son nouveau coach, le Belge Vital Heynen (46 ans), savoure les premiers résultats et dévoile sa philosophie du volley.
- Vital, expliquez-nous pourquoi vous êtes aujourd’hui à la tête du TVB ?
- Bah, c’est simple : parce que le club m’a téléphoné (sourire) ! Sérieusement, pour moi, le monde du sport, c’est faire les choses faciles, les choses simples. Je suis quelqu’un de simple. En général, tant de gens font un monde trop difficile. Je connais Tours depuis longtemps. Quand on m’a téléphoné pour venir aider l’équipe parce que ça ne marchait plus avec Mauricio, j’ai dit oui tout de suite. On m’a téléphoné lundi soir et j’étais là le mardi matin !
- Lorsque vous êtes arrivé il y a dix jours, le challenge n’apparaissait pas simple, non ?
- Je m’intéresse au volley, j’essaie de suivre le volley partout dans le monde. C’est clairement ma passion. Je suis ici car j’ai vite vu que cette équipe de Tours, sur le plan du niveau individuel, a un groupe de joueurs très intéressants. J’en connais certains comme Philipp Collin (international allemand) et Konstantin Cupkovic (qu’il a entraîné en Pologne à Bydgoszcz). Je trouve vraiment que c’est un groupe de joueurs avec beaucoup de qualités et sur les premiers jours passés ici, je crois que j’ai déjà raison !
- Quel volley voulez-vous voir joué par le TVB désormais ?
- Si vous écrivez cela, je sais que ça va faire sourire beaucoup de monde, mais c’est la vérité : j’aime jouer un volley comme celui des femmes ! Je préfère un jeu où les fautes sont limitées, où le risque est un peu limité. J’aime le bloc et la défense, un peu comme le Catenaccio dans le football d’il y a dix, quinze ans. Ce type de jeu, tu le vois plus dans le volley féminin. Le bloc et la défense m’occupent beaucoup. Après, en attaque, c’est la tête qui joue beaucoup, pas le cœur. Je crois que les choses que j’aime, ce sont des choses simples. Je suis vraiment clair dans ce que je veux. Et là, c’est le jeu que je veux jouer. C’est comme le service. Il y a dix ans, je continuais à favoriser le service flottant. Et depuis dix ans, on voit clairement plus de flottant à nouveau, et l’évolution n’est pas encore finie. Dans le futur, il y en aura encore plus.
- Mercredi soir, le TVB a réalisé un match fantastique face à Trente (3-2). Comment l’avez-vous vécu pour votre première sur le banc ?
- Etre sur le banc, littéralement, c’est difficile pour moi. Je bouge tout le temps ! Beaucoup disent que je ne suis pas un entraîneur normal. Rester sur un siège c’est vraiment une punition pour moi ! Après le match, j’ai dit à Hubert (Henno) : «Je crois que j’ai couru plus que toi !»
- De quelle façon analysez-vous cet exploit en Ligue des Champions ?
- De deux manières différentes et opposées. D’abord, ce fut un match fantastique et gagner contre une équipe qui fait partie des plus fortes du monde, c’est exceptionnel. Le mot plaisir est trop faible pour dire ce que l’on a ressenti. Surtout quand tu es dans la position de Tours qui, il y a une semaine, était avant-dernier en Ligue AM! Mais dans le vestiaire, je me suis dit : pour moi, c’est un problème car les joueurs vont penser que c’est vraiment facile finalement ! Ce genre de victoire peut faire entrer dans la tête des joueurs que tout est facile. Il va falloir éviter ça et travailler. Je recommence de zéro, je laisse le passé derrière. Je ne parle pas de Mauricio, qui est un très bon entraîneur. J’ai mon propre système, mon propre jeu et pour mettre cela en place, il faudra un peu de temps. En une semaine, j’ai fait quelque chose, mais c’est peu. J’ai peur que cette victoire donne trop de confiance. La magie n’existe pas en sport. 
- D’autant que Lyon qui arrive demain est un adversaire redoutable et la victoire est capitale pour le Tours ?
- Oui. Et en plus, je vais jouer contre un ami à moi, Thiago Aranha (qu’il coacha à Maaseik en 2008-2009). Ce sera un peu un match dans le match, ça me fait plaisir de le voir !  Avec cette partie, nous avons maintenant la possibilité de faire un début parfait : quatre matchs, quatre victoires. Jamais, on avait pensé que ce serait possible. Avec deux victoires, j’aurais déjà été heureux. Une victoire nous donnerait un peu d’air au classement. C’est un match important oui, mais de toute façon, quand à un moment, ça ne marche pas trop bien, tous les matchs sont importants. Pour être bon au classement, tu dois gagner.
- Mardi prochain, c’est la journée des Supercoupes. Ce peut être le premier trophée de la saison pour le TVB. Cela peut-il être important pour l’équipe ?
- Pour être honnête, je n’ai pas pensé encore à ce match de Supercoupe. Ce n’est pas pour dire que ce n’est pas important, mais quand tu viens dans un nouveau club, tu as tant de choses à faire. Ce n’est pas le plus grand des trophées, mais c’est le plus facile à gagner, sur un match ! Donc il serait stupide de ne pas le jouer. Aujourd’hui, le match le plus important, c’est Lyon. Après 17 heure samedi, le match le plus important, ce sera celui de mardi contre Paris.
Retrouvez plus d’articles sur LNV.fr
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité