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Une journée en enfer

ParAFP

Publié 21/08/2004 à 23:00 GMT+2

La pluie a transformé le Rallye d'Allemagne en supplice, samedi. Les accidents des équipages de Panizzi et de Solberg n'en furent que plus violents. "C'était plus de la survie que du rallye", a résume Elena, co-pilote de Loeb, magnifique de maîtrise au vo

Eurosport

Crédit: Eurosport

Sébastien Loeb (Citroën Xsara) semblait bien parti pour s'imposer une troisième fois consécutive au rallye d'Allemagne, dixième des seize épreuves du Championnat du monde, dimanche à Trèves. Le Français comptait près de 55 secondes d'avance sur le Belge François Duval (Ford Focus) et plus d'une minute sur l'Espagnol Carlos Sainz (Citroën Xsara) samedi soir au terme d'une deuxième journée chaotique, riche en incidents, en rebondissements dans Baumholder transformé en enfer.
Derrière le trio de tête, le trou était définitivement creusé. Markko Märtin (Ford Focus) se trouvait relégué à plus de deux minutes et les deux Peugeot 307 de Cédric Robert et Freddy Loix à plus de trois. "Nous avons juste essayé de rester sur la route et nous sommes heureux que cela soit terminé. Samedi, il s'agissait avant tout de survivre" , témoignait Märtin. Tous avaient en effet connu des conditions apocalyptiques. Y compris Sébastien Loeb.
"Dans la 1re spéciale du matin, c'était de la folie. D'un coup, il y a eu une averse terrible, beaucoup d'eau sur la route, de la boue. On était en aquaplaning constamment. Nous avons bien failli sortir cinq ou six fois. A l'arrivée, on était content d'en avoir fini. On s'était fait de grosses chaleurs. C'était plus de la survie que du rallye", racontait Daniel Elena, le copilote du Français.
Panizzi et Solberg out !
D'autres avaient eu moins de chance. Comme Gilles Panizzi (Mitsubishi Lancer) victime d'une violente sortie de route dans cette même spéciale de Bosenberg. Ou Petter Solberg (Subaru Impreza), lui aussi parti à la faute 400 mètres après le départ de l'ES12 (Panzerplatte, 40,3 km) la plus longue du rallye.
A chaque fois, les spéciales avaient été neutralisées afin de permettre aux secours d'intervenir, de transporter les équipages vers l'hopital pour subir des examens. Plus de peur que de mal. De véritables miracles ! L'interdiction d'ouvreurs décidée par la Fédération internationale automobile (FIA), au nom de la réduction des coûts, contre laquelle tous les pilotes s'étaient élevés, semblait ainsi faire peser une lourde menace sur la sécurité. Et ce malgré le dispositif mis en place par l'organisation allemande qui avait délégué une voiture ouvreuse pour indiquer les pièges.
La grogne était générale. Le Belge François Duval (Ford Focus) avait une autre raison de se révolter. L'incident de Solberg lui avait coûté une grosse poignée de secondes, 13 exactement.
Vers le titre...
Loeb et Sainz n'ayant pas pu prendre le départ, un temps forfaitaire, le meilleur, celui de Markko Märtin (Ford Focus), leur avait été attribués. Pas à Duval, gêné pourtant, lui qui s'était élancé juste après la sortie du Norvégien.
En colère, Duval allait tout entreprendre pour remonter. S'il allait effectivement dépasser Sainz, victime d'un tête-à-queue dans la super-spéciale clôturant la journée, le Belge ne pouvait rien contre Loeb, toujours aussi impressionnant. Ce dernier, qui n'avait pas effectué l'ES12, le premier passage de Panzerplatte (40,3 km), craignait la seconde boucle en fin d'après-midi. Contrairement à ses rivaux, le Français ne possédait aucun point de repère. Le pilote Citroën n'en réussissait pas moins le scratch devant les 307 de Robert et Loix.
Sébastien Loeb paraissait inaccessible sur les 100 derniers km de spéciales à couvrir dimanche matin. Sauf incident, le Français se dirigeait vers sa cinquième victoire de la saison, la neuvième de sa carrière. Et surtout, Loeb pouvait un peu plus s'ouvrir la route du titre mondial...
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