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Duval fait des bonds

ParAFP

Publié 12/11/2005 à 18:00 GMT+1

François Duval (Bel/Citroën) a pris la tête du rallye d'Australie, après l'abandon de Petter Solberg (Nor/Subaru), qui a heurté un kangourou sur la 2e spéciale, samedi. Après les abandons de Loeb et Gronholm, tous les vainqueurs de rallyes en 2005 ont dis

Eurosport

Crédit: Eurosport

François Duval, invité surprise en tête du rallye d'Australie, a son destin entre ses mains. Le Belge compte 27 secondes d'avance sur le Britannique Colin McRae (Skoda Fabia) et 32 secondes sur le Finlandais Harri Rovanpera (Mitsubishi Lancer) alors qu'il ne reste plus que six spéciales à courir dimanche matin.
Le Belge se voyait offrir ainsi une formidable opportunité de parvenir enfin à atteindre le but après lequel il court depuis ses débuts en Mondial au Portugal en mars 2001 (Mitsubishi Gr.N): la victoire. Au parc de regroupement de Wespine Village, après l'ES14, la troisième spéciale de la matinée, Duval venait en effet de passer au commandement suite à la mésaventure survenue à Petter Solberg (Subaru Impreza).
Solberg sous le choc
"Face à l'expérience de Petter, je ne pouvais viser que la deuxième place", reconnaissait le Belge. Le Norvégien, solide leader jusqu'à l'ES13, débarrassé depuis la veille de ses encombrants rivaux, les deux double champions du monde, le Finlandais Marcus Gronholm (Peugeot 307) et le Français Sébastien Loeb (Citroën Xsara), pensait avoir fait le plus dur.
"Tout fonctionnait parfaitement, la voiture était tout simplement impeccable. Nous étions performants et puis, soudain... ", expliquait un Solberg abasourdi. Au beau milieu de Bannister Central, en pleine ligne droite, un kangourou surgissait sur la route. " A 190 km/h, il n'y avait rien à faire...", constatait amer le Norvégien. La Subaru percutait l'animal de face. Radiateur d'eau et système de refroidissement d'huile touchés, le moteur rendait l'âme.
Le monde à l'envers
S'il parvenait à terminer la spéciale, Solberg se trouvait dans l'incapacité de repartir dans l'épreuve chronométrée suivante. Après Gronholm et Loeb, celui qui ne sortait jamais, Solberg à son tour, se voyait contraint de renoncer. Aucun des trois hommes forts ne serait à l'arrivée, laissant pour une fois la gloire à ceux qui, hier, collectionnaient les revers, commettaient des erreurs. Le monde à l'envers. Mais quoi de plus normal en Australie...
Guy Fréquelin, patron de Citroën Sport, tentait alors de détendre Duval, de le calmer. De le protéger aussi de la presse. Le Belge, si souvent parti à la faute cette saison (Monte-Carlo, Chypre, Sardaigne et Corse), mis à pied deux rallyes durant (remplacé par Carlos Sainz en Turquie et en Grèce), n'avait plus le droit à l'erreur. Surtout dans l'optique du futur, l'avenir de Duval n'étant toujours pas assuré.
"Faire attention"
L'avance sur ses adversaires semblait suffisante pour que Duval puisse envisager de s'imposer. Mais les pièges sont si grands en Australie. Colin McRae et Harri Rovanpera, à la lutte pour la deuxième place, également n'étaient pas à l'abri. De quoi laisser un espoir de podium aux poursuivants, à l'Autrichien Manfred Stohl au volant de sa Citroën Xsara de l'écurie Kronos.
Voire aussi à l'Italien Gigi Galli (Mitsubishi Lancer), à l'Australien Kris Atkinson (Subaru Impreza) et aux nouvelles Ford Focus du Tchèque Roman Kresta et du Finlandais Toni Gardemeister. "Je suis confiant, serein, mais il va falloir faire attention. Il reste 100 km et l'écart de 27 secondes sur Colin n'est pas une garantie suffisante ", estimait samedi soir François Duval.
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