Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Duval sort du chapeau

ParAFP

Publié 13/11/2005 à 13:30 GMT+1

François Duval (Bel/Citroen) a profité de l'abandon des cadors pour remporter à 25 ans et après 64 rallyes, le premier succès de sa carrière en Australie, dimanche. Le Belge, qui devance Harri Rovanpera (Fin/Mitsubishi) et Manfred Stohl (Aut/Citroën), off

Eurosport

Crédit: Eurosport

Une vive émotion s'est emparée de François Duval au moment de son arrivée victorieuse. Le Belge venait d'en terminer avec la dernière spéciale, de s'imposer devant le Finlandais Harri Rovanpera (Mitsubishi Lancer), et l'Autrichien Manfred Stohl (Citroën Xsara) et de l'Australien Chris Atkinson (Subaru Impreza). Pour la première fois de sa carrière, le Belge était sur la plus haute marche du podium.
"Ca y est vous avez gagné !", lançait à la radio Daniel Grataloup, installé dans le carré des ingénieurs. "Bravo les gars !", criait à son tour Guy Fréquelin, le patron. Un long silence se faisait avant que Duval ne réponde "Vous croyez ?". Le jeune belge marquait un nouveau blanc, avant de reprendre: "Merci, vraiment merci les gars".
Depuis le temps que Duval attendait cet instant. Ce succès arrivait à point nommé pour conclure une saison chaotique, faire oublier des moments pénibles comme les sorties de route à répétition (Monte-Carlo, Chypre, Sardaigne et Corse), et une mise à pied (remplacé par Carlos Sainz en Turquie et en Grèce).
Note triste
On savait Duval rapide, très rapide. Mais souvent il en faisait trop. Fougue de la jeunesse ou faiblesse mentale. Cette fois, il n'avait pas failli. Ne s'était pas laissé emporté. Certes sa tâche a été facilitée après la disparition du "trio magique Sébastien Loeb-Marcus Gronholm-Petter Solberg. Mais encore fallait-il rester sur la route, ne pas commettre d'erreur, tandis que derrière Rovanpera et Colin McRae (Skoda Fabia) livraient bataille pour la deuxième place. Avant que le Britannique ne renonce, embrayage défaillant.
Fautes, pannes, nombreux sont ceux qui n'avaient pas pu rallier l'arrivée. Gardemeister le dernier en date (ES25), courroie d'alternateur de sa nouvelle Ford Focus défectueuse. Deux scratches, le Tchèque Roman Kresta en 6e place, les débuts de la Focus 2006 étaient cependant source d'encouragements, d'espoirs. Notamment pour Marcus Gronholm qui allait quitter Peugeot pour rejoindre les rangs de l'équipe de Malcolm Wilson.
Dans le parc d'assistance de Perth, cela faisait un moment que la marque au Lion avait fait place nette. Carlsson et Gronholm rapidement éliminés, Peugeot avait démonté ses installations dès samedi. La fin de l'aventure rallye se terminait sur une note triste.
"Aide marsupiale"
Comme Gronholm chez Peugeot, Loeb également aurait aimé offrir un onzième succès à Citroën pour la dernière apparition d'une Xsara officielle. Un arbre en avait décidé autrement. Mais Duval était là pour suppléer son chef de file. Le double champion du monde pour une fois défaillant, le Belge se chargeait ainsi de conclure en beauté la belle série de la "bande à Fréquelin". Sven Smeets, le copilote, n'était certainement pas étranger à la réussite de Duval en Australie. On lui avait dit que le fait de toucher les parties intimes du kangourou en bronze se trouvant sur Adelaïde Terrace, non loin du Sheraton de Perth, portait bonheur. Smeets avait voulu être le premier à le faire en arrivant.
"Ca a marché ! Je dois remercier François-Xavier (Demaison), l'ingénieur de Gronholm. C'est lui qui m'a dit qu'il l'avait fait à trois reprises par le passé. A chaque fois Marcus avait gagné", expliquait Sven Smeets enthousiaste. Par ce geste peut-être le Belge avait-il reçu une "aide marsupiale"? N'est-ce-pas un kangourou qui avait empêché Petter Solberg de poursuivre la marche triomphale samedi matin en se jetant sur la Subaru lancée à toute vitesse ?
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Sur le même sujet
Partager cet article
Publicité
Publicité