"Pas d'envie de revanche"

Sébastien Loeb : C'est vrai ! J'aime trois choses dans ce rallye. Les paysages, qui avaient quelque chose de magique sous la lumière particulière du soleil d'hiver. J'espère les trouver aussi beaux en septembre. J'aime aussi l'ambiance. Enfin, j'aime surtout les spéciales galloises et le pilotage qu'elles réclament. Pas trop de cassant, profil rapide, terrain glissant, largeur suffisante permettant de jouer en dérive avec la voiture, ce qui était indispensable lors des éditions précédentes en raison du peu de grip rencontré. J'aime aussi ce terrain, il faut l'avouer, parce que la Xsara y est à l'aise... Retrouverons nous tout cela deux mois plus tôt dans la saison ? Je le souhaite !

S.L. : On ne peut pas dire cela. Après l'ES2, j'étais en tête. Cela signifie que la Xsara et moi avions le potentiel pour gagner. Par contre, on ne saura jamais si nous l'aurions fait. Lorsque, plus tard dans la course, j'ai essayé de rouler fort, je ne suis pas arrivé aux temps de Petter [Solberg]. Peut-être avait-il haussé son niveau de jeu. Et moi, je n'étais plus psychologiquement le même. Dans les deux premières spéciales du vendredi matin, lorsqu'un passage était un peu 'chaud', je me disais 'super, tu viens de passer fort !'. Ensuite, les 'chaleurs' avaient plutôt tendance à me... refroidir. Je pensais 'attention, pas de faute !'. Non, on ne peut pas parler d'envie de revanche, mais d'une envie de montrer que, comme l'an dernier, je suis compétitif sur ce terrain.

S.L. : Comme chaque fois... Peut-être un peu plus... C'est souvent le cas dans les rallyes que j'apprécie. Reste à voir si cela sera possible. Une part du rallye va se jouer lundi, au moment de composer notre paquetage pneus. Le changement de date du rallye gallois fait de lui le plus compliqué des rallyes terre sur ce plan. Les conditions de route peuvent aller d'un revêtement sec et très dur à un sol froid, humide ou carrément détrempé, gras, etc. Pour disposer des pneus les plus performants dans chaque cas de figure, on peut nominer de tout, de la gomme ultra tendre à la plus dure. Mais dans ce cas on ne dispose que d'une petite quantité de chacune et on va se trouver court si les conditions sont constantes. L'autre solution, risquée, consiste à faire des impasses. En bref, ce qui m'énerve dans ce rallye, c'est qu'on peut l'avoir perdu dès le lundi précédant la course...