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La grogne avant la gagne

ParAFP

Publié 29/03/2008 à 23:31 GMT+1

Le leader Sébastien Loeb (Citroën) n'a pris aucun plaisir dans la boue des rapides spéciales argentines, samedi. Et l'a fait savoir.

Sébastien Loeb (Citroën C4) était toujours en tête du rallye d'Argentine, 4e manche du championnat du monde WRC, samedi soir à Cordoba, au terme d'une 2e journée gâchée par des problèmes d'adhérence faisant prendre trop de risques aux pilotes. "Les conditions sont tellement piégeuses, avec la pluie, la boue et la réglementation qui nous impose de rouler en pneus durs, non retaillés, que c'est hyper-dangereux", a dit Loeb, très remonté, à son retour à Villa Carlos Paz, pour l'assistance de la mi-journée.
Comme vendredi, il pleuvait encore mais les spéciales étaient plus rapides, avec des passages à près de 200 km/h. Or les pneus Pirelli "Scorpion" imposés en Argentine sont trop durs et ne peuvent pas être retaillés pour mieux évacuer l'eau.
"Ce qui m'énerve, c'est qu'il serait très simple d'autoriser un cut, le même pour tout le monde, pour améliorer beaucoup la sécurité. Mais les gars qui prennent les décisions ne sont pas dans les voitures, ils n'en ont rien à foutre", a ajouté le quadruple champion du monde, bien placé malgré tout pour remporter une quatrième fois ce rallye.
La sorcière aux dents vertes
"Je comprends que Sébastien soit énervé et il a raison de se plaindre, parce que ce matin, dans la première spéciale, les pilotes ont vu la sorcière aux dents vertes et ce n'était pas agréable pour eux", a dit très sérieusement Olivier Quesnel, le patron de Citroën Sport. "Ça va surtout à l'encontre de ce qu'on souhaite aujourd'hui, que le sport automobile devienne un sport plus safe", a regretté Quesnel.
Avant ce rallye, suite à des essais en Sardaigne, Citroën Sport avait demandé à la Fédération internationale de l'automobile (FIA) de pouvoir retailler les pneus en cas de pluie. Ford a refusé.
Pneus durs ou pas, boue ou non, cette deuxième journée a abouti au même résultat que la première, ou presque : Loeb devant, les Subaru derrière. Seule variante, le "vieux" Petter Solberg, 33 ans, champion du monde 2003, a repris l'ascendant sur le "jeune" Chris Atkinson, 28 ans, toujours en quête d'une première victoire en Mondial. "J'essaye d'être consistant et j'arrive à attaquer, donc ça va mieux", a dit Solberg, auteur de cinq temps scratch samedi (ES10, ES14, ES16, ES17, ES18). "Je n'ai pas pris trop de risques, moins que Petter en tout cas", a dit Atkinson, meilleur temps dans l'ES13.
La voiture fait n'importe quoi
"J'attaque moins qu'hier parce que quand on est dans la boue avec ces pneus, on ne sait pas du tout ce qui va se passer et on peut sortir de la route à tout moment", a ajouté l'Australien.
A distance raisonnable du podium, Dani Sordo, 4e au volant de l'autre C4 officielle, s'est finalement débarrassé de Gigi Galli, faisceau électrique en berne sur sa Focus de chez Stobart. L'Italien n'est pas reparti de l'assistance de midi, Latvala non plus, et la déroute de Ford en Argentine a tourné à la bérézina, dans des conditions météo dignes de la campagne de Russie.
"Les conditions ne sont vraiment pas faciles, il y a beaucoup de boue, il faut conduire de manière plus souple", a commenté Sordo. "Avec ces pneus, la voiture fait n'importe quoi. C'est difficile d'avoir confiance, on ne sait pas si ça va glisser ou non, et à quel moment il faut freiner".
Dimanche matin, il ne restera plus que 42 kilomètres chronométrés, en trois spéciales dont deux gros morceaux, Giulio Césare (24 km) et El Condor (16 km), pour arriver au bout de ce rallye de tous les dangers.
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