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"Les JO, c'est abordable"

ParAFP

Publié 18/02/2008 à 16:03 GMT+1

Son retour à la compétition réussi aux Championnats de France en salle, sept mois après avoir reçu un javelot dans le dos à Rome, a donné une "confiance monstrueuse" au sauteur en longueur Salim Sdiri qui juge "abordable" de se qualifier pour les jeux Oly

Eurosport

Crédit: Eurosport

SALIM SDIRI, espériez-vous sauter aussi loin après votre bonne rentrée samedi en qualification (7,81 m)?
S.D.: Je me suis surpris car j'ai fait deux sauts mordus, alors j'ai ralenti pour assurer le 3e essai. Je pensais que j'avais fait 7,60 m. 7,98 m, c'est super bien. En plus, en début de planche, ça prouve que j'avais 8,20 m dans les cannes. Je suis super content car j'ai retrouvé l'envie de sauter et c'est pour ça que j'étais venu. Je ne visais pas autant en termes de performance et de place. Cette médaille n'est pas pareille que les autres. Pour moi, troisième, deuxième ou premier, c'est pareil: je suis sur la boîte (le podium).
La décision de reprendre la compétition a-t-elle été facile à prendre?
S.D.: J'ai longtemps douté, mais quand j'ai repris l'entraînement il y a trois semaines sur la piste à Clermont-Ferrand, j'ai dit à Danielle (Desmier, son entraîneur): pas de repos! J'ai dû faire 15 séances en 8 jours, à fond. Je me suis dit: "ça tient ou pas, je n'ai rien à perdre". Et je suis là.
Votre objectif olympique semble moins utopique...
S.D.: Maintenant, c'est moins un rêve. C'était un rêve avant que je saute mais aujourd'hui, je sais que c'est abordable. J'avais même les minima (8,10 m pour les Mondiaux en salle) dans les cannes. Il faudra les faire cet été (8,20 m pour les jeux Olympiques). Il va falloir choisir les bonnes compétitions, car la période pour les réaliser est assez serrée. Je vais manquer de compétition car je n'ai pas sauté depuis longtemps. C'est ma seule compétition cet hiver. Je vais prendre du repos pour évacuer tout ça et derrière, ce que j'ai fait pendant dix jours, je vais le faire pendant trois mois.
Cette compétition ne vous donne-t-elle pas envie de re-sauter cet hiver?
S.D.: Je me suis prouvé que j'étais capable de re-sauter. Maintenant, je n'ai rien à faire cet hiver. Les Championnats du monde en salle ne m'intéressent pas trop. C'est une année olympique et il faut se focaliser sur les Jeux.
Etiez-vous tendu avant cette finale?
S.D.: Comme en qualification, j'avais un peu le coeur qui battait à 300 quand je suis arrivé. Mais après, j'ai du métier et j'ai géré.
Vous sentez-vous plus fort?
S.D.: Je me dis qu'il ne peut rien m'arriver de pire. Ca me rend plus fort sur la piste. Quand vous courez après les minima et que vous en êtes loin après quatre ou cinq compétitions, vous doutez un peu. Là, je m'en fous! Je sais que j'ai le niveau. Je vais revenir fort. J'ai même eu des sensations que j'ai toujours cherchées sans les trouver auparavant. Je suis beaucoup mieux placé dans la course. Ca me donne une confiance monstrueuse car je n'avais aucun point de repère en compétition et là, je pose le pied, ça passe tout seul.
Avez-vous été surpris par le battage médiatique autour de votre retour?
S.D.: Je ne pensais pas que ça prendrait cette ampleur. Pour moi, c'était une des dernières étapes psychologiques. Mon résultat, c'est la cerise sur le gâteau. Je suis redevenu un sauteur comme avant, avec plein de sauts mordus (sourire).
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