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"On n'a pas préparé ces Mondiaux comme on aurait dû", déplore André Giraud, président de la FFA

ParAFP

Publié 06/10/2019 à 23:46 GMT+2

MONDIAUX - André Giraud, président de la Fédération française d'athlétisme (FFA), a dressé le piètre bilan des Bleus à l'issue des Mondiaux de Doha ce dimanche. Aucun des leaders, à l'image du recordman du monde du décathlon Kevin Mayer, n'a réussi à répondre présent. Pour la suite, et à commencer par Tokyo 2020, "il va falloir se préparer différemment" explique-t-il.

Kevin Mayer, Doha 2019

Crédit: Getty Images

Ce sont des Championnats du monde catastrophiques pour les Bleus...
André Giraud : On n'a pas réussi nos Championnats du monde. Je ne suis pas heureux. Mais l'histoire nous montre que les années pré-olympiques n'ont jamais été fastes, on va donc s'organiser pour tirer les enseignements de cet échec et faire en sorte que l'on soit au rendez-vous dans 10 mois.
Quelles sont les raisons de cet échec ?
A.G. : On n'a pas su s'adapter aux particularités de ces Championnats. On arrivait plein d'incertitudes, qui pouvaient se transformer en bonnes surprises ou en échec et ça a été des échecs plutôt que des surprises. Il y avait des paramètres à maîtriser, comme le calendrier, le lieu. Ces conditions ont été maîtrisées par d'autres pays, il faut dire la vérité. On n'a pas préparé ces Championnats comme on aurait dû. Cela va nous aider à mieux préparer les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. On a eu une saison qui n'a pas été mirobolante, et les résultats ne sont jamais venus. Nos leaders n'ont pas été présents au rendez-vous mais ils n'ont pas été présents tout au long de l'année. Il va falloir se préparer différemment. En ce qui concerne les jeunes, on avait décidé de disputer en juillet les Championnats d'Europe espoirs et juniors, où on a eu une bonne moisson de médailles et la question que je me pose c'est : "est-ce que leur demander de venir aux Championnats du monde trois mois après leur pic de forme était la bonne solution?" Je n'ai pas la réponse.
Il y a une sorte de trou générationnel...
A.G. : On arrive à la fin d'une génération qui est arrivée en 2010 aux Championnats d'Europe de Barcelone. C'est la fin d'un cycle. Et puis il y a une génération pour Paris-2024 qui arrive mais qui est un peu tendre. Il y a une génération intermédiaire mais qui manque de densité. Il faut combler ce trou générationnel.
Pierre-Ambroise Bosse a dit sur France Télévisions: "Ghani (Yalouz, l'ancien Directeur technique national, ndlr) nous manque". Qu'est-ce que cela vous inspire ?
A.G. Je ne rentrerai pas dans ce genre de polémique. Les mauvais résultats ne sont pas le fait du DTN, c'est un ensemble de paramètres. Cela n'engage que Pierre-Ambroise Bosse.
Est-ce que l'esprit bleu est encore là ?
A.G. : Il n'y a pas de conflits, de polémiques et d'entraîneurs qui se tapent sur la figure. L'ambiance me semble sereine. Ce n'est pas là qu'il faut trouver les causes de l'échec.
Réfléchissez-vous en vue de Tokyo à un changement d'encadrement ?
A.G. : On va tirer les enseignements de ce qui n'a pas marché au niveau de l'encadrement et de la logistique. Mais on ne va pas tout jeter, ce serait dramatique, à dix mois des Jeux. On n'est pas au foot où dès qu'il y a un mauvais résultat, on vire l'entraîneur.
Comment peut-on imaginer redresser la barre en 10 mois ?
A.G : En tenant compte de ce qui s'est passé. Les talents sont là. On ne peut pas imaginer qu'on ait tout perdu en quelques mois. Je ne suis pas plus inquiet que ça.
Les relations sont semble-t-il mauvaises entre le DTN Patrice Gergès et le directeur des équipes de France Mehdi Baala...
A.G : Il n'y a pas de conflit entre les deux. On a souvent des réunions dans mon bureau mais je ne suis pas derrière eux pour leur dire de se montrer ensemble.
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