Victor Wembanyama a échoué en finale de Betclic Elite avec les Mets 92 : "Je me voyais soulever cette coupe"

Victor Wembanyama est immense. Son talent l'est au moins autant et son ambition l'est sûrement plus. On l'a senti ému par la claque reçue en finale de Betclic Elite (3-0 dans la série), ce jeudi au micro de BeIN Sports. Pourtant, "sa" jeune équipe de Boulogne-Levallois a été à la hauteur, lors de ce troisième match face au grand favori. Mais "cela ne suffit pas de bien jouer contre Monaco, il faut très bien jouer", a pesté "Wemby", juste après l'ultime revers des siens (85-92), dans un Roland-Garros garni de 15 000 spectateurs.

Interrogé avec en toile de fond des "merci Victor", l'intérieur de 19 ans a regretté de ne pas avoir su quitter l'Hexagone par la grande porte. "Désolé pour les gens qui viennent, qui aiment le spectacle, je suis désolé pour eux", a lancé la star de l'événement. Celui qui a promis "d'essayer de gagner une bague le plus vite possible en NBA", le soir de la loterie, reste fidèle à sa ligne de conduite : pas de temps à perdre. " Je me voyais soulever cette coupe dans quelques jours", soupire-t-il.

Son dunk inaugural, spectaculaire, a contribué à lancer les Mets 92 sur de bons rails. Sa première période, globalement, a été satisfaisante, avec un "side-step" qui a ravi la foule pour passer à +10 (47-37) et 14 points au compteur. Si l'on se penche seulement sur sa ligne de statistiques, d'ailleurs, Victor Wembanyama peut se targuer de boucler les finales sur sa meilleure performance : 22 unités à 6/11, 7 rebonds, 4 contres. Mais ce jeudi soir, il était trop tôt pour le voir porter un regard enthousiaste sur son opus 2022-2023.

Le géant (2,24m selon son entraîneur, Vincent Collet) a bien tenté de positiver : "Je suis fier d'avoir réussi, avec mes coéquipiers et mon coach, à emmener l'équipe la plus jeune du championnat en finale". Mais la blessure de son impuissance face à une grosse cylindrée européenne (3e d'EuroLeague) a vite repris le dessus : "J'en suis fier… mais je ne suis pas satisfait." Même paradoxe, chez son capitaine Lahaou Konaté : "On n'oublie pas la saison qu'on a réalisée… je suis un peu triste de finir comme ça."

"J’espère que le club va continuer à construire", glisse Konaté, alors que pour Wembanyama, c'est d’un bouleversement profond dont il est question. Sauf séisme, dans la nuit de jeudi à vendredi prochain, il sera drafté en NBA par les San Antonio Spurs. "Ces derniers jours, j'étais vraiment focus sur la finale. Tout va s'enchaîner vite mais je suis fait pour ça", assure-t-il. Au point d'être heureux de ne pas avoir le temps de gamberger, lui suggère un confrère ? "Ah non, ce n'est pas mieux", conclut-il dans un sourire crispé. Celui d'un homme déçu de ne pas avoir relevé un grand défi et impatient d'en affronter des immenses.