Betclic Elite - Victor Wembanyama et les Mets, pour repousser les au revoir à Roland-Garros face à Monaco

C'est peut-être le dernier match de Victor Wembanyama avant sa draft en NBA. C'est aussi la rencontre qui peut sacrer Monaco champion de France. Il paraît presque incongru de présenter les choses dans cet ordre mais c'est de cela dont il sera question jeudi à Roland-Garros (20h30). Les Mets de "Wemby" et, qui plus est, de Bilal Coulibaly sentent l'heure des au revoir poindre et veulent l'ajourner.

Victor Wembanyama (Mets), lors du 2e match des finales de Betclic Elite 2023 face à Monaco

Crédit: Imago

Balle de match à Roland-Garros. Non, cet article n'est pas publié avec une semaine de retard. Il s'agit de basket et de Monaco, qui peut décrocher le titre de champion de France dès jeudi (20h30), en balayant les Mets 92 d'un Victor Wembanyama qui reste l'attraction de cette rencontre. L'émotion et les attentes autour du prodige sont d'autant plus grandes que ce pourrait être sa dernière sortie avant la draft NBA, prévue dans la nuit du jeudi 22 au vendredi 23 juin. Draft dont il est un numéro 1 "no-brainer" dans des proportions rarissimes.
Voilà pour le décor, par le prisme du géant de 19 ans (2,24m). Mais quid de Boulogne-Levallois ? "Il y aura 15 000 spectateurs venus voir Victor mais qui seront là pour nous aussi, ils sont Franciliens", assure Alain Weisz, directeur des opérations sportives des Mets. L'enjeu collectif de ce troisième match des finales de Betclic Elite doit primer : trouver des solutions face à la Roca Team, pour conserver un espoir de sacre national. Battus 87-64 puis 95-88 en Principauté, les hommes de Vincent Collet ont réduit l'écart à défaut de le combler.
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Victor Wembanyama face à l'ASVEL mardi 30 mai

Crédit: Imago

Défendre et convertir les spectateurs en supporters

"Il y a un chemin, mais il ne faut pas que l'on se trompe, résume leur entraîneur, dans des propos rapportés par L'Equipe. Il faut s'inspirer du deuxième match, en progressant (…) En défendant plus fort, on peut les gêner, mais on n'a pas été capables de le faire dans la durée." Avec une possible clef : le soutien de ce fameux public, en partie attiré par le phénomène "Wemby". "Il faudra 15 000 supporters et non 15 000 spectateurs, alors à nous de faire des choses qui permettent au stade de prendre feu", appelle vivement Collet.
Son joueur phare devra également poursuivre sa montée en puissance à l'échelle des deux premiers rounds de la finale. Après avoir affiché 8 points et 7 rebonds dans un "blowout", il a noirci la feuille (19 points, 7 rebonds, 4 passes, 3 contres) dans un duel serré. Wembanyama a en lui de quoi repousser ces au revoir, qui sont déjà dans tous les esprits. "J'espère avoir aidé Victorà franchir le Rubicon, a ainsi glissé le sélectionneur des Bleus, mercredi. L'année prochaine, il aura d'autres enjeux, j'espère qu'on aura contribué à l'y préparer."
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2,43m d'envergure : Wembanyama, le phénomène qui fait rêver la NBA

Video credit: Eurosport

"(Wembanyama) est plus déterminé que jamais"

La préparation pour la Grande Ligue a pris des proportions étonnement victorieuses. Victor Wembanyama avait quitté l'ASVEL, l'été dernier, dans l'optique d'avoir un calendrier relativement léger et d'obtenir un rôle plus important, dans une formation de moindre envergure. Qu'elle soit encore en lice pour s'installer sur le toit de l'Hexagone est une performance que l'intérieur soulignait après la défaite initiale des siens : "A part nous, personne ne nous attendait aussi loin. C'est peut-être ma plus grande fierté cette saison."
Vincent Collet ne craint pas que Wembanyama considère que son exploit est accompli, au risque de se démobiliser. "Il est focus sur la finale, plus déterminé que jamais, assure l'ancien coach de la SIG, comme relayé par nos confrères. Il a même pris la parole dans le vestiaire après la défaite de lundi (95-88, ndlr) pour dire à ses partenaires qu'il fallait s'accrocher et y croire." L'avantage est qu'il ne forcera pas pour achever de convaincre les "scouts" : "La messe est dite pour la draft, quoi qu'il se passe, cela ne va pas changer sa position."
Bilal Coulibaly est dans une situation différente, parce qu'il n'est pas un "prospect" générationnel mondialement connu, mais lui aussi est à un tournant de sa carrière. L'ailier de 18 ans, dont la cote grimpe et qui compte parmi les dix-neuf invités de la "green room" de la prochaine draft, admet qu'à une semaine de l'événement, cela fait beaucoup de grands moments à appréhender en peu de temps : "C'est particulier. On essaie de ne pas se mettre çadans la tête." Ou comment repousser les adieux sans penser au lendemain.
"On s'est parlé entre joueurs et on s'est dit que ça ne devait pas être notre dernier match", admet tout de même Coulibaly. Et maintenant, place au terrain, pour s'offrir une deuxième partie à Roland, samedi, puis un match cinq à quitte ou double chez les troisièmes de l'EuroLeague, mardi. Le tout dans une proximité de plus en plus prégnante avec la draft NBA, et donc dans un contexte émotionnel de plus en plus difficile à gérer pour Wembanyama. Une rançon de la gloire dans laquelle la star naissante et les Mets et se sont construits.
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Bilal Coulibaly (Boulogne-Levallois Metropolitans 92) lors du match 4 de la demi-finale de Betclic Elite contre l'ASVEL, le 4 juin 2023

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