Incendie du Sportica à Gravelines : le BCM Gravelines-Dunkerque a tout perdu, les fans consternés

ParAlexandre Coiquil

Mis à jour 26/12/2023 à 11:47 GMT+1

Touchée par un terrible incendie le jour de Noël, lundi 25 décembre, la mythique enceinte sportive "Sportica" du club de basket de Gravelines a été complètement détruite par les flammes, provoquant la désolation des habitants, des fans et des acteurs du club. Ce dernier va devoir trouver des solutions pour continuer à fonctionner. Il a tout perdu au niveau matériel.

Les sapeurs-pompiers s'activent pour éteindre l'incendie touchant Sportica, l'enceinte du BCM Gravelines-Dunkerque détruite par un incendie le lundi 25 décembre 2023

Crédit: Getty Images

A Gravelines, le lundi 25 décembre 2023 restera comme un jour funeste. Peu après 12h45, l'enceinte Sportica - un complexe polyvalent avec espace de restauration, cinéma, clubs de sport, dojo, piscine et la salle de basket du BCM Gravelines-Dunkerque - a été complètement détruite par un incendie qualifié de "violent" par les autorités et les équipes de secours.

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Celui-ci est parti de la piscine et s'est propagé jusqu'au joyau du centre sportif, la mythique salle de basket en service depuis plusieurs décennies. "Il n'y a plus de salle de basket, tout est parti en fumée. Quarante ans de vie dans Sportica sont partis en fumée", s'est ému le président du club de Gravelines, Christian Devos, à l'AFP. "C'est très très dur, c'est une tristesse absolue pour tous les membres du club, pour tous les Gravelinois aussi", a ajouté Romuald Coustre, le manager du BCM, à BFM TV.

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L'incendie, dont l'origine n'a pas été identifiée mais qui a pris source dans le secteur de la piscine, a blessé deux sapeurs-pompiers venus sur place pour maîtriser le feu, ce qui a été fait aux alentours de 17h15 selon la préfecture du Nord. Les soldats du feu ont continué le combat en soirée pour éteindre les derniers foyers d'incendie.

Un drame évité

Malgré la gravité des faits, un drame humain a été évité. "Si on avait été en période de grosse fréquentation à la piscine ou s'il y avait eu un entraînement à la salle de basket, ça aurait été catastrophique", a souligné Christian Devos. Mais "tout était fermé, en entretien. Et il n'y avait pas d'entraînement" pour l'équipe de basket au moment où le feu a débuté, a-t-il ajouté.

"Courage à vous BCM Basket Heureusement, les dégâts n’ont pas fait de victime. Merci aux pompiers pour leur intervention rapide et efficace. Solidarité dans cette épreuve avec le club, ses 80 salariés, ses bénévoles, ses équipes et la ville de Gravelines qui est si investie à leurs côtés", a écrit sur X, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra,

Le club qui évolue en Betclic Elite, soit la première division du basket français, ne pourra logiquement pas jouer sa rencontre face à Paris jeudi prochain. Le club du Nord de la France n'a plus d'enceinte sportive, mais il a aussi perdu ce qui faisait son fonctionnement au quotidien. "Il va falloir trouver une solution de repli, essayer de se relever parce qu'on n'a plus rien. Quand je vous dis plus rien, c'est qu'il n'y a plus de maillots, plus de matériel, plus de ballons... tout a brûlé", a précisé Romuald Coustre à BFM TV.

Sportica, c'est Gravelines. Gravelines, c'est Sportica

Sur les réseaux sociaux, les messages de soutien au BCM Gravelines-Dunkerque ont été nombreux. Les clubs de basket de l'élite, les clubs de football de Ligue 1, ou des sportifs, à l'image Nicolas Batum, ont eu une pensée pour le Basket Club Maritime.

Il y a aussi eu la solidarité locale. Le LOSC et le RC Lens y sont allés de leur message. "Quelle immense tristesse pour nos homologues du BCM Basket et tous les amoureux du sport dans la région. Toutes nos forces et notre soutien à nos amis du basket nordiste, ainsi qu’aux secours mobilisés. Le LOSC est avec vous", a écrit le club lillois sur X. "Sous le choc de ces terrifiantes images, le Racing Club de Lens est tourné vers son voisin du BCM Basket et adresse toute sa solidarité au club durement touché ainsi que son soutien aux pompiers mobilisés", a tweeté le RCL.

Après la désolation, il va falloir penser à la suite. "Sportica, c'est Gravelines. Gravelines, c'est Sportica", a fait savoir sur sa page Facebook Bertrand Ringot, le maire de la ville. "Donc, sachez que nous mettrons tout en œuvre pour réorganiser les choses avec les agents de Sportica, organiser la suite, organiser les discussions avec les assurances."

Dans son message posté sur X, Amélie Oudéa-Castera a également évoqué la suite. "Élus et dirigeants du territoire sont déjà en train d’imaginer, ensemble, les voies du rebond et l’Etat sera à leurs côtés pour faciliter la reconstruction de ce complexe multi-sports qu’ils étaient en train de formidablement moderniser." La reconstruction a déjà commencé.