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Bergeaud menacé

Eurosport
ParEurosport

Publié 17/09/2007 à 17:24 GMT+2

Après l'échec de l'équipe de France lors de l'Euro 2007, Claude Bergeaud semble sur un siège éjectable. Le sélectionneur français, qui a le soutien des joueurs, a perdu son pari et pourrait le payer cash dans les mois à venir.

"Il faut assumer cet échec". Claude Bergeaud ne fuit pas ses responsabilités. Mais comment aurait-il pu faire autrement après le résultat catastrophique des Bleus lors de l'Euro 2007 ? Sa mission était simple : le sélectionneur devait amener la France aux Jeux Olympiques de Pékin. Aujourd'hui, les Bleus, malgré une génération dorée emmenée par Tony Parker, sont sur le carreau. Ils devront regarder pour la deuxième fois de suite les Jeux Olympiques devant leur télévision après le fiasco de l'Euro 2003. Une vraie claque pour le basket français mais également pour le sélectionneur français.
L'heure du bilan a donc sonné pour Claude Bergeaud. Et on ne peut pas dire qu'il soit dans une position bien confortable. Dès le mois de juin, l'annonce de sa sélection marquée par l'éviction des deux piliers (Mike Pietrus et Gelabale) avait déjà semé le trouble. L'Euro n'a fait que les augmenter. La prestation de ses protégés en Espagne ne plaide incontestablement pas en sa faveur. Pour sa troisième campagne internationale à la tête de l'équipe de France, l'ancien entraîneur palois n'a pas réussi à imposer sa patte sur le jeu français.
Pas de style Bergeaud
Le jeu de passe qu'il prônait dans le Béarn n'a pas existé une seule seconde. Les Bleus ont pratiqué un basket triste, sans révolte ni étincelle qui a mis en lumière des carences déjà identifiées dans le passé: une indiscipline notoire, une maîtrise émotionnelle insuffisante et une adresse encore défaillante. En tombant dans l'excès, on peut même se demander si les Français n'auraient pas jouer de la même manière sans consigne...
Alors bien sûr, Claude Bergeaud, qui a en plus vu sa défense prendre l'eau pour la première fois sous son ministère, ne peut pas faire grand chose pour métamorphoser en profondeur le style tricolore. Comme il le dit souvent, il ne possède que six semaines pour construire son équipe. Mais voilà, les performances françaises en Espagne et un coaching parfois troublant pourraient bien lui coûter sa place.
Sur un siège éjectable
Si le président Yvan Mainini a repoussé la décision aux environs de la Toussaint, la position de Bergeaud paraît même très compromise. "Je ne veux pas prendre de décision à chaud mais il y a une réflexion à faire sur le jeu de l'équipe de France, explique le président français. Cette huitième place, c'est du gâchis. Je suis déçu et je pense ne pas être le seul. On va devoir en tirer les conclusions, il faudra sûrement rebâtir. Nous allons être obligé de passer par les qualifications, ce n'est pas ce qui nous fait le plus plaisir. Ce qui me chagrine c'est que la France a coulé par la défense ce qui est difficilement acceptable car c'était ce qui faisait sa force."
Les prochaines semaines risquent d'être tendues dans les bureaux de la fédération française. "Je comprendrais si on me dit d'arrêter là, avoue le technicien. C'est le jeu." Même s'il s'est montré très concerné par le futur des Bleus, son siège est sur mode éjectable. Une affaire à suivre. Reste à savoir qui pourrait prendre sa place. Et surtout si la fédé prendra le risque de se priver d'un sélectionneur qui fait l'unanimité chez les joueurs et qui a eu des résultats dans les années passées ? Réponse dans les semaines à venir...
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