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Parker : "Je serai là"
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Publié 17/09/2007 à 09:00 GMT+2
Malgré l'échec tonitruant de la France à l'Euro 2007, Tony Parker annonce qu'il répondra présent dans l'avenir. Le meneur de l'équipe de France, qui soutient Claude Bergeaud, accuse le coup mais estime que les Bleus doivent se servir de ce revers pour reb
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TONY PARKER, on imagine votre déception de voir les Jeux s'envoler...
T.P. : C'est terrible. Ca va faire mal pendant longtemps. On loupe les Jeux Olympiques, ce n'est vraiment pas facile à accepter. Surtout que nous ne méritions pas cela. C'est dommage car ça se joue à rien. Ce soir par exemple : comme expliquez que vous êtes à plus six et que vous faites reprendre par des trois points de Slokar. Après ça, on se dit que ça n'était pas notre année.
Quel a été le moment clef dans ce tournoi qui vous a entraîné vers le fond ?
T.P. : C'est le quart de finale. Il y avait pourtant une superbe ambiance dans l'équipe. Nous avons fait des bons matches de préparation. Et voilà, ce quart de finale où nous menions en plus, est venu tout changer. Nous n'avons pas su réagir ensuite. On fait troisième en 2005, cinquième en 2006, nous recherchions une stabilité et maintenant, il faudra repartir de zéro. C'est vraiment dur. Surtout que tout le monde vient, fait des efforts malgré l'accumulation des matches, et n'est finalement pas récompensé.
Justement vous n'allez pas aux Jeux Olympiques, vous allez devoir passer par des matches de qualification pour les prochains championnats d'Europe. C'est dramatique ?
T.P. : C'est sûr. On aurait pu installer la France dans le paysage du basket international. Et là, on retombe bien bas après un match que l'on avait encore en main. C'est difficile à accepter. Il va falloir s'en servir pour rebondir en 2009 où on pourra peut-être réaliser quelque de chose de grand grâce à cette mauvaise aventure. En juniors, c'est ce qu'il m'était arrivé. Avec la génération 1980, nous avions terminé 10e de l'Euro en Bulgarie et conclusion, nous avions la rage l'année suivante pour éviter ça avec mes coéquipiers de 1982. On s'est servi de ce revers pour décrocher la médaille d'or.
Après la Grèce en 2005, vous subissez un deuxième revers traumatisant. Est-ce que ce n'est pas un peu lassant pour vous ?
T.P. : Je ne vais pas m'arrêter sur cela. C'est sûr. Si vous me connaissez un petit peu, vous savez que ce n'est pas mon style. Je serai là en Pologne pour l'Euro. Je suis un compétiteur, il est hors de question de stopper mon aventure en Bleu sur un tel échec.
Dans ce cas, pourriez-vous faire les qualifications de l'Euro ?
T.P. : Il faudra que je discute avec Pop (ndrl : Gregg Popovich son entraîneur aux Spurs). Mais ça va être difficile de le convaincre de jouer les qualifs surtout que notre équipe a les moyens de se qualifier sans moi. Il faudra aussi voir comment va mon corps. C'est encore loin. Ca va dépendre de mon état physique après cette saison. Cette année, j'ai dû faire 125 matches entre la saison NBA, les playoffs et l'équipe de France. Ca fait plusieurs étés que je fais ça. Il faut que je pense à me reposer. Mais pour l'Euro, je peux vous promettre que je serai là.
Comment expliquez-vous la différence entre le potentiel énorme de cette équipe de France et le résultat final qui est un fiasco ?
T.P. : Ca n'a rien à voir. Ce n'est qu'un potentiel. Vous pouvez avoir une très grosse équipe et perdre. Regardez les Dallas Mavericks cette saison, ils avaient la meilleure équipe de la NBA, même meilleure que nous, et finalement, ils perdent au premier tour des playoffs contre Golden State. C'est le basket. Il ne faut pas essayer de chercher. Là, nous avons juste perdu un quart de finale et nous avons eu du mal à réagir. La Croatie nous est rentrée dedans. La Slovénie est arrivée de nulle part pour nous mettre huit paniers à trois points dans le dernier quart temps. C'est comme ça.
Cette équipe, qui avait pourtant été réorganisée pour avoir plus d'animation offensive, laisse beaucoup de questions en suspens sur son jeu collectif qui n'a jamais été au niveau ?
T.P. : On peut toujours essayer de chercher la petite bête. Mais voilà, nous avons tenté de faire de notre mieux. Là, ce n'est pas passé. En 2005, l'équipe était moins forte, moins talentueuse et pourtant nous finissons mieux. Il n'y a pas toujours d'explication.
Claude Bergeaud est peut-être menacé. Est-ce que vous avez toujours été solidaire des choix du staff ?
T.P. : Bien sûr. Un entraîneur, il faut toujours respecter ce qu'il avance. Surtout que là, Claude a déjà fait de bons résultats avec nous. Il nous a guidés à une médaille de bronze, à une cinquième place au Mondial. Pour moi, ce n'est pas lui le responsable. Il y a des erreurs que l'on fait dans les deux dernières minutes où il ne peut rien faire. Mais près, c'est un business. Il faut prendre des décisions. Moi, ce n'est pas mon job. Je suis basketteur et je me contente de ça. Mais si on me demande mon avis, je dis qu'il faut le garder... Pour prendre qui d'abord ?
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